Avec
les salariés mobilisés
contre la privatisation
Le Premier Ministre
vient de confirmer son objectif de changer le statut de l'entreprise
publique EDF-GDF au cours du conseil des ministres du mercredi
18 Mai 2004
Cela signifie sa volonté d'aligner la gestion de ce service
public sur les exigences des marchés financiers : La lutte
unie des salariés et des usagers doit se renforcer pour
empêcher cette casse de se mettre en application
Ce serait la fin du principe d'égalité
d'accès à l'énergie au bénéfice
d'une politique d'investissements et de tarifs ciblant les zones
rentables et les clientèles solvables.
Ce serait aussi la course à la réduction
des coûts pour payer les dividendes aux actionnaires, et
donc la pression sur les salaires,
l'emploi, les qualifications, la formation. Déjà,
le plan sur les retraites des électriciens-gaziers, rejeté
par la majorité
du personnel, en témoigne : pour attirer les investisseurs
privés, ils sacrifient les acquis sociaux.
Cela voudrait dire enfin une politique énergétique
pilotée par les intérêts privés au
détriment des considérations de sécurité,
de préservation de l'environnement, de renouvellement
des ressources, d'aménagement du territoire.
En vérité,
un tel projet entérinerait la disparition du service public
de l'énergie avec un seul objectif : livrer ce secteur
aux multinationales.
C'est d'ailleurs le même gouvernement qui vient de donner
son feu vert à l'échelle de l'Europe pour l'ouverture
totale des marchés de l'électricité et du
gaz à la concurrence, y compris pour les particuliers.
L'histoire récente démontre que la libéralisation
de l'énergie et son pilotage par le privé mènent
à l'impasse. On l'a vu aux Etats-Unis avec la faillite
d'Enron ou la pénurie d'électricité en Californie,
et les gigantesques pannes et coupures en Italie. Non seulement
les valeurs d'égalité et de progrès social
du service public sont foulées au pied, mais ces choix
conduisent à des catastrophes économiques et humaines.
Le Parti communiste
français, ses militant(e)s, ses élu(e)s se battront
contre ce processus de destruction du service public.
Parce que l'énergie n'est pas une marchandise comme une
autre, les communistes appellent à un changement profond
de politique (voir encadré).
.
Le parti communiste français appelle tous les salariés
et les usagers à se mobiliser pour la défense et
le développement du service public. Celui-ci constitue
l'un des curs de la transformation sociale de notre pays,
doit être un pilier de la construction européenne.
et non un simple amortisseur des ravages du capitalisme mondialisé.
C'est tout le sens
des candidatures des Femmes et des hommes de la liste "
L'Europe,oui mais pas celle-là " à l'élection
européenne du 13 juin. De la rue aux urnes portons cette
exigence de véritables services publics.
EDF-GDF
doit rester public
C'est ce statut particulier EPIC
(Entreprise Publique Industrielle et Commerciale), décidée
à la Libération en 1946, qui a fait d'EDF
une entreprise aussi performante ;
C'est ce statut qui place au premier
rang des préoccupations de l'entreprise publique la satisfaction
des besoins des usagers et
non la rentabilité financière ;
C'est ce statut qui permet la
réduction des inégalités sociales et territoriales.
Il assure l'égalité de traitement des citoyens
par la "péréquation"
tarifaire c'est-à-dire : les zones financièrement
rentables compensent les zones déficitaires avec une tarification
unique.
C'est ce statut qui favorise l'indépendance
énergétique de la France ;
C'est ce statut qui a notamment
permis le développement de l'agriculture et donc notre
indépendance alimentaire grâce à l'utilisation
des ouvrages hydrauliques pour l'irrigation ;
Le Parti communiste
français défend les propositions suivantes :
Donner de véritables pouvoirs
de décision aux salariés, aux usagers et aux élus
locaux pour qu'ils participent réellement à la
gestion de l'entreprise ;
Faire vivre le droit à
l'énergie pour toutes et tous, dans la vie concrète
des résidents des territoires de l'hexagone, notamment
par le maintien du coût égal pour tous, et favoriser
ce droit, au-delà, à l'international, par de véritables
coopérations ;
Construire, sans attendre, de
nouveaux moyens de production pour éviter aux usagers
et aux activités économiques le risque
probable des coupures d'électricité ;
Poursuivre l'effort de recherche
& développement afin de maîtriser notre avenir
énergétique ;
Réaliser la fusion totale
d'EDF/GDF à l'image de la fusion E.O.N / Rurhgas en Allemagne.
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