Le Président Sarkozy s'invite au
Café du Commerce pendant 90 mn sur trois chaînes de télévision
pendant que l'inquiétude et la colère sociale explose dans le
pays.
Dans
un long monologue pitoyable face à des journalistes choisis, Nicolas
Sarkozy a annoncé qu'il ne changeait pas de politique et qu'il
continuerait les réformes engagées.
Certes, il a commenté la crise, il a plein d' « idées » à soumettre
à la discussion des partenaires sociaux par exemple. Mais la seule
mesure réelle annoncée est la suppression de la Taxe professionnelle
: 8 milliards de nouveaux cadeaux aux entreprises et, comme cette
taxe est payée par les entreprises aux collectivités locales,
la « promesse » d'explosion des impôts locaux. Après le
« paquet fiscal », Laurence Parisot, présidente du MEDEF, a toutes
les raisons dire merci.
Rien
pour les salaires, pas touche aux dividendes
Il
s'annonçait le Président du pouvoir d'achat et il regrette jusqu'aux
coups de pouce pour le SMIC. Par contre, Nicolas Sarkozy
estime injuste de limiter les salaires des PDG même si leurs entreprises
perçoivent des aides de l'État. Il est vrai que le salaire
moyen des PDG du CAC40 n'est que de 6 millions d'euros en 2007.
Et, en plus, il légitime les dividendes des actionnaires.
« Se serrer les coudes face à la crise » dit Nicolas Sarkozy.
Tous les salariés auront compris se serrer la ceinture.
Agitation
présidentielle
Jeudi
soir, l'hyperactivité présidentielle s'est résumée à un verbiage
pathétique. Cette nouvelle étape du sarkozysme écorne
la fonction présidentielle même et sanctionne l'échec de sa politique.
Le Président a déclaré qu'il avait le sens du ridicule. Il l'a
été. On pourrait dire tant mieux, s'il n'y avait pas
tant de drames derrière.
Riposter
et inventer l'avenir, dès maintenant !
Une
majorité des françaises et des français, tous les syndicats et
toutes les forces de gauche estiment que ce n'est pas au monde
du travail, à la population, de payer la crise du capitalisme.
Après le 29 janvier, gageons que les prochaines manifestations
feront entendre des voix qui remettront à l'ordre du jour le pouvoir
d'achat, l'emploi, la protection sociale et les services publics.
Autant de domaines que la droite considère comme des problèmes
et qui constituent, en fait, des solutions à la crise.
Le Parti communiste, ses militants et ses élus, sont engagés
pour riposter à la politique dévastatrice du Président et pour
ouvrir l'avenir. Dès maintenant.