Réponse de Marie-George Buffet
à Nicolas Hulot

A l'attention de
Nicolas Hulot


Paris, le 20 novembre 2006


Cher Monsieur,

Considérant comme vous que les enjeux écologiques constituent une priorité pour la France, l'Europe et la planète, j'ai décidé de signer le pacte écologique que vous proposez pour placer les enjeux écologiques et climatiques dans le débat des élections présidentielles de 2007.

Je ne partage pas l'idée que les politiques ne sont ni de droite ni de gauche. L'enjeu écologique est un enjeu de transformation de la société au même titre que les questions sociales, d'emploi et de pouvoir d'achat de logement ou de santé. Je dirai même qu'il est urgent de croiser enjeux sociaux et enjeux écologiques qui subissent les uns comme les autres les mêmes politiques ultra libérales et productivistes dans une conception de la mondialisation qui fait courir un danger à la planète comme à la biodiversité et à l'espèce humaine et engage les hommes et les femmes dans une régression sociale extrême.

Ceci est inacceptable et appelle des politiques publiques alternatives, volontaristes, ambitieuses, en rupture avec les logiques libérales et productivistes.

Quelques exemples concrets: face à la privatisation de biens communs de l'humanité (eau, énergie, transports, logement....), je préconise des services publics du local au global concourant à la définition et à la mise en œuvre d'une politique efficace en faveur de la lutte contre les gaz à effet de serre, la défense de la biodiversité et la promotion d'une qualité de vie à la ville comme à la campagne.

Je propose une réforme fiscale juste socialement et incitative sur le plan écologique ainsi qu'un pôle public bancaire permettant de dégager les moyens de cette politique publique volontariste.

Je propose en outre une réforme institutionnelle dont la démocratie participative serait le cœur permettant de faire de l'écologie et de la qualité de la vie l'affaire de tous les citoyens.

J'ai compris qu'après avoir signé le pacte écologique, j'aurai la possibilité de développer mes propositions. Je ne manquerai pas de le faire.

En vous remerciant de l'occasion que vous me donnez d'aborder une des grandes questions de société à laquelle nous sommes confrontés, je vous donne rendez-vous pour la suite.

Recevez, Monsieur, l’expression de mes salutations les meilleures.

Marie-George Buffet

 

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