Sur
la radio Europe 1, le président de la Cour des comptes
en France, Philippe Seguin, a déploré, jeudi 29/10/2009,
des "dérives" et des "erreurs" dans
les dépenses engagées lors de la présidence
française de l'Union européenne au second semestre
2008.
"Il
y a eu un certain nombre de dérives
et un certain nombre d'erreurs",
a estimé M. Seguin. "Les opérations ont été
mal programmées, il n'y a pas eu de véritable
stratégie", a-t-il regretté, soulignant toutefois
"des progrès" par rapport à un sommet
des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE organisé
à Nice sous présidence française en 2000.
C'est vrai que ça n'a pas été un épisode
très glorieux du point de vue des finances publiques",
a-t-il ajouté.
Un
rapport de la cour des comptes sur la
présidence française de l'Union
européenne pointe notamment du doigt le coût d'un
dîner du 13 juillet dans
le cadre du sommet de Paris de l'Union pour la Méditerranée
(UPM) qui, restauration et aménagement compris, a représenté
"un total de 1.072.437 euros pour 200 personnes, soit 5.362
euros par invité".
Ce
seul sommet a coûté 16 des 171 millions d'euros de
la présidence française de l'UE. Ce montant a servi
notamment à un réaménagement "exceptionnel"
et "sans précédent" du Grand Palais pour
trois heures de réunion, avec notamment 91.500
euros de moquette éphémère, 194.900
euros de jardinières et 136.000 euros
consacré au fond de scène.
"Par
son ampleur, le caractère irrégulier des procédures
suivies et son impact massif pour les finances publiques, ce sommet
constituera une forme de record", a souligné la Cour
des comptes dans son rapport.
(source
AFP 10:54 29/10/2009)