Les principales
enseignes leader implantées en France sont: Aldi,
Auchan, Atac, Carrefour, Casino, Champion, Coccinelle, Cora,
Ed, Franprix, Intermarché, Leader Price, Leclerc, Lidl,
Match, Monoprix, Netto, Spar, Super U. A l'exception
d'Aldi et Lidl d'origine allemande elles sont toutes d'origine
française.
Pour le consommateur
une " vingtaine d'enseignes" qui lui offre, depuis
plusieurs années, des campagnes de publicité parfois
tapageuses sur les prix. Plus récemment, les mêmes
clairons résonnent aussi sur la qualité des produits
offerts. Cerise sur le gâteau quelques mentions aussi tapageuses
au commerce équitable et aux milliers de producteurs français
que certaines enseignes soutiendraient depuis déjà
longtemps. Dernière nouveauté en ce mois de novembre
2005 deux campagnes publicitaires simultanées d'un même
groupe : l'une pour sa marque discount accès sur les prix
les plus petits, l'autre pour sa marque principale accès
sur son soutien aux producteurs français. Bref, la belle
apparence d'une " Garantie OR " de la défense
de la concurrence dans l'intérêt du consommateur
grâce au meilleur rapport qualité prix tout en prenant
fait et cause et la défense des producteurs français.
Si vous souhaitez
en savoir plus, vous découvrirez que :
- Carrefour c'est aussi
Champion, Ed, 8 à huit, Proxi, Shopi,Marché Plus,
Prodirest, Promocash pour les professionnels.
- Auchan c'est aussi Atac.
- Casino, c'est aussi Franprix,
Monoprix, Leader Price, Spar.
- Cora c'est aussi Match,
- Intermarché c'est
aussi Ecomarché, Netto, Bricomarché,
Logimarché, Roady, Vétimarché.
Le consommateur
citoyen qui poussera plus loin ses investigations s'apercevra :
- que le hard discount en France
est dominé par des enseignes allemandes Aldi (700 magasins en France
7.000 dans le monde)
- Lidl (1.110
magasins en France 3.000 dans le monde).
- que Carrefour est le numéro
deux dans le monde avec une implantation dans 31 pays, (430 000 salariés
et 90.milliards d'euros de chiffre d'affaire), derrière l'américain
Wal Mart (262
milliards d'euros de chiffre d'affaires, 1,5 million de salariés).
- que certains groupes (ex : Leclerc
et Super U) peuvent avoir des centrales d'achat communes.
- que les groupes sont soit exclusivement
constitués de "franchisés ou adhérents"
indépendants (Leclerc,
Intermarché, Coccinelle, Super U), soit mixtes : groupe et franchisés
(Auchan Atac
140 sur 411- Carrefour 37 sur 216 - Carrefour Champion 440 sur
1000 - Carrefour Ed 10 sur 590 - Casino Franprix 297 sur 617
- Casino Leader Price 141 sur 370 - Casino Monoprix 30 sur 256
- Casino Spar 637 sur 637).
Les risques
financiers de la grande distribution sont donc aussi supportés
par des milliers d'entrepreneurs individuels, indépendants
mais liés aux enseignes par les centrales d'achat.
C'est dans cette
jungle que 120 militants et sympathisants communistes au fil
de leurs achats ont relevé les prix dans 110 villes et
arrondissement et 269 magasins (voir ci la méthode des
relevés)
Grande
distribution : Des consommateurs rois mais impuissants.
-
Des écarts surprenants parfois stupéfiants entre
prix les plus bas et prix les plus haut,
- Des villes et des régions
beaucoup plus chères que les autres,
- Parfois un choix limité
à la catégorie 2 sur une ville,
- Du discount pas vraiment discount,
- Des fruits et légumes
en provenance de l'étranger achetés moins chers
et revendus au même prix que les productions de France,
- Des fruits catégorie
2 achetés moins chers et revendus au prix de la catégorie
1,
- Des prix promotionnels plus
chers que le prix moyen de l'échantillon relevé,
- Des prix plus bas que bas, même
pas équivalents au coût de la main d'uvre
du producteur,
- Des marchés locaux au
niveau des prix de la grande distribution et où il est
difficile de distinguer producteurs vendeurs des revendeurs.
