L'EUROPE SERA CE QUE NOUS EN FERONS

Un projet de constitution européenne était annoncé. Il est désormais gelé pour plusieurs mois. Les désaccords entre les 25 gouvernements de l'Europe élargie ne portent pas sur la concurrence ou sur ses conséquences contre les services publics, la santé, l'école, la culture, tous relégués au rang de simples marchandises. La répartition du pouvoir - ce qu'on appelle " la majorité qualifiée " - a posé davantage problème…

Les communistes avaient clairement dénoncé l'institutionnalisation de la loi du marché dans ce projet de constitution, et réclamé un référendum. Nous ne nous réjouissons pourtant pas de cette crise. Nous pensons qu'il est temps de reconnaître le décalage énorme entre les attentes des citoyens européens et les règles de l'Europe actuelle. On nous avait promis la croissance grâce à l'euro, mais tout le monde constate aujourd'hui que l'économie européenne est dépendante du dollar et que la guerre économique joue contre l'emploi.
Il est surtout temps de reconnaître que le débat démocratique est toujours le grand absent. Un jour, on nous annoncera que les " difficultés " entre les chefs d'Etat sur la constitution sont surmontées. Mais en quoi le débat sur l'Europe aura avancé ?

Comment reprendre les " fondamentaux " du traité de Maastricht sans faire de bilan ? A croire que les déréglementations tous azimuts ne provoquent aucun ravage, aucun désespoir, aucun gâchis ! Et la sécurité aérienne, maritime ? et les plans de licenciements massifs à travers toute l'Europe ? et les baisses drastiques de dépenses publiques au détriment de l'éducation, de la santé… ? et le mépris à l'OMC à l'égard des pays en développement ? et l'emprise des marchés financiers et des actionnaires sur l'emploi et l'activité industrielle ? et la politique ultra-sécuritaire, de fermeture des frontières, des " charters collectifs " ? et l'alignement sur la politique impériale et guerrière des Etats-Unis ? Les seuls à tirer profit de la poursuite de cette politique serait les grands patrons du continent comme les populistes et les démagogues de tout poil.

Communistes, nous militons pour des orientations et des institutions européennes radicalement nouvelles. Pour une véritable alternative à cette Europe libérale. C'est aux salariés, aux chômeurs, aux jeunes, aux hommes et aux femmes de toute l'Europe qu'il incombe de relever ce défi.
Ne laissons pas l'Europe se définir sans nous, indifférente à nos attentes, nos opinions, nos volontés. Définissons ensemble ce que nous voulons qu'elle soit. Avec beaucoup d'autres, nous ne voulons pas d'une Europe sociale au rabais. Nous la voulons démocratique, solidaire vis-à-vis de ses populations, ouverte au monde, à l'initiative de la paix partout où elle est menacée pour faire progresser des relations d'égalité, de partage et de coopération.
La prochaine élection européenne doit permettre aux citoyens de prendre la parole. Les communistes souhaitent construire avec vous une autre Europe. Nous vous invitons à en débattre.

DEBAT JEUDI 29 JANVIER 2004 à 20H30
Salle Gabriel Péri à Bagneux (13, av. Gabriel Péri)

avec
Yasmine BOUDJENAH, députée européenne du PCF
et Alain LECOURIEUX, membre du conseil scientifique d'ATTAC

 

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