A nouveau
la Fondation Abbé Pierre attire l’attention sur
le scandale du mal –logement en France : 3 ,6 millions
de personnes, soit 100.000 de plus que l’an
dernier, sont confrontées à la précarité
en ce domaine.
En réalité
, comme le souligne également la Fondation Abbé
Pierre, ce sont des millions de personnes qui vivent
dans des conditions de logement inadmissibles à notre
époque et dans un pays tel que le notre, ce
que le Conseil de l’Europe avait d’ailleurs dénoncé
en juin 2008.
Au drame
que vivent déjà ces millions de personnes s’ajoute
la cruauté des expulsions locatives
.
Leur nombre ne cesse d’augmenter à la suite de
l’envolée des impayés de loyers dus à
l’augmentation du chômage et des difficultés
à vivre que la crise aggrave lourdement.
Cette
situation n’a rien d’une fatalité.
Elle résulte des choix politiques et économiques
du gouvernement de la Droite qui a décidé de
sacrifier le logement social ,comme il sacrifie les services
publics et la solidarité nationale, au profit des intérêts
égoïstes du privé.
Le prélèvement et véritable hold up de
340 millions d’euros sur trois ans, sur les organismes
HLM, comme la diminution du budget en faveur du logement social
passant de 850 millions d’euros en 2008 à 480
millions en 2010, tendance qui va se poursuivre, le montrent
suffisamment.
Quant
à l’intention de faire en sorte que les locataires
deviennent propriétaires ce n’est qu’un
leurre pour permettre à l’Etat de se désengager
encore d’avantage et un piège quand on sait que
les copropriétés ont de plus en plus de difficultés
à faire face aux charges.
Le logement
est devenu le premier poste de dépense des ménages,
représentant plus de 25% de leurs ressources.
Il est donc urgent d’imposer une autre politique du
logement.
Le PCF propose de réorienter dès maintenant
les finances publiques en vue de la construction de logements
accessibles à tous au lieu de favoriser le logement
privé spéculatif.
Il propose également la construction d’un grand
service public national, décentralisé, structuré
autour d’un pôle public financier,d’une
agence nationale foncière et d’une entreprise
publique de la construction pour mettre en œuvre une
véritable Sécurité Sociale du logement
correspondant aux besoins des familles et à leurs moyens
de contribution.