Pour mieux comprendre
: 10 constatations
1. Des écarts
surprenants et peu compréhensibles entre les prix les
plus bas et les prix les plus hauts
Les écarts sont importants. De 1,7 pour les pêches
à 2,2, soit plus du double pour les melons et les poires
guyot, ils surprennent. Les coûts de transport et les
différentes conditions d'exploitation des magasins ne
sont pas des justifications suffisantes.
Est ce le résultat de la libre concurrence dans l'intérêt
du consommateur ?
Le consommateur
- doit être informé
de la constitution des prix de vente.
- doit pouvoir comparer les
prix de vente, dans sa ville, sa région, en France.
Pêches
de 1,50 à 2,50
Nectarines de 1,49 à 2,80
Melons de 1,12 à 2,50
Poires Guyot de 0,95 à 2,10
Tomates (grappe) de 1,35 à 2,50
(1) Après
élimination des prix extrêmes, (prix très
bas et prix très chers) nous avons retenu un échantillon
représentant 85% des prix relevés.
2. Les écarts entre
les prix les plus bas et les prix les plus hauts dans les magasins
d'une même enseigne sont importants, surprenants, stupéfiants.
Des exemples:
Pêches : chez Atac (Auchan)
(1,17 à 2,95) - chez Carrefour (1,19
à 3,00) , chez Leclerc (1,45 à 2,99
c'est du simple au double).
Nectarines : Carrefour et Intermarché
ont des écarts de 2,33 et 2,01, ici aussi du simple à
plus du double.
Melons : Leclerc (0,99
à 3,04 du simple au triple). Atac (Auchan) (1,00
à 2,50 soit 2,5 fois).
Poires guyot
: c'est encore
plus significatif. Leclerc (0,65 à 2,45soit
un écart de presque 1 à 4 selon les magasins de
l'enseigne) Champion (Carrefour) (0,75 à 2,50
soit un écart de 1 à 3) Intermarché (0,95
à 2,70) - Casino (0,85 à 2,20)
- .....
Le consommateur est abreuvé de campagnes de publicité
pendant lesquelles, à longueur de journée sur les
ondes, chaque enseigne vente ses prix les plus bas. La réalité
est toute autre selon les magasins.
Dans une enseigne le simple au double d'un magasin à l'autre
est courant, le triple peut être atteint, l'enseigne Leclerc
en pleine crise de la poire guyot a atteint un prix de 1 à
4 selon ses magasins.
Les magasins
franchisés-adhérents ou non, sont liés
à leur centrale d'achat, celle de leur enseigne.
Comment justifier aux consommateurs ces écarts de prix
d'un magasin à l'autre?
Est-ce une question de qualité ? De concurrence dans l'intérêt
du client?
Les campagnes de publicité de la grande distribution
doivent être plus transparentes !!
Nous avons établi pour chaque fruit-légume
le prix moyen par enseigne.
Pour chaque fruit-légume nous avons classé les
enseignes. A l'exception de Lidl pour les autres enseignes les
classements sont bien différents d'un fruit-légume
à l'autre. Pourquoi ?
CLASSEMENT
SYNTHETIQUE PAR ENSEIGNE Cumul des prix moyens du moins cher
au plus cher
1 LIDL(discount)
2 Intermarché
3 Carrefour
4 Leader Price (discount Casino)
5 Auchan,
6 Atac (Auchan)
7 Casino,
8 Champion (Carrefour),
9 Leclerc,
10 Cora
11 Monoprix (Casino),
12 Marchés Locaux
3. Des villes et secteurs au commerce fruits
et légumes inéquitable
Dunkerque,
Valenciennes, Lille, Garges les Gonesse, La Courneuve, Blanc
Mesnil, Villeneuve la Garenne, La Garenne Colombes, Pont de Chéruy,
Grenoble, Aubagne, des villes où les prix les plus chers
ont été relevés. Pourquoi ces villes
?
Trois études spécifiques sur la région Nord,
sur la région Pamiers Foix Lavelanet, et Pont de Chéruy
interrogent.
REGION
NORD
Pourquoi 66% des moyennes locales sont supérieures aux
moyennes France ?
