Les partis et organisations de
gauche réunies mardi 3 février à Paris se félicitent de l’ampleur
du succès de la mobilisation sociale du 29 janvier.
L’importance des grèves et des manifestations qui ont marqué
cette journée témoigne d’un rejet massif des choix politiques
du gouvernement Sarkozy-Fillon, marque une colère légitime face
aux vagues actuelles de licenciements et de suppressions d’emplois,
dans le privé comme dans le public, confirme l’exigence d’un
« bouclier social » à l’opposé du « bouclier fiscal » pour les
plus riches, et de mesures en faveur de l’emploi et des salaires
à l’opposé des choix du gouvernement qui distribue sans contrepartie
des milliards aux banques et aux grandes groupes.
Le
message de la journée du 29 janvier est clair. Ce n’est
pas au monde du travail, à la population de payer la crise.
Contrairement à ce que vient d’affirmer le Premier ministre,
la journée du 29 janvier porte clairement la demande d’un changement
de cap, notamment sur les questions des salaires, de l’emploi,
des services publics. Nicolas Sarkozy et le gouvernement ne
peuvent se dérober à ces exigences et ignorer les grands axes
avancés dans la plate-forme syndicale unitaire.
Plus
largement, un très grand débat public est nécessaire dans le
pays sur les mesures alternatives aux choix politiques actuels
qui permettront de s’attaquer réellement et efficacement aux
racines de cette crise et d’imposer une autre répartition des
richesses et un autre type de développement.
Les organisations réunies apportent leur soutien aux mobilisations
qui se développent ces jours ci dans l’éducation, dans l’enseignement
supérieur et la recherche où le gouvernement doit revenir sur
la loi Pécresse et ses décrets d’application, dans les hôpitaux
et la santé, où l’inscription à l’ordre du jour du Parlement
le 10 février prochain du projet de loi Bachelot doit être annulée.
Parce que ces textes représentent des attaques inacceptables
contre les services publics, elles appellent à prendre et à
soutenir dans les jours qui viennent les initiatives nécessaires
pour les combattre. Elles s’alarment dans ce contexte des atteintes
répétées aux libertés publiques et syndicales, qui en cherchant
à intimider les mouvements de contestation, conduisent à une
inquiétante dérive autoritaire du pouvoir qu’elles ne peuvent
accepter.
Enfin, elles tiennent à apporter leur soutien à l’imposant mouvement
social qui mobilise depuis plusieurs semaines la Guadeloupe,
et demandent au gouvernement d’engager au plus vite de réelles
négociations sur les revendications exprimées, notamment sur
la question du pouvoir d’achat.
Les
organisations réunies ont convenu de se revoir après l’intervention
télévisée présidentielle du 5 février et la réunion des organisations
syndicales prévue le 9 février pour décider de la suite de leur
démarche commune en appui du mouvement social.