Sarkozy veut vendre les HLM !

Communiqué de presse des élus communistes , socialistes et verts au CG 92

Déclaration de Janine Jambu députée des Hauts de Seine

 


Communiqué de presse des élus communistes , socialistes et verts au CG 92

Les conseillers généraux socialistes, communistes et vert dénoncent les récentes déclarations du Président du Conseil Général, N. Sarkozy, concernant le logement social dans les Hauts de Seine.

Faisant fi du débat contradictoire qu'il se targue de convoquer dans le cadre de la restitution des Etats généraux les 20 et 21 janvier prochains sur les priorités de la politique départementale, le Président annonce, 4 jours avant cette rencontre, d'une manière arbitraire ses propres priorités sur un domaine aussi essentiel que le logement.
Il démontre ainsi que les Etats généraux n'auront été qu'une simple mascarade au service de sa communication.

Les conseillers généraux socialistes, communistes et vert dénoncent l'annonce faite de la vente de 4000 logements qui, à terme, va amputer durablement le patrimoine de logement social de notre département déjà insuffisant au regard des interminables listes de demandeurs.


S'ils comprennent la légitime aspiration de nombre de leurs concitoyens d'accéder à la propriété, il est irréaliste de penser que ces 4000 locataires pourront réaliser ce rêve sans conséquences graves : risque de surendettement, des charges d'entretien et de réparation dans des logements anciens et souvent déjà dégradés auxquelles il leur sera difficile de faire face.

La priorité doit être donnée :

- A la construction et à la réalisation de logements sociaux de qualité dans toutes les communes des Hauts-de-Seine afin de répondre aux 75 000 demandeurs prioritaires dans le département et tendre vers une réelle mixité sociale dans chaque commune ;

- Aux nécessaires opérations de réhabilitations urbaines dans les quartiers prioritaires ;

- A la résorption de l'habitat insalubre ;

- Au développement des logements étudiants ;

- Aider à l'accession sociale à la propriété par la construction de nouveaux logements à des prix accessibles.

 

Michèle CANET Catherine MARGATE
Présidente du groupe socialiste Présidente du groupe communiste

Vincent GAZEILLES
Conseiller général Vert
vsgaz@wanadoo.fr

Janvier 2005

 

Déclaration de Janine Jambu députée des Hauts de Seine

" Les récentes déclarations du Président du Conseil Général des Hauts de Seine Nicolas Sarkozy annonçant son intention de favoriser la vente de 4000 logements sociaux dans notre département sont extrêmement inquiétantes.

Cette décision, qui prend appui sur une légitime aspiration à l'accession sociale, va si elle est mise en œuvre, conduire à une aggravation de la crise du logement que connaît notre pays et singulièrement notre département.

Elle va contribuer à la réduction nette du parc locatif social disponible et déjà insuffisant pour répondre aux besoins des 75000 demandeurs recensés dans les Hauts de Seine, parmi lesquels de plus en plus de familles de salariés auxquelles l'explosion des loyers rend le parc privé inaccessible.

Elle va aggraver les déséquilibres existant entre les communes qui réalisent des opérations de réhabilitation et de construction sociale et celles qui privilégient quasi exclusivement l'immobilier privé spéculatif, ne respectant ainsi nullement les obligations solidaires de la loi votée en 2000.

Elle ne participe pas d'une véritable politique d'accession sociale qui supposerait un réel engagement public d'état et du circuit bancaire pour assurer un prix de vente et des conditions de financements accessibles à la majorité des familles.
Les prix inflationnistes du m2, la réforme du PTZ et la stagnation du pouvoir d'achat des ménages, la précarité de l'emploi font peser de lourds risques d'endettement et de surendettement.
Le nombre de copropriétés collectives dégradées, faute de moyens pour les entretenir, s'accroît et nécessite des dispositifs spécifiques de sauvegarde.
Les loyers, les mensualités, les charges, les impôts pèsent de plus en plus lourdement sur le budget des familles.

Le président et la majorité départementale sont les zêlés maîtres d'œuvre des mesures de désengagement de l'état, de rupture de la solidarité nationale et de cassures entre les territoires impulsées par les " si mal nommées " lois de décentralisation, de cohésion sociale et par le budget 2005 votés par l'Assemblée Nationale sur proposition du gouvernement Raffarin.

Pour agir contre la privatisation du logement social, j'ai déposé avec mon groupe une proposition de loi portant création d'un service public national et décentralisé du logement pour garantir le droit au logement pour tous et partout.
Elle est à la disposition de tous comme un outil de débat et de lutte "

A Bagneux, le 17 Janvier 2005

 

RETOUR ACCUEIL