Pourquoi le marché d'approvisionnement de Lille pour les
pêches en 2003, 2004, 2005 à la même période
de référence a pratiqué les prix les plus
chers de France ?
PAMIERS, FOIX,
LAVELANET
Pourquoi des prix dans l'ensemble plutôt supérieurs
aux moyennes France ?
Pourquoi à Pamiers les principales grandes surfaces proposent-elles
en majorité de la catégorie 2 à des prix
dans une fourchette de 10% identiques à notre prix moyen
pour la catégorie 1 ?
PONT de CHERUY
(38)
Un exemple à méditer : le melon Marché local
- 1,00 - Lidl 1,29 - ED ( Carrefour) France 1,49
Espagne 1,99 - Champion ( Carrefour) France 2,20
Espagne 2,20 - Leclerc France 2,69 Espagne 1,99
et un peu plus loin dans une autre vallée Macon Ed France
1,89 Espagne 0,99. Pour comparer : notre échantillon
: Prix mini 0,95, moyenne 1,77.
4. Discount : rêve
ou réalité ?
Il est nécessaire d'aller plus loin pour analyser la réalité
des " prix moins chers ", à qualité égale
, offerts par les magasins discounts. Les exemples ci-dessous
permettent de retenir que le discount :
- propose plus souvent des fruits-légumes
catégorie 2, et des fruits-légumes de provenance
étrangère, en majorité des pays de l'union
européenne,
- ne propose pas toujours des
produits de provenance France.
- ne propose pas toujours des
prix aussi avantageux qu'il le dit.
Des exemples:
Pêches de catégorie
2 : Leader Price (Pau - Figeac)
Tomates Présence étrangère sans offre
française dans 14 magasins dont 8 Lidl et Ed.
Chez LIDL selon les régions les tomates étaient
à 1,19 ou 1,69 à comparer à
l'échantillon : prix mini 0,95 -prix moyen 1,82.
Nectarines en provenance d'Espagne chez Ed (Carrefour)
Melons provenance espagnole sans offre française
chez Ed et Champion (Groupe Carrefour). Des melons chez Leader
Price (Casino) et Match entre 1,49 et 2,20 , chez
LIDL à 1,19 ou 1,29 à comparer à
l'échantillon : prix mini 0,95 - prix moyen 1,77.
Des magasins
discounts au profit de qui : Grande distribution ? Consommateurs
?
Des magasins discounts au détriment de qui : Consommateurs,
Producteurs français ? Producteurs européens ?
Producteurs du sud ?
5. Provenances étrangères
Avant la " saison 2005" il a été convenu
entre les représentants de la grande distribution et
des syndicats de producteurs de privilégier les productions
françaises.
Selon le fruit-légume, 5 à 10 % des magasins proposent
des provenances étrangères.
Des exemples:
Nectarines
d'Espagne
Carrefour Issoire au prix de 2,99
(prix moyen échantillon 1,99).
Melons d'Espagne
Carrefour Grenoble à 2,20
Champion (Carrefour) Pont de Chéruy 2,20
Ed (Carrefour) Pont de Chéruy 1,99
Leclerc Pont de Chéruy 1,99
(prix moyen échantillon 1,77).
Marchés producteurs : les pêches d'Espagne
se sont vendues de 0,55 marché st Charles à
0,85 marché de Lyon pour des prix variant de 0,78
à 1,00 (1,10 à Lille) pour les productions
françaises en particulier sur les marchés de Rungis,
Chateaurenard, Roussillon, Région Est
Dans l'ensemble les provenances étrangères sont
quasiment absentes des grandes enseignes sauf de rares exceptions.
Il n'en n'est pas de même pour les enseignes discount
ou les " deuxièmes enseignes " du Groupe Carrefour
Ed et Champion.
Autres surprises, leurs prix de vente au consommateur n'est pas
toujours le moins cher. Pourtant le jeudi précédent
le 15 août les pêches en provenance d'Espagne se
vendaient sur le marché producteur de St Charles à
0,55 soit de 40% à 80% moins cher que les productions
françaises sur les autres marchés producteurs de
France.
Libre échange
et concurrence au profit de qui ?
