La France fête le 100ème anniversaire de la loi de séparation de l'église et de l'État.

décembre 2005


Jean Francois Boyé


Née dans un climat polémique, cette loi est le résultat de la lente et difficile progression d'une pensée autonome.
Ainsi, l'autorité publique qui procède de la souveraineté du peuple ne peut être soumise à aucune forme de tutelle extérieure.
Intimement liée à l'histoire de la France, la loi de 1905 porte la marque de son pays de naissance.

Dans une nation qui a été marquée par les guerres de religions, la laïcité fait de la République un espace accueillant toutes les représentations du monde.
Ainsi, la laïcité est un idéal positif, un concept social mobilisateur, un élément d'un projet de société reconnaissant le droit à chacun de croire ou de ne pas en dieu.
Elle fait encore l'objet de débats chez nous dans une société de plus en plus empreinte de diversités ethniques et culturelles.

Certains, par ambitions électoralistes, voudraient remettre en cause le pacte républicain en le faisant dériver vers un dangereux communautarisme.

De même, les choix du gouvernement sont inquiétants. En s'attaquant aux services publics et aux droits sociaux, ils favorisent la progression des discriminations et donc les replis identitaires.

Pourtant, les principes de liberté de conscience, de culte et de pensée que garantit la loi de 1905 font consensus. Elle permet l'intégration et l'organisation des confessions religieuses. Elle est le socle sur lequel peut se développer une éthique du vivre ensemble par le dialogue.

Une chance inestimable pour la démocratie à condition que la cassure sociale ne pousse pas des communautés à la désespérance et au rejet des valeurs de la République.

décembre 2005

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