ABROGATION
DE LA CIRCULAIRE RETAILLEAU !

Le
Parti communiste français condamne la nouvelle circulaire Retailleau
qui, en abrogeant la circulaire Valls de 2012, constitue un recul
majeur en matière de droit du travail et de droits des étrangers
en France, qui nous concerne tous et toutes.
Défendre
la régularisation des travailleurs sans-papier, c’est d’abord défendre
le monde du travail dans son ensemble.
Cette
nouvelle circulaire risque d’accentuer en réalité le recours au
travail illégal dans notre pays, de tirer vers le bas les droits
des travailleurs français mis en concurrence avec des travailleurs
hyper précarisés, sans droits, sans protection sociale. C’était
déjà le cas avec la circulaire Valls qui laissait de nombreux travailleurs
et travailleuses sans-papiers se faire exploiter dans de nombreux
secteurs professionnels où les salaires sont bas et les conditions
de travail difficiles. Le PCF est aux côtés de tous les travailleurs,
français et étrangers, dans la défense de leurs intérêts communs.
Le
ministre de l’Intérieur sait que la traite des êtres humains dans
le travail, dans des secteurs comme le bâtiment, la sécurité ou
la restauration, permet aussi de blanchir l’argent du trafic de
drogue qu’il est censé combattre. Où est la cohérence, si ce n’est
de se soumettre aux injonctions de l’extrême droite ?
Cette
circulaire dégrade l’organisation de l’accueil et affaiblit notre
démocratie en rompant avec la gestion des demandes exceptionnelles
d’admission en lien avec les organisations syndicales et les associations.
Elle s'attaque aux piliers fondamentaux de notre pacte républicain
que sont la liberté, l’égalité et la fraternité. Avec l'augmentation
de 5 à 7 ans de la durée de présence minimale sur le territoire,
elle ne fera qu’aggraver les inégalités. Elle jette sur la France
le voile sombre des gouvernements d’extrême droite qui arrivent
au pouvoir un peu partout en Europe et Outre Atlantique.
Nous
demandons, comme une grande majorité de nos concitoyens, comme les
organisations syndicales et de nombreux chefs d’entreprises, la
régularisation des travailleurs sans papiers et le respect des droits
humains.
En
matière de vie privée et familiale, il est en outre inacceptable
qu’à la différence de la circulaire Valls, nombre de demandes légitimes
ne soient plus considérées comme des demandes favorisant l’admission
au séjour.
Pour
toutes ces raisons, cette nouvelle circulaire doit être abrogée
et un débat doit s’ouvrir au Parlement rapidement.
Paris,
le 24 janvier 2025
PCF national