6. Catégorie 2 et
catégorie 1 - Qui en profite ? Un exemple : les pêches
Les pêches
de catégorie 2 se sont achetées sur les marchés
producteurs d'approvisionnement au mois d'août de 10 à
54% moins cher que celles de la catégorie 1.
Il est nécessaire d'aller plus loin pour analyser la réalité
des prix catégorie 2 et catégorie 1. Les exemples
ci-dessous permettent de retenir :
- que le consommateur ne peut
s'y retrouver dans les catégories et les prix.
- qu'il est impossible de dire
si les réductions de prix d'achat imposées aux
producteurs pour une qualité (le plus souvent d'aspect)
jugée moindre sont intégralement répercutées
aux consommateurs quand une grande enseigne vend ici de la catégorie
2 au prix ou un autre de ses magasins vend de la catégorie
1.
- que certaines enseignes proposent
de la catégorie 1 dans leur magasin enseigne et des catégories
2 dans leurs enseignes " discount ".
Des exemples
Un magasin
de grande enseigne dans une banlieue populaire proposait à
la même époque: des pêches
de catégorie 2 au prix de 2,09 soit 7 centimes de
plus que la moyenne de notre échantillon catégorie
1, des nectarines catégorie 2 à
1,99 c'est-à-dire au prix moyen de l'échantillon
en catégorie 1, des poires catégorie
2 à 1,40 7 centimes de moins que le prix moyen
catégorie 1
A Lambesc le consommateur avait surtout un choix de pêches
en catégorie 2 dans les magasins et le marché local
à des prix allant de 1,59 à 2,39. (prix
moyen échantillon 1,93).
Catégorie
1, catégorie 2, la transparence doit s'installer.
C'est l'opacité la plus complète. Est elle souhaitée
et organisée ? au profit de qui ? Producteurs ? Centrales
d'achat ? Magasins ? Consommateurs ?
7. Prix du Bio - Prix sur
le " Net "
Quelques
prix bio ont été relevés. Nous les avons
exclus. Ce n'était pas notre cible. Mais il serait utile
de conduire une étude spécifique pour en étudier
le surcoût réel si l'ensemble des coûts sociaux
et environnementaux étaient supportés directement
par les produits et services et non par la collectivité.
Les " prix net " relevés chez Auchan.net ou
Monoprix.net pêches, tomates en grappe à 3,50,
nectarines à 5,20 ou nectarines bio à 9,00
(4,20 sur un marché local du bio) paraissent plus
qu'élevés.
8. Prix promotionnels
Promotions : Elles sont rares donc peut-être chères
; promotion un mot magique !
Jugez vous-mêmes : Promotion de Poire Guyot
au Casino d'Aix en Provence à 1,50 ( 3 centimes
de plus que le prix moyen échantillon). Promotion
de nectarines chez Leclerc Pont de Chéruy 1,49 (échantillon
prix mini 1,00 prix moyen 1,99).
Le consommateur est-il assez protégé de ces
appellations inéquitables, non contrôlées
et non contrôlables ?
9. Très bas prix
Pour
chaque fruit ou légume nous avons relevé des prix
très bas ( pourquoi ne pas dire trop bas ?)
La poire Guyot a été proposée à 0,50
Ecomarché Figeac (Intermarché) et à 0,65
Leclerc Figeac. Quand on sait que le prix de
revient producteur est compris entre 0,90 et 1,20 euros devons
nous nous étonner de la disparition d'un agriculteur français
toutes les 20 minutes?
10. Marchés Locaux:
Attention prix élevés.
Ils représentent
11,5% de l'échantillon. Les prix relevés sont souvent
les plus élevés, c'est ce que confirme notre classement
synthétique des prix moyens avec un classement de 12 sur
12.
C'est ce que confirment aussi les observations ville par ville
ou l'on constate que les prix marchés sont le plus souvent
" alignés " sur les prix grande distribution.
La distinction producteur- vendeur et revendeur fruits et légumes
est-elle assez claire pour le consommateur ?
Le consommateur obtient-il sur les marchés un meilleur
rapport qualité prix ?
Filière
fruit et légumes : Le royaume d'un commerce inéquitable
Prix
de revient producteurs, Le mur du silence!
