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Ce soir,
le peuple de gauche remporte une grande victoire. Pour y avoir
pleinement contribué, les communistes s'en réjouissent
profondément.
Cette victoire
a une très importante signification politique. Les françaises
et les français ont confirmé et considérablement
amplifié leur vote de mécontentement et de colère.
Une majorité d'entre eux avaient soutenu les luttes des
chômeurs, des enseignants, des chercheurs, des intermittents,
des infirmières, de celles et ceux qui, depuis le printemps
derniers, se mobilisent pour défendre l'emploi, les retraites,
les services publics, les acquis sociaux et démocratiques
auxquels la droite s'en prend avec une violence systématique.
Aujourd'hui, ce soutien s'est exprimé dans les urnes.
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La politique
Raffarin est désavouée. Non seulement le gouvernement doit
l'entendre ; mais la démocratie implique qu'il en tire
les conséquences. Le Président de la République
et le Premier ministre doivent remettre en question la convention
UNEDIC qui réduit scandaleusement l'indemnisation des
chômeurs et des intermittents du spectacle, renoncer à
présenter le 8 avril au Conseil d'Etat leur projet de
privatisation d'EDF-GDF, ouvrir de véritables négociations
sur l'assurance maladie, donner satisfaction aux revendications
légitimes des chercheurs, rouvrir enfin un dialogue sérieux
avec les partenaires sociaux sur la réforme du système
des retraites.
Si la droite n'entendait pas cet appel et persistait dans ses
orientations, si elle faisait le choix irresponsable de gouverner
contre l'expression du suffrage universel, elle prendrait une
immense responsabilité dont il est impossible aujourd'hui
de mesurer les conséquences.
Dans tous les
cas, les régions et les départements conservées
ou conquises contre la droite doivent devenir autant de pôles
de résistance contre son entreprise de régression
sociale et démocratique qu nous ferait revenir des décennies
en arrière.
Les élu-e-s communistes s'y emploieront sans relâche
et tiendront leur engagement de porter dans les assemblées
départementales et régionales les exigences qu'elles
et ils ont soutenu dans la rue. Elles et ils tiendront leur
engagement d'accomplir tout leur mandat en lien permanent avec
celles et ceux qui les ont élus, et de faire progresser
ainsi une pratique moderne, participative, de la démocratie.
A l'occasion de ces élections, les communistes ont
mené une campagne enthousiaste qui a contribué
dans tout le pays au succès de la gauche contre la droite.
Certes, le résultat des cantonales, qui est comparé
au dernier scrutin, de 1998, montre que le recul enregistré
depuis lors n'est pas totalement rattrapé. Mais dans l'ensemble,
les élections des 21 et 28 mars indiquent un réel
début de redressement du Parti communiste, reconnu par
tous. C'est pour moi un encouragement à
poursuivre dans cette voie nouvelle qui vise à rassembler
politiquement, dans la diversité de leurs opinions et
engagements, les femmes et les hommes qui veulent mieux résister
à la politique de la droite et Medef et ouvrir une alternative
à gauche. Plus que jamais, il faut
pour cela que la gauche ait le courage d'affronter les diktats
de la finance et du Medef, et de répondre enfin aux
attentes populaires.
Ce soir à nouveau, au nom de toutes et tous les communistes,
des militantes et des militants syndicalistes, associatifs, féministes,
écologistes, altermondialistes qui se sont engagées
ensemble dans cette démarche politique nouvelle, je
veux remercier les électrices et les électeurs
qui ont choisi de soutenir nos efforts, et leur dire que
nous les poursuivrons et amplifierons. Dans
les luttes et dans les urnes, dans l'action et les propositions
concrètes, le Parti communiste français continuera
à construire à gauche une dynamique sociale et
politique capable d'ouvrir un nouvel espoir pour notre peuple
28/03/2004
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