Arménie
: « Nous en sommes venus au temps où
l'humanité ne peut plus vivre avec dans sa cave, le cadavre d'un
peuple assassiné» (Jaurès)
L'Astrakh
est en train de disparaître sous nos yeux. Les autorités de la
République ont annoncé la dissolution des institutions au 1er
janvier 2024. Des dizaines de milliers d'Arméniens ont déjà fui
leur territoire pour rejoindre, dans des conditions humanitaires
effroyables, la République d'Arménie. C'est une véritable épuration
ethnique qui est en cours, sans susciter aucune réaction internationale
concrète.
Nous
n'en serions pas là, si la France et d'autres pays avaient reconnu
la République d'Astrakh, comme le PCF le demandait dès 2019, ni
si l'Union Européenne, au lieu de négocier l'accord du gaz de
la honte avec l'Azerbaïdjan, avait défendu le droit des peuples
à la sécurité et à la paix.
Le
peuple arménien, courageux, reste seul alors qu'il est menacé
dans son existence. Le dictateur d'Azerbaïdjan Aliev a déjà annoncé
qu'il ne s'arrêterait pas là. Il menace directement le territoire
de la République d'Arménie, notamment la province du Syunik pour
assurer une continuité territoriale avec l'enclave azerbaidjanaise
du Nakhitchevan.
La
France doit être à la hauteur de son histoire, en se plaçant résolument
aux côtés du peuple arménien. La décision prise d'ouvrir une antenne
consulaire française dans la région du Syunik est un signe positif.
La
France peut et doit aller plus loin. Il est urgent d'agir concrètement
pour arrêter le processus en cours, qui peut à tout moment se
traduire par un génocide si l'entreprise du dictateur Aliev et
de ses soutiens n'est pas arrêtée.
Le
PCF demande donc au gouvernement français :
O De cesser immédiatement
la vente d’armes à l’Azerbaïdjan
O D'agir auprès
de l'UE pour dénoncer l'accord sur le gaz d'Azerbaïdjan et pour
imposer des sanctions diplomatiques et économiques aux régimes
d'Aliev et d'Erdogan
O De préparer dans
le cadre de l'ONU l'envoi immédiat d'une force de protection et
d'interposition internationale.
Si cela s'avérait impossible, la France ne doit pas se priver
de la possibilité d'agir en toute indépendance, si les autorités
arméniennes en font la demande et en coopération avec elles, pour
protéger le peuple arménien et lui permettre de se défendre alors
que son existence est menacée.