Aucun
retour des producteurs.ni des organisations syndicales sollicitées.
Une étude significative et fiable des prix de revient
et de vente producteurs pour les pêches et les abricots
et une étude plus succinte et moins représentative
pour les tomates permettent une première approche sommaire
de la question.
Les prix des
marchés de producteurs sont désormais publics mais
payant sur le site du service des Nouvelles du marché.
Mais d'après les acteurs de la filière les prix
d'achat producteur sont négociés hors ces marchés
avec les centrales d'achat. En avoir connaissance ne nous a pas
encore été possible.
Construire
une filière fruits et légumes équitable
exige que tous les acteurs : producteurs, conditionneurs, intermédaires,
centrales d'achat, distributeurs mettent carte sur table en présence
des consommateurs.
Pour la pêche
le prix de revient producteur
conditionnement compris s'est élevé en 2004 à
1,22 et pour 2005 à 1,25. Dans ces prix les
coûts de main d'uvre pèsent pour environ 52%.
Le prix de vente annoncé
par le groupement de producteur est de 1,14
Ce prix de vente est dans l'ordre
de grandeur constaté sur les marchés de vente producteur
de 0,85 à 1,10
Les prix de vente aux consommateurs
constaté ont été
mini 1,50
moyen 1,93
maxi 2,50
Ce court exemple
fait bien ressortir la vente à perte de 8 à 10
centimes d'euros au kilo. Sur plusieurs tonnes cela est conséquent.
10 centimes d'euros de plus sur le prix de vente producteur,
c'est plus 15% de rémunération pour le producteur,
c'est 5% de majoration du prix de vente moyen.
Les marges à
l'hectare pour ce groupement de producteurs ont varié
de PLUS 8.318 euros en 2003 à MOINS 6.898 euros en 2002.
De 1997 à 2004 c'est une perte cumulée de 3.317
euros par hectare cultivé.
DIX ACTIONS
ET PROPOSITIONS POUR UNE FILIERE FRUITS
ET LEGUMES EQUITABLE
en FRANCE et en EUROPE
1. SIX ACTIONS
11. Rencontre avec les
acteurs de la chaîne.
Nous
allons entamer une série de rencontres avec tous les acteurs
de la chaîne, depuis les syndicats agricoles jusqu'aux
organisations de consommateurs en passant par les acteurs de
la grande distribution, organisations de producteurs, centrales
d'achat et chaînes de magasins pour leur présenter
nos résultats et débattre avec eux de nos propositions,
notamment de la création d'un observatoire transparent
et démocratique de la filière fruits et légumes
Nous publierons les résultats de ces rencontres.
12- Entrevues avec les
Ministre du commerce et de l'agriculture afin de leur présenter
nos résultats et nos propositions
13-Action avec les collectivités
locales
Nous
allons faire parvenir dans les collectivités territoriales
des projets de motions de soutien à un débat national
sur la grande distribution et pour la création d'une filière
équitable fruits et légumes.
Nous leur demanderons de prendre des résolutions pour
mettre en uvre un commerce équitable pour les restaurations
collectives dont elles sont responsables.
14- Actions parlementaires
Nous
allons mobiliser les compétences pour proposer avec nos
parlementaires français et européens la rédaction
d'un projet de loi sur une filière équitable fruits
et légumes en France mais aussi en Europe.
15. Formation des élus
locaux
Nous
participons à l'organisation de stages de formation des
élus locaux à la mise en uvre de filières
courtes et équitables pour l'approvisionnement des restaurants
scolaires et d'établissements publics locaux.
Le code des marchés publics a été révisé
dans le sens d'une ouverture aux exigences sociales et écologiques.
Nous allons créer, en collaboration avec l'Association
des élus communistes et républicains un groupe
de réflexion sur les appels d'offres des marchés
publics, afin qu'ils puissent intégrer les critères
du commerce équitable dans leurs cahiers des charges
16. Promouvoir toutes
les formes alternatives de circuits de distribution de proximité,
AMAP (associations d'aide au maintien de l'agriculture paysanne),
SCOP, SCIC Sociétés coopératives d'intérêt.
