L'article
du Parisien 92 du 12 février 2011
Après
le Parti socialiste en début de semaine, c’était
au tour du Front de gauche de présenter ses candidats
aux cantonales à Levallois-Perret, jeudi soir, dans
une salle située place de Verdun, sans qu’il faille
y voir un signe du destin.
Présent dans les 24 cantons ou se déroulent
des scrutins (les 20 et 27 mars), le Front de gauche entend
« mettre une gauche à la droite ».
En présence de la secrétaire départementale
du PCF et sénatrice, Brigitte Gonthier-Maurin, l’animateur
de la soirée, le conseiller général de
Gennevilliers, Patrice Leclerc, a dénoncé la
politique « inégalitaire et ségrégationniste
» de Nicolas Sarkozy pour le pays et de Patrick Devedjian
pour le département, illustrant ses propos par des
exemples : « Il a fallu se battre pour obtenir l’application
du quotient familial dans les cantines des collèges
et, lors du passage du RMI au RSA, Patrick Devedjian en a
profité pour supprimer la prime de Noël, ce qui
permettait à de nombreuses familles de passer des fêtes
décentes. »
L’élu deGennevilliers a aussi fustigé «
cette assemblée réactionnaire où se déroule
la course au poste, à la place, quand ce n’est pas
à la rémunération ».
Candidate
sur Puteaux, Elsa Faucillon a, elle, critiqué l’assemblée
départementale dans son fonctionnement actuel. «
Au conseil général, ça ne peut plus durer,
il faut une gauche radicale, a-t-elle tonné. Une gauche
qui ne déçoit pas. » Comme pour envoyer
une pierre dans le jardin des socialistes souvent jugés
trop consensuels avec la droite départementale.
Même
le candidat suppléant, Bruno Antzenberger, sur Neuilly-Nord,
des terres pour le moins inhospitalières pour le Parti
de gauche, se prend à rêver : « Jean-Luc
Mélenchon m’a dit : Tu vas faire aumoins 10 %»,
a-t-il lâché dans un éclat de rire.
ROBERTO CRISTOFOLI
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