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LETTRE OUVERTE envoyée par LYSIANE ALEZARD |
LETTRE AU DEPUTE D'ISSY LES MOULINEAUX Monsieur le député Fréderic Lefevre, Le 4 février prochain, le Parlement sera réuni en Congrès à Versailles pour s’exprimer sur la ratification du traité de Lisbonne. Ce
texte engage l’avenir de la France et de l’Europe. Il y a
deux ans et demi, le projet de traité constitutionnel européen
avait été soumis aux suffrages des Français, qui
l’ont majoritairement rejeté. Or, le nouveau traité
européen, si l’on en croit M. Valéry Giscard d’Estaing,
est très semblable à l’ancien, sauf qu’il est
particulièrement illisible. Il serait donc normal que ce texte
fasse, lui aussi, l’objet d’un référendum.
Il s’agit là d’une exigence démocratique élémentaire,
quoi qu’on pense par ailleurs de ce traité.
REPONSE DU DEPUTE FREDERIC LEFEBVRE
Chère Madame, L'accord
politique issu du dernier Conseil informel européen de Lisbonne
marque la sortie du blocage institutionnel et ouvre une L'Europe
était en panne institutionnelle. Grâce à ce traité
nous sommes passés d'une Europe bloquée à une Europe
solidaire et soucieuse d'aller de l'avant. Le nouveau traité va
doter l'Europe d'outils permettant de mener les politiques concrètes
qu'attendent les citoyens et donnera aux parlements nationaux de nouvelles
prérogatives en matière d'application et de contrôle
du principe de subsidiarité. Les parlements nationaux seront ainsi
encore plus directement associés au processus de décision
communautaire. Les éléments les plus représentatifs de l'ancien traité constitutionnel, mais aussi les plus contestés, l'ex- partie III, la création de « lois européennes » et les symboles de l?Union, ont été supprimés. D'ailleurs ce nouveau traité prend en compte les préoccupations exprimées par les Français, la concurrence n?est plus un objectif en soi qui peut fonder les politiques de l'Union, mais elle peut être utilisée comme un outil au service des consommateur. Les services publics sont protégés par un protocole qui a même valeur que les Traités. Un débat s'est tenu pendant la campagne présidentielle pour définir des modalités de ratification du futur Traité. Le Président de la République a été élu avec un mandat clair; il avait très clairement indiqué qu'il relancerait les négociations pour un nouveau Traité européen, et que ce Traité serait ratifié par la voie parlementaire s'il était élu par les Français. Le choix de cette procédure n'empêche nullement de poursuivre un débat démocratique devant l'opinion publique, tel qu'il s'est déjà engagé à l'issue du Conseil européen de juin. Les élus débattront du futur traité, en séance publique, à l'Assemblée Nationale et au Sénat le 11 décembre prochain. Le Parlement examinera ensuite formellement le projet de Traité. Seule une Europe forte peut nous permettre d'engager un dialogue d'égal à égal avec nos grands partenaires, tels les Etats-Unis, la Russie ou les pays émergents comme la Chine. Mais le Traité n'est pas une fin en soi, c'est un outil permettant à l'Union Européenne de lancer les politiques qu'attendent les citoyens, pour une Europe solidaire et tournée vers l'avenir.
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