2. QUATRE PROPOSITIONS
Nous militons
pour une juste rémunération de tous les acteurs
de la filière fruits et légumes :
Nous demandons la mise en place immédiate d'un observatoire
démocratique et transparent pour les prix de revient,
les prix d'achat et de vente, à tous les stades.
Nous demandons la régulation des importations avec l'Europe
et le Monde et de nouvelles règles de la PAC préservant
la vie des producteurs et l'indépendance alimentaire de
la France et de l'Europe.
21. Projet de proposition
de la création d'un observatoire démocratique et
transparent de la filière fruits et légumes
Les constatations que nous venons de faire sur l'opacité
et les fluctuations des coûts et des prix pratiqués
dans la filière fruits et légumes nous conduisent
à proposer la création d'un observatoire démocratique
et transparent de la filière.
Objectif : permettre une veille
concertée par l'ensemble des acteurs de la filière,
y compris les consommateurs, afin de prévenir les crises,
de rechercher collectivement les réponses et de tendre
vers l'équité des échanges tout le long
de la filière.
Participants,
l'ensemble des acteurs : représentants des coopératives
et des organisations de producteurs, syndicats paysans, représentants
des conditionneurs, transporteurs, centrales d'achat, importateurs,
distributeurs, représentants des salariés de ces
métiers, représentants des consommateurs, et des
acheteurs publics (collectivités territoriales, établissements
publics), ainsi que les services de l'Etat (les Nouvelles du
Marché). Un " arbitre " extérieur
à la filière.
Fonctionnement
: les
services de l'état organisent la collecte des données,
prix de revient chez les producteurs, première mise en
marché, prix de revient et prix d'achat tout au long des
différents maillons de la filière, ainsi que les
données d'import-export. Ils mettent les résultats
à disposition des acteurs qui se réunissent régulièrement
pour les commenter, et proposer des solutions lorsque interviennent
anomalies et crises.
Un observateur - arbitre extérieur à la filière
participe aux travaux. En cas de crise, le groupe peut saisir
le gouvernement et faire des propositions permettant de respecter
l'équité des échanges en préservant
l'ensemble des acteurs. Chaque réunion fait l'objet d'une
synthèse de leurs travaux mise à disposition du
public.
Les travaux de l'Observatoire sont placés sous la responsabilité
du Parlement.
22. Juste rémunération
des acteurs
Elle est placée sous le contrôle de l'observatoire
et du Parlement. Les lois régissant le commerce des fruits
et légumes (Loi Galland et Jacob) doivent être révisées
et renforcées pour la mise en place d'un prix minimum
et d'un prix rémunérateur de référence.
Le coefficient multiplicateur doit être gravé dans
la loi française et appliqué dans un premier temps
aux périodes de crise, dans un second temps en permanence.
23. Régulation
des importations
La préférence communautaire doit jouer.
L'harmonisation des charges et l'unicité des prix, doivent
figurer dans les règles européennes. D'autres
mesures de type calendrier d'importations, encadrement des productions
par régime et par pays doivent être prises face
aux importations abusives et aux distorsions de concurrence intra
et extra européennes.
Nous demandons aussi l'intégration des critères
du commerce équitable dans les réglementations
de l'Organisation Mondiale du Commerce.
24. Organisation d'un
débat national et sur le rôle, la gestion, les pratiques
et le statut de la grande distribution.
D'une dizaine d'équipe dirigeante de centrales d'achat,
dépendent 70 000 entreprises, 400 000 agriculteurs, 60
000 000 de consommateurs.
Six Enseignes qui contrôlent 90 % de la distribution alimentaire
ou non.
Leur pouvoir sur la consommation des Françaises et des
Français, sur l'aménagement du territoire, le devenir
de secteurs entiers agricoles et industriels et cela dans la
plus grande opacité, mérite en démocratie
un débat de fond. C'est un enjeu majeur pour le devenir
de notre société
Nous proposons l'ouverture de ce débat au niveau européen,
national, dans les régions et les collectivités
territoriales.
Conclusion
Lorsque nous avons décidé d'examiner les possibilités
de transposer aux échanges Nord-Nord les valeurs, les
critères, les pratiques du commerce équitable Nord-Sud,
nous avons d'abord pensé à la filière fruits
et légumes.
