ENVIRONNEMENT : les interventions

Séance budgétaire
17-19 décembre 2003
Groupe Communiste, Républicain, Citoyen
Intervention " Environnement "

 

Depuis son arrivée à la tête de l'exécutif régional, la gauche plurielle a donné à la politique environnementale des orientations claires, abandonné la " politique de guichet " et développé une politique de contractualisation avec ses partenaires territoriaux, communes et départements. Les critères de ces contractualisations sont depuis lors : le développement durable et la qualité de la vie.

Le budget qui nous est proposé aujourd'hui est dans le droite ligne de cette politique. Qui plus est, il bénéficie de financements conséquents, avec des hausses de crédits significatives, tant en matière d'investissement que de fonctionnement. Ce dont nous ne pouvons que nous féliciter.

Partie prenante de cette politique, et dans un esprit constructif, nous proposons des améliorations de ce budget sur deux points, que nous avions déjà évoqués l'année dernière : les déchets et l'Agenda 21.

Notre Région est fortement impliquée dans une politique de collecte, de tri et de valorisation des déchets. Cette politique porte ses fruits. Cependant, la situation est loin d'être idéale. Nombre de problèmes persistent. Et les Franciliens en payent le prix fort.

Il nous semble donc particulièrement utile que notre région engage une étude, la plus fine possible, permettant de définir une politique efficace, économe, environnementale. Cette étude aurait trois objets : réaliser un état des lieux, mesurer l'efficacité de la politique régionale, et proposer une politique globale, cohérente et pluri-annuelle.

Elle pourrait notamment s'attacher à réduire la production de déchets à la source, à maximiser leur collecte, à optimiser leur valorisation et à diminuer le coût supporté par la collectivité. Elle porterait sur tous les types de déchets, sur l'ensemble de la filière (de la production à la valorisation), sous tous les aspects (scientifiques, techniques, juridiques, financiers…).

Autrement dit, nous proposons la réalisation d'une étude permettant de définir un plan régional global de lutte contre les déchets.

De même, lors du vote du budget 2003, nous avions proposé à notre région de s'engager dans la réalisation d'un Agenda 21. Notre demande avait reçu un accueil favorable de notre assemblée. Une méthodologie de réalisation de cet agenda a récemment été définie.

Cependant, sachant que sa mise en œuvre concrète aura des conséquences importantes et durables sur la vie quotidienne des Franciliens, il nous semble essentiel d'élaborer un tel projet avec leur concours actif.

Cet Agenda sera, en effet, d'autant plus pertinent qu'il s'appuiera sur leurs intelligences, leurs compétences, leurs expériences. Les jeunes Franciliens, la première de nos " générations futures ", sont, bien évidemment, les premiers concernés.

Les initiateurs de l'Agenda 21 ont défini les moyens de son élaboration et de sa mise en œuvre : la démocratie participative. Pour notre collectivité, cette démarche passe par l'information de tous les acteurs de la société francilienne de notre décision de réaliser un Agenda. Elle demande ensuite de les associer, de la manière la plus étroite possible, à son élaboration, en partant de leurs aspirations et de leurs besoins. Ils peuvent utilement contribuer à la définition des indicateurs de développement durable, aux objectifs de cette politique, à son évaluation et au contrôle de sa pleine mise en œuvre,

Nous proposons donc que notre collectivité dégage des crédits spécifiques pour informer et associer concrètement les Franciliens à l'élaboration de l'Agenda 21 régional, comme cela se pratique déjà dans plusieurs départements d'Ile de France.

Et puisqu'il est question de démocratie participative, je ne saurais terminer mon intervention sans évoquer le problème, particulièrement grave, auquel sont confrontées les associations d'environnement et de cadre de vie.

La décision du gouvernement de les obliger à trouver le moyen d'équilibrer leurs comptes, de plus en plus par leurs ressources propres, et de moins en moins par des subventions publiques, place la plupart d'entre elles face à de lourdes difficultés. Un certain nombre voient même leur existence menacée. L'absence de statut des bénévoles en éloignent beaucoup de la vie associative.

Or, ces associations constituent un pilier fondamental de notre démocratie. Aucune politique environnementale crédible ne peut se concevoir sans leur participation active. De par la diversité de leurs champs d'intervention, leur proximité avec le " terrain ", leur maillage du territoire, leurs compétences, leur dévouement, elles sont des interlocutrices privilégiées et indispensables à toute réflexion, proposition et action en la matière. Elles sont les sentinelles de l'environnement. Elles peuvent s'apparenter à un véritable service public. Nous en faisons en permanence l'expérience au Comité régional de l'environnement.

Notre collectivité ne pourrait-elle, en étroite liaison avec les associations franciliennes, intervenir auprès du gouvernement sur cette question et réfléchir aux moyens de pérenniser leur existence ?

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