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Intervention
au nom du PCF d'Issy les Moulineaux lors du débat
du 14/12 au PACI
par Dominique Talbot |
Les
déplacements professionnels et personnels des Franciliens
en Ile de France sont un enjeu incontournable.
Ils sont d'autant plus importnat que les distances
domicile travail ne cessent d'augmenter notamment avec l'explosion
du marché de l'immobilier et qu'il est urgent d'avoir
une réelle politique de transport qui améliore
les déplacements de banlieue à banlieue.
Si notre préférence va sur le projet Arc Express,
nous pensons qu'il faut prendre le meilleur des deux projets
(arc express et le grand huit) pour construire un réseau
de transport qui permette un maillage entre les départements
d'Ile de France, désenclave des villes de l'Est parisien
(comme Clichy sous Bois, Montfermeil), rééquilibre
les transports entre l'Est et l'Ouest de l'Ile de France, se
conjugue avec une politique de logements sociaux abordables
et d'urbanisme à visage humain, et soit porteur d'une
politique ecologique ambitieuse.
Les deux projets en débat aujourd'hui sont aussi des
projets qui peuvent apporter du plus sur Issy les Moulineaux,
avec, par exemple,la possibilité de prolonger le métro
ligne 12 avec correspondance RER C à Issy Ville et ,
pourquoi pas à la gare des Moulineaux pour rejoindre
le T2.
La rénovation du fort peut aussi être une opportunité
pour créer une liaison entre Clamart et Issy Val de Seine
en prolongeant la ligne T10 partant d'Antony. Cela serait plus
judicieux que de détourner les bus 190 et 169.
Il nous semble aussi qu'il y a un besoin d'augmenter la fréquence
du bus 169 pour qu'il circule plus tard en soirée et
de réduire le temps d'attente en journée.
Pour conclure : quels que soient les projets retenu, réalisés,
le réseau de transport en Ile de France ne peut pas continuer
à souffrir du manque d'entretien des infrastructures
existantes , de la diminution continue des effectifs et du retard
pris sur la rénovation du matériel.
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ARC
EXPRESS / GRAND HUIT
Pour une métropole solidaire, écologique
et citoyenne :
Un métro de banlieue à banlieue
Depuis
plusieurs années, nous réclamons une relance massive
des investissements dans les transports publics pour la création
d’un métro de banlieue à banlieue. Les débats
publics doivent aboutir à des projets utiles aux populations
et aux territoires, dans la cohérence globale d’un développement
solidaire et écologique.
Leur réalisation est indispensable pour désaturer
le réseau de transport francilien, menacé à
court terme d’un engorgement complet.
Deux projets sont en débat.
Arc Express a été conçu
pour desservir l’ensemble des territoires avec des stations
rapprochées.
Le Grand Huit privilégie davantage la
desserte de quelques pôles.
Selon les zones, leurs deux tracés s’opposent, se superposent
ou peuvent s’additionner.
Nous pensons qu’une convergence n’est possible qu’à condition
d’évolutions sensibles du Grand Huit.
Sous la pression des populations et des élu(e)s, le tracé
du Grand Huit a déjà évolué. Il
faut aller plus loin et faire le choix de la desserte fine.
Le Grand Huit prévoit une ligne à Saclay. Les
prévisions de trafic y sont très faibles. De plus,
autour de cette boucle, il y aura construction, et donc étalement
urbain. Il faut abandonner ce projet, opter pour des solutions
moins coûteuses (tramway) et basculer les financements
à l’est pour y réaliser une ligne en petite couronne..
La question du financement est évidemment cruciale. L’État
souhaite qu’il repose sur les usagers et les collectivités
: ce n’est ni juste ni équitable. Il faut que l’État
apporte une contribution à la hauteur et donne des moyens
nouveaux au STIF.
S'informer
sur Arc Express
S'informer
sur le grand huit
Pour
un aménagement durable
L’enjeu
des débats publics est celui des tracés
des projets de transport. Mais, indissociablement, il
est aussi celui de la conception du développement économique
et urbain dans laquelle s’inscrivent ces choix. Le
projet d’un métro en rocade et d’un système de
transport pour les années 2020 et 2030 est donc beaucoup
plus qu’un simple projet de transport.
Son efficacité doit se juger sur sa capacité à
organiser non seulement la mobilité,
mais aussi l’aménagement du territoire
et le développement de l’emploi.
C’est ce qu’ont montré le Schéma directeur de
la Région Île-de-France (SDRIF) et les travaux
des 10 équipes d’architectes et d’urbanistes sur la métropole
de l’après Kyoto.
Confronter
les conceptions
La divergence entre le Grand Huit de la Société
du Grand Paris et Arc Express n’est pas d’abord ni essentiellement
une question de tracés. Elle est avant tout celle de
la conception du développement économique et urbain
dans laquelle s’inscrit l’infrastructure de transport.
Le Grand Huit repose sur quelques grands pôles
de développement à vocation mondiale,
qu’il suffirait de relier par une liaison rapide pour enclencher
une dynamique de croissance sans précédent. Cela
correspond parfois sur certains territoires à une effervescence
économique déjà engagée, mais aussi
à une large part d’artifice et de pari hautement risqué.
Il en résulte des investissements très
lourds pour desservir des territoires comme le plateau
de Saclay, dont l’intensité de l’urbanisation est tout
à fait contestable.
Arc Express est la pierre angulaire du Plan
de mobilisation pour les transports établi en 2009 par
la Région, les départements et le STIF. Ce Plan
porte une vision d’ensemble sur 10 ans des
prolongements de lignes de métro, de tram/train et de
lignes de bus. Il a le mérite de chercher à améliorer
la desserte de l’ensemble du territoire régional.
Il donne la priorité à la compacité
urbaine et à la qualité de vie.
Il cherche à aller à rebours de l’étalement
urbain et s’inscrit dans une vision d’un développement
économique plus diversifié et plus coopératif
du point de vue des activités et de leur territorialisation.
Opposition, superposition, addition des tracés ? Cette
divergence des conceptions a été manifeste dans
le déroulement des premiers débats publics communs.
Elle se traduit par des oppositions évidentes sur l’ouest,
notamment pour la liaison La Défense - Saclay représentant
plus de 20 % du coût du Grand Huit, en zone faiblement
urbanisée et pour un trafic quatre fois inférieur
à d’autres tronçons.
En revanche, si l’on s’en tient au seul tracé, les projets
se superposent largement sur les arcs nord et sud d’Arc Express
et sont même très complémentaires à
l’est. Le projet d’Arc Express reste d’ailleurs à affiner
à l’est ; mais sa vocation est de desservir la zone la
plus dense. Celui du Grand Huit met en avant une boucle reliant
Sevran à la cité Descartes en passant par Clichy
et Montfermeil.
Ce sont des territoires où les deux projets doivent
pouvoir s’additionner parce qu’ils répondent à
des besoins essentiels. Encore faut il que la hauteur des financements,
la finesse de la desserte et la tarification soient en correspondance.
Débat
public : mardi 14 décembre à 20 heures au PACI
avenue Victor Cresson à Issy les Moulineaux.
Lire
le cahier des conseillers régionaux Front de Gauche (communistes,
alternative citoyenne et Gauche Unitaire)