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Plan national de mesures d'urgences COMMUNIQUE DU PCF |
Mesure phare des annonces du Premier Ministre, la décision d'instaurer l'état d'urgence est une provocation insensée et inefficace. Instituée par la loi du 3 avril 1955 qui en déclarait l'application en Algérie, mise en uvre en octobre 1961 avec les conséquences que l'on sait, cette loi institue un etat d'exception qui donne au gouvernement des pouvoirs exorbitants attentatoires à toutes les libertés publiques, et permet de dessaisir la justice au profit de juridictions militaires. Quant à la mesure de couvre-feu sur laquelle a insisté le Premier Ministre, comment imaginer qu'elle puisse avoir une efficacité quelconque, alors que toutes les forces de police mobilisées ne parviennent déjà pas à maintenir l'ordre ? Sur le fond, alors que l'explosion de colère se nourrit du mal-vivre, de la désespérance, du déni de reconnaissance et de dignité, le Premier Ministre n'a en réalité rien proposé de concret si ce n'est la réduction de la scolarité obligatoire de 16 à 14 ans pour les jeunes qui en ont, en réalité, le plus besoin. Au-delà de la nécessaire réponse de sécurité pour mettre fin aux violences inacceptables et aux atteintes aux personnes et aux biens privés et publics, le retour au calme passe par un effort immédiat et considérable pour apporter des réponses concrètes aux souffrances des populations concernées. Le Parti communiste exige du gouvernement qu'il réunisse immédiatement, dans toutes les Préfectures, l'ensemble des personnes, hommes, femmes, jeunes, élu-e-s, représentants des services publics, des associations qui aujourd'hui, agissent face à cette situation pour entendre les besoins et élaborer les réponses. Ce dialogue doit déboucher dans les jours qui viennent sur la mise en place au plan national de mesures d'urgence. Il
faut décider de moyens massifs pour l'école,
notamment dans les collèges où se joue le devenir
de beaucoup de jeunes, par le recrutement d'adultes qualifiés
: enseignants, éducateurs, psychologues et assistants
sociaux. Le Parti communiste, ses élu-e-s, ses militants uvrent sur le terrain sans relâche à l'ouverture des espaces de dialogue et d'action collective qui permettront d'exiger la mise en place de ces dispositifs ; et d'opposer l'action démocratique et citoyenne à la violence auto-destructrice. le 8 novembre 2005 |