LETTRE
A L'INSPECTEUR D'ACADEMIE
Monsieur Jean-François
Boyé - Conseiller Régional des
Hauts-de-Seine
90 bis, avenue Victor Cresson 92130 Issy-les-Moulineaux
Issy-les-Moulineaux,
le 14 février 2004
Monsieur Jean-Michel
SIVIRINE
Inspecteur d'Académie
Directeur des services départementaux
de l'Éducation nationale
167, avenue I. et P. Joliot Curie
92013 Nanterre Cedex
Monsieur l'Inspecteur
d'Académie,
Je me permets
d'attirer votre attention sur le déficit des capacités
d'accueil dans les collèges d'Issy les Moulineaux. En effet,
l'urbanisation très rapide de la commune d'Issy-les-Moulineaux
a provoqué une forte augmentation des besoins en locaux. Ainsi,
la croissance du nombre de jeunes en âge d'être scolarisés
en collège provoque une situation de plus en plus critique
sur la ville, faute d'anticipation de la part de la Municipalité
et du Conseil général. Aujourd'hui, le taux
d'occupation des trois collèges de la ville (effectifs
2001/2002 - 105,2 % ; effectifs 2002/2003 - 112,4 %) souligne
la situation de saturation au regard des capacités d'accueil.
Cette situation
va encore se dégrader au regard de la progression des
effectifs actuellement scolarisés en maternelle et élémentaire
(13 ouvertures de classes en 2004) et la fermeture en 2004 du
collège privé Pierre de Luxembourg.
De même,
il est nécessaire de palier aux difficultés de
gestion liées à la construction du quatrième
collège (appel d'offres infructueux, report de l'ouverture
encore d'un an).
C'est pourquoi,
je souhaiterais que vous procédiez à une révision
des secteurs scolaires des trois collèges d'Issy les Moulineaux
afin de limiter, autant que possible, les sérieuses difficultés
rencontrées en terme de locaux.
Je vous prie
de croire, Monsieur l'Inspecteur d'Académie, à
l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
Jean-François
Boyé
Conseiller municipal Conseiller régional
DECLARATION
DE JEAN-FRANÇOIS BOYE
Conseiller
municipal d'Issy les Moulineaux
Conseiller régional d'Ile de France
Groupe Communiste
L'urbanisation
débridée d'Issy a provoqué, faute d'anticipation,
une situation de plus en plus tendue entre les effectifs dans
les collèges (H. Matisse, V. Hugo et La Paix) et la capacité
des bâtiments.
Pour y remédier, il est indispensable que la réalisation
du 4ème collège aboutisse dans les plus brefs délais.
Un 5ème collège doit d'ores et déjà
être étudié. Par ailleurs, les rénovations
de collèges engagées doivent être menées
en pleine concertation avec les parents et offrir toutes les
garanties de sécurité pour les enfants.
Ce sera le meilleur moyen de lutter contre l'échec scolaire.
Le
projet de quatrième collège
(commentaires
de Jean-François Boyé)
Contexte
Surpris par la saturation de la capacité d'accueil des
trois collèges existants sur Issy-les-Moulineaux et les
prévisions étant encore à la hausse, la
ville décide dans la précipitation la construction
d'un quatrième collège.
Il est vrai que depuis 20 ans, la ville a fait construire près
de 4 000 appartements sans prévoir simultanément
les équipements publics nécessaires (collèges...).
Et cette situation risque encore de se dégrader puisque
le flux des livraisons de nouveaux immeubles va s'amplifier.
Un total de 400 000 m² de logements (3 000 appartements)
est prévu d'ici 2007.
Par ailleurs, le taux d'occupation des trois collèges
de la ville (effectifs 2001/2002 - 105,2 % ; effectifs 2002/2003
- 112,4 %) souligne la situation de saturation au regard de leur
capacité d'accueil. Cette situation va encore se dégrader
vu la progression des effectifs actuellement scolarisés
en maternelle et élémentaire et la fermeture en
2004 du collège privé Pierre de Luxembourg. Une
réserve foncière pour la construction d'un cinquième
collège doit d'ores et déjà être faite.
Situation
du quatrième collège
Le terrain choisi pour construire le 4ème collège
appartient en partie à la SNCF. Il est situé le
long du talus de la voie ferrée du RER C, dans le
prolongement de l'allée Gustave Eiffel. Le reste de la
parcelle nécessaire est mitoyenne d'un terrain qui a accueilli
une entreprise industrielle spécialisée dans la
distillation de la houille pendant plusieurs décennies.
Le sous-sol de tout le secteur est fortement pollué
et nécessite, pour son traitement, la délocalisation
de la société mitoyenne (APPIA, ex : S.C.R.). Il
serait souhaitable que cette opération (relogement ou
versement d'une indemnité de déménagement)
ne retarde pas la réalisation du quatrième collège.
La desserte du futur 4ème collège est handicapée
par l'enclavement de la parcelle, située le long de la
voie ferrée du RER C, derrière des immeubles
de bureaux (nouveau siège de Canal +). Sans l'amélioration
du réseau piéton, cycliste et routier, il est à
craindre que les flux de circulation générés
par les arrivées et les départs de collégiens
provoqueront une paralysie du quartier.
Le parti architectural
soulève la colère :
- Le collège est implanté à proximité
des lignes du RER C si bien que les classes situées au
premier étage du futur bâtiment devrait directement
donner sur la ligne de tramway qui est surélevée.
Cela engendrera des nuisances sonores insupportables pour les
collégiens. Un autre terrain doit être trouvé.
- Aucun espace vert particulier n'est prévu, ni aménagement
paysager particulier le long du talus de la SNCF afin de mieux
l'intégrer dans son environnement. Dommage, car en tout
état de cause la cours de récréation ne
sera pas isolée de la voie SNCF.
- Il en va de même pour les classes donnant sur la voie
publique. En effet, la distance entre le collège et l'immeuble
de bureaux (R+7) construit en vis-à-vis sera très
réduite, la largeur de la rue étant de 12 mètres.
Il serait nécessaire d'exiger au moins un élargissement
à 20 m de la voie, à l'image du Boulevard Garibaldi,
situé de l'autre côté du talus et d'obtenir
des aménagements particuliers pour cet immeuble.
- La cours du collège sera située à l'ombre
d'un bâtiment de R+7.
A l'évidence,
le terrain choisi est inadapté. Un autre espace doit être
trouvé pour accueillir le quatrième collège.
10 février
2004
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