Le
projet de réunir les huit villes de l’agglomération GPSO
(Grand Paris Sud Ouest) ayant été abandonné, un nouveau
mariage est envisagé entre les communes de Boulogne-Billancourt
et d’Issy-les-Moulineaux. C'est par la presse que
cette nouvelle a été connue. Les élus des deux villes n'en
ont même pas été informés.
À
la manœuvre les deux maires, Pierre-Christophe Baguet et
André Santini, s’appuient sur la loi NOTRe (Nouvelle Organisation
Territoriale de la République) promulguée le 7 août 2015
qui encourage les regroupements de communes et des départements.
Une loi qui en outre n'oblige plus à demander leur
avis aux populations concernées. C'est l'une des
raisons qui motivent notre opposition à ce texte. Mais cette
loi stipule également :
« La commune est l’échelon de base de la République : celui
de la démocratie locale. La commune demeure ainsi l’unique
échelon de collectivité à disposer de la clause de compétence
générale qui permette de répondre à tous les besoins du
quotidien des citoyens ».
Il existe en France 37 000 communes. Cette originalité
démocratique date de la Révolution française et la majorité
de nos compatriotes y est attachée.
La réforme territoriale de 2015 répond à l’injonction de
la Commission européenne de mettre en concurrence les populations
des différents territoires européens.
Si
nous sommes pour des rapprochements utiles aux citoyens,
par exemple en matière de service public, si c'est pour
en améliorer les conditions (restauration scolaire, médiation,
équipements culturels...), le regroupement de nos deux villes
qui ont une histoire différente n’a pas de sens sauf si
l’objectif caché est d’éloigner un peu plus les citoyens
des lieux de pouvoir donc des décisions les concernant dans
leur vie quotidienne. La concurrence affichée avec
La Défense n'est pas de bon augure. Nous ne voulons pas
devenir un quartier d'affaires, sans âme !
POUR LES COMMUNISTES / FRONT DE GAUCHE DE BOULOGNE-BILLANCOURT
ET D’ISSY-LES- MOULINEAUX LE PROJET DE FUSIONER LES DEUX
COMMUNES DOIT ETRE ABANDONNÉ
Ce
qu'il faudrait, c'est favoriser une plus grande participation
des habitantes et des habitants à la vie de la commune et
des autres échelons territoriaux !
Hormis
le fait d’avoir les mains encore plus libres dans leur gestion,
les deux édiles concernés espèrent réaliser des économies,
disent-ils, pour compenser la baisse des dotations de l’Etat.
En langage clair, ce seraient moins de fonctionnaires
territoriaux et moins de services publics pour répondre
aux besoins des habitants.
Trois
années de suite de baisse des dotations de l'Etat aux collectivités,
ça suffit ! Mais ça ne passe pas par des fusions forcées.
NOUS APPELONS
LES CITOYENNES ET CITOYENS À RESTER VIGILANTS ET À EXIGER
D'ETRE CONSULTES SUR L'AVENIR DE LEUR COMMUNE !