Avec
la mort de Nelson Mandela, le monde vient de perdre un homme
exemplaire, un combattant pour la liberté de tous les instants,
un président exceptionnel.
Comme
des millions de Sud-Africains, comme tous ceux qui de par
le monde agissent pour le respect des droits, contre le
racisme, pour le progrès, j'éprouve une infinie tristesse.
C'est
dans les actions pour la libération de Nelson Mandela que
j'ai pris le goût de l'action contre les injustices. Une
lutte contre la mort pour les Sud Africains qui soutenaient
l'ANC.
Je pense aux étudiants de Sharpeville, aux victimes du soulèvement
de Soweto, à Steve Biko et Chris Hani, à Ruth First. Je
pense aussi à ces écrivains courageux qui n'ont jamais baissé
la garde, comme André Brink, Nadine Gordimer, Breyten Breytenbach.
En France, la lutte fut aussi féroce, avec des gouvernements
qui refusaient de boycotter le régime raciste de Pretoria,
et qui ont longtemps considèré Mandela comme un terroriste.
Au point de laisser assassiner Dulcie September, représentante
de l'Anc en France.
Une
lutte faite de manifestations, de pétitions, de concerts,
de saccages de l'ambassade d'Afrique du sud pour que petit
à petit, le voile se lève sur ce régime odieux.Le
bonheur collectif, ce 11 février 1990, de voir cet homme
sortir enfin de prison. 27 ans après.Un
homme resté exemplaire jusqu'au bout puisqu'une fois président,
il a souhaité ne faire qu'un mandat.
Merci
Madiba pour cette immense leçon de courage, d'humanité,
d'engagement dont le monde a cruellement besoin aujourd'hui.
Lysiane
Alezard