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Conseil communautaire GPSO du 10 octobre 2013.


1/ Voeu d'opposition au projet de création de la métropole du Grand Paris ( MGP).

La majorité a souhaité faire voter le conseil GPSO sur un voeu d'opposition à la MGP.

Voici ce que j'ai déclaré

"Ce projet de loi donne le signal d’une recentralisation considérable entrainant un nouvel éloignement du citoyen des lieux de décision avec un inquiétant dessaisissement de la commune qui perdrait jusqu’à la maîtrise de ses plans locaux d’urbanisme. C’est la négation des projets construits avec les habitants, la négation des dynamiques de territoires et des coopérations entre collectivités. En matière de transports le Grand Paris Express démontre que la proximité du terrain est souvent plus pertinente qu’une volonté imposée d’en haut.

Quel devenir pour les 1,9 millions agents de la fonction publique territoriale mais aussi quel avenir pour les territoires qui ne feraient pas partie des métropoles ?

Je remarque que le projet de loi s’inscrit aussi dans les recommandations de la commission européenne du 29 mai 2013 concernant le budget de la France qui nous invite à « rationnaliser davantage les différents niveaux et compétences administratifs afin d’accroître encore les gains d’efficacité et les économies. La nouvelle loi de décentralisation devrait traiter de cette question »

Il ne doit pas y avoir de changement des institutions démocratiques sans démocratie, un tel « big bang » institutionnel ne peut se faire sans informer et consulter les citoyens. Il faut un référendum en Ile de France comme dans toutes les régions impactées par les changements institutionnels.

L’article 72-1 de la constitution française garantit la participation des citoyens lors de la création d’une nouvelle collectivité territoriale. Ce fut le cas pour la Nouvelle-Calédonie, l’Alsace et la Corse, il faut l’organiser alors que ce projet de loi engage la vie quotidienne de 30 millions d’habitants.

Si je partageais certains arguments contenus dans votre vœu, il manquait un élément essentiel permettant la consultation des citoyens .

Mais le texte a été voté en 2ème lecture au Sénat dans la nuit de lundi à mardi dernier grâce à l’apport de voix de sénateurs de l’UMP et de l’UDI alors que les groupes communistes Front de Gauche et Ecologistes votaient contre. Et vous nous demandez ce soir de voter un vœu contre ce projet de loi que vos sénateurs viennent d’approuver !!!

Ce vœu n’a plus aucune valeur, je ne participerai pas à ce qui devient une sordide manipulation, je ne prendrai donc pas part au vote."

4 élus n'ont pas pris part au vote (1PCF-Front de Gauche, 3 PS)
La droite(UMP, UDI, Modem) a voté pour, 4 élus PS ont voté contre,
3 abstentions (2 PS, 1EELV)

2/ Adoption du Programme Local de l'Habitat 2013/2018.

Ma déclaration ;

" Nous arrivons ce soir au vote d’adoption du Programme Local de l’Habitat 2013-2018.
Notre groupe souhaite tout d’abord souligner la qualité des documents fournis par les services de la communauté d’agglomération et remercier les personnels pour leur implication.
Sans revenir dans le détail sur ce PLH, en appréciant les dernières évolutions qui font suite aux observations du Préfet nous considérons que ce programme n’est pas à la hauteur des défis pointés dans ce document. Dans notre territoire où le prix des loyers et celui des acquisitions à la propriété s’envolent, le diagnostic du PLH nous alerte sur la situation de milliers de familles, des jeunes actifs qui démarrent professionnellement, des retraités, qui peinent à se loger sur GPSO.

Le PLH nous révèle que 60% des ménages du territoire peuvent prétendre à un logement social dont 20% sont éligibles au PLA-I et 40% au PLUS et que le nombre de demandeurs de logements sociaux ne cesse de grandir (11854 recensés au 31 décembre 2011) ? Dans ce contexte pour agir sur cette zone de tension notre priorité c’est d’orienter les prix à la baisse par une forte production de logement à loyer modéré. Or vos objectifs de production de logements sociaux programmés sur 6 ans permettraient à peine de friser les 21% SRU au 1er janvier 2019 (Voir tableaux page 130 du PLH). Il faudrait donc progresser de 4% sur la seule période 2019-2025 pour espérer atteindre les 25% SRU en 2025, alors que nous aurons peut-être réalisé un progrès de 1,39% sur le PLH 2013-2018. Nous voyons bien que la trajectoire de production de logements sociaux n’est pas bonne. En programmant 650 logements sociaux par an (500 neufs + 150 conventionnés), votre majorité qui dit pourtant vouloir s’inscrire dans cette exigence (32 931 logements sociaux au 1er janvier 2019, soit 20,94% SRU) ne nous permettra pas de l’atteindre.

Il est regrettable que certaines villes, estimant qu’elles sont aujourd’hui au dessus ou proches des 25 %, décident de limiter leur effort quand d’autres accusent un retard conséquent. (Meudon, 19,62% de logements sociaux de 2013 à 2018).

Dans ce contexte, nous déplorons l’insuffisance des réponses du PLH aux besoins des jeunes, des étudiants, des salariés et des personnes âgées du territoire. Nous regrettons aussi son manque d’innovation en matière d’accession sociale à la propriété, son absence de proposition face aux 4096 logements vacants, son manque de volonté de transformation des bureaux vides en logement,…

Nous n’avons pas ménagé nos efforts pour bâtir nos analyses et élaborer les nombreuses propositions contenues notamment dans notre déclaration du 20 décembre 2012. Il faut bien reconnaître aujourd’hui que nous avons été peu entendus par votre majorité et nous nous abstiendrons sur ce PLH."

Abstention du groupe de gauche.

Bernard JASSERAND
Conseiller municipal de Meudon
Conseiller communautaire GPSO
Militant PCF-Front de Gauche

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