Nous avions constaté années après années
les dégâts sur l'agriculture de prix non rémunérateurs
fixés par la loi du marché.
Nos parlementaires ont, fait des propositions, rédigé
des rapports des amendements aux lois agricoles.
Mais nous n'avions pas vraiment conscience de l'état des
lieux et de l'urgence à agir.
Cette enquête
peut permettre de mieux comprendre la situation.
Elle montre que des solutions sont possibles et que la mise en
place d'une filière équitable fruits et légumes
est loin d'être une utopie impossible à réaliser.
A travers ses
propos nous espèrons vous avoir communiqué l'essentiel
des informations que vous attendiez et vous avoir apporté
les éléments qui nous permettent de penser qu'il
est possible de faire évoluer la filière fruits
et légumes vers des pratiques équitables.
Ce serait un grand pas dans l'évolution du commerce français
vers un commerce équitable et solidaire.
Nous avons
dit oui pour une autre France et une autre Europe.
Transformer le phénomène de société
du commerce équitable en projet de société
en fait partie.
Nous voulons relever ce défi.
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METHODE
RELEVES DES PRIX AUX CONSOMMATEURS
Une grille de relevé des prix de 5 fruits et légumes
a été mise à la disposition de mille militants
et sympathisants communistes. Elle a aussi été
expédiée à plus de 1500 directeurs de magasins
de grandes enseignes pour obtenir des auto relevés. Il
est difficile de joindre les magasins. Seuls Cora et Carrefour
affichent des adresses Internet (Taux de fiabilité Cora
100% - Carrefour 50-60%). Pour les autres seuls les fax sont
indiqué . Nous avons noté que la grande majorité
des enseignes donnent une adresse consommateur unique et centralisée.
Les accusés de réception automatiques sont nombreux.
Nous n'avons pas obtenu plus de 20% de réponses à
notre question : " Pouvez vous nous communiquer une adresse
courriel pour vous adresser les résultats de nos relevés
de prix.
RELEVE PRIX DE REVIENT et PRIX DE VENTE PRODUCTEUR
Une grille spécifique a été adressée
par courriel à 1.500 producteurs et dirigeants agricoles
(Confédération paysanne, FNSEA, Modef).
Echantillon
obtenu:
PRIX de VENTE
AUX CONSOMMATEURS
269 magasins - 110 villes et arrondissements
Merci à tous ceux qui ont uvré pour obtenir
ces relevés : Directeur de magasin ( 1%) et 120 militants
et sympathisants.
Ce n'est pas un échantillon strictement représentatif.
Avec 33 Carrefour sur 216 magasins en France, 31 Leclerc sur
529, 34 Intermarché, 28 Champion, 15 Casino, 31 marchés
locaux,
il est significatif pour pouvoir analyser des
tendances et des pratiques.
RELEVE PRIX DE
REVIENT
et PRIX DE VENTE PRODUCTEUR
Une grille spécifique a été adressée
toujours par courriel à 1.500 producteurs et dirigeants
agricoles de la Confédération paysanne, de la
FNSEA, et du Modef.
Pas de retour (producteurs et organisations syndicales). Avons
nous su aller vers eux ?
Les prix des marchés producteurs ont été
obtenus sur le site du Service des Nouvelles du Marché
(Ministère de l'Agriculture).
Types d'analyses
réalisées
Pour chaque
fruit/légume
Prix minimum, les dix magasins les moins chers ;
Prix maximum, les dix magasins les plus chers ;
Prix moyen.
Par fruit/légume pour chaque enseigne
Prix minimum et prix maximum avec les villes ou ils ont été
relevés.
Calcul du prix moyen pour chaque enseigne.
Pour les régions et les villes
un comparatif avec les moyennes France.
Pour les douze Enseignes principales
un classement synthétique pour tenter d'analyser et mesurer
leur stratégie tarifaire.
Pour obtenir
cette enquete dans le détail, les prix releves par ville,
magasin, du plus cher au moins cher rendez vous ici
www.pcf.fr/?iddoc=5231&iddos=396&idcol=61
Retrouver
le commerce equitable ici : www.pcf.fr/?iddos=396
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