Les
citoyens espagnols appelés aux urnes ce week-end pour les élections
locales viennent d'exprimer un fort rejet de la politique du parti
socialiste (PSOE) au pouvoir. Bipartisme oblige, c'est le parti
ultralibéral (PP) qui sort vainqueur de cette élection.
La gauche de transformation progresse avec Izquierda Unida (IU).
Ces résultats confirment ce que l'on observe en Europe depuis la
crise : les gouvernements qui appliquent les plans d'austérité exigés
par l'Union européenne pour « rassurer les marchés financiers »
sont sanctionnés par le peuple.
La stratégie du moindre mal ne mène à rien.
Ce rejet s'exprime également en Espagne, depuis le 15 mai, par le
mouvement des « indignés » qui s'élargit de jour en jour. Dénonçant
le chômage et la précarité ainsi que les alternances qui ne changent
pas leur vie, ils revendiquent une utilisation de l'argent au service
du peuple et une réelle démocratie.
Ce mouvement est un formidable espoir qui porte l'exigence d'une
alternative politique.
Le
Parti de la gauche européenne soutient le mouvement des jeunes espagnols
et la journée d'information et d'action annoncée par la Confédération
européenne des syndicats le 21 juin prochain. Il appelle à la convergence
des luttes en Europe contre les politiques d'austérité et le « Pacte
euro + » qui vise à organiser la précarité et dépossède encore un
peu plus les peuples de leur souveraineté économique et budgétaire.
Le
peuple espagnol a besoin d'une Europe sociale et solidaire !
Paris, le 23 mai 2011