Groupe Communiste- Alternative Citoyenne- Républicain (CACR)
Logement des plus démunis
Pour le groupe CACR, il y a urgence !

Jeudi 28 octobre, lors des questions d'actualité de la séance du conseil régional, Véronique Sandoval, Présidente de la commission logement au Conseil régional est intervenue au nom des élus CACR auprès du Président Jean-Paul Huchon pour obtenir l'organisation d'une " Table Ronde " afin d'examiner les actions à mener pour répondre à l'urgence de la crise du logement, à l'échelle de la région Ile-de-France. Et notre groupe de suggérer de réunir l'Etat, les collectivités territoriales, les associations concernées, et les représentants des bailleurs " pour examiner quelles actions mener pour multiplier très rapidement par trois l'offre de logements sociaux ".

Pour le groupe CACR, cette question est fortement liée aux drames que vivent de trop nombreuses familles qui se retrouvent brutalement sans abri, à la suite de leur évacuation d'immeubles squattés. Dans bien des cas, il s'agit d'immeubles privés laissés à l'abandon par leurs propriétaires, ou exploités par des " marchands de sommeil " en toute impunité.

Et Véronique Sandoval d'interroger l'assemblée : " Pouvons-nous nous contenter d'attendre cette fameuse trêve hivernale et l'interdiction de toute expulsion jusqu'en mars prochain,
- alors que la recherche d'une solution d'urgence ne concerne pas que les expulsés de leur logement,
- alors que des centaines de franciliens n'ont plus de toît et donc de possibilité de trouver un travail, que des centaines d'enfants ne peuvent plus aller à l'école de leur quartier,
-alors que de multiples associations pressent les élus pour qu'une solution d'urgence soit apportée à une situation humainement inacceptable ? "

En état de très grande détresse, ayant souvent des enfants scolarisés, ces familles, ainsi que les associations qui les accompagnent se retournent tout naturellement vers les municipalités, dans l'espoir qu'une solution d'urgence soit apportée à une situation humainement inacceptable.

Les maires des communes de Saint-Denis, de Saint-Ouen, et de la Courneuve se sont mobilisés pour alerter les pouvoirs publics et solliciter leur participation, aux cotés des acteurs concernés, à une réflexion commune sur cette problématique. La ville de Gennevilliers lance une action d'envergure contre les marchands de sommeil.
A Cachan, dans le Val de Marne, les élus, les associations, des citoyens réclament la mise en place de cette table ronde réunissant l'état et ses représentants, les élus locaux, les représentants des familles, afin de trouver une solution humaine pour régler le drame que vivent près d'un milliers d'hommes, de femmes, d'enfants, menacés d'expulsion dans les jours à venir. Toutes ces personnes occupaient un immeuble désaffecté de plus de 300 chambres.

Les services sociaux ne peuvent plus depuis longtemps répondre aux besoins exprimés par tous les mal logés.
Le 115 est saturé. Les caisses du fonds de solidarité logement sont vides depuis septembre. Le relogement, pourtant prévu par la loi Aubry de 1998, n'est pas respecté.

Face à l'ampleur et à l'acuité de ces problèmes, aux conséquences humaines douloureuses, la solidarité nationale et régionale doit s'exercer. Sans intervention publique forte, la situation est amenée à se dégrader encore.

En réponse à cette intervention, le Président Jean-Paul Huchon a reconnu l'urgence de la situation francilienne et s'est engagé à saisir le secrétaire d'Etat au logement pour qu'il organise, avec le concours de la Région, cette table ronde.

28 octobre 2004

 

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