ISSY
LES MOULINEAUX
"Pourquoi
je n'ai pas co-signé la tribune des élus de gauche et des verts
de "Point d'Appui" ce mois-ci".
En
ce mois de rentrée scolaire, le thème retenu pour la tribune
dite "de l'opposition" portait sur les enjeux d'éducation.
Un thème très pertinent alors que des années de politique Sarkozy
ont saigné les effectifs enseignants.
Pourtant, j'ai choisi de ne pas co-signer le texte publié dans
Point d'Appui et j'ai tenu à le signaler. Je pense en effet
que les annonces gouvernementales sur les augmentations du nombre
d'enseignants, si elles sont positives, ne sauraient masquer
la logique du projet du ministre Peillon - un désengagement
de l'Etat et une territorialisation de l'éducation nationale.
Autrement dit, faire payer aux communes et aux régions le budget
de l'éducation, transférer l'orientation des élèves aux régions
et ainsi aggraver les risques d'échec scolaire pour les enfants
déjà en difficulté sociale.
La réforme sur les rythmes scolaires en est un exemple, puisque
selon les moyens des communes qui la mettent en oeuvre, les
enfants auront ou non accès à des activités intéressantes.
Il
me semble aussi qu'une tribune de la gauche isséenne aurait
tout à gagner à parler de la situation dans notre commune, gérée
par la droite et d'y porter des propositions alternatives. Or
l'état des lieux des écoles de notre commune n'est pas si rose
que le texte le laisse entendre puisqu'il ne fait état de rien.
Des classes en sureffectifs, il en reste, à l'instar du mouvement
en cours à Justin Oudin. C'est aussi le cas dans d'autres établissements,
en maternelle comme en élémentaire. Des enfants et des familles
qui auraient besoin d'un soutien financier ou matériel, il y
a en de nombreux. A quand une initiative locale pour offrir
aux écoliers un cartable, ou une trousse complète, ou encore
une tenue de sport ?
En
cette période, il me semble qu'il y a mieux à faire que de dresser
les louanges d'un gouvernement qui n'a pas le courage de s'attaquer
aux causes des inégalités et de l'injustice.
Lysiane Alezard, conseillère municipale PCF/Front de gauche