POINT
DE VUE
Que Valérie
Pécresse reprenne désormais à son compte l'ensemble de l'idéologie
d'extrême droite n'est malheureusement pas une surprise.
Cela marque tout de même un tournant très inquiétant. Elle n'hésite
pas dans son discours à parler de réformes institutionnelles pour
mettre fin à l'état de droit.
Ce bloc idéologique est aujourd'hui à plus de 40% dans les intentions
de votes.
C'est en quelque sorte l'achèvement d'une longue dérive entamée
depuis Sarkozy, une rupture de la droite avec sa tradition républicaine.
Depuis maintenant plus d'une décennie cette droite est enfermée
dans un jeu de surenchère avec son extrême.
Elle a repris tout ses thèmes et inversée jusqu'au sens des valeurs.
Les masques tombent en quelque sorte.
Eux qui ont pris les habits des défenseurs de la République, de
la laïcité, de la souveraineté, pour mettre la gauche au banc des
accusés, apparaissent désormais pour ce qu'ils sont : leur pourfendeur.
La gauche n'a au contraire rien a justifier sur son attachement
à la laïcité. Nous avons par contre toujours refusé son instrumentalisation.
Ce glissement de tout l'échiquier politique est très dangereux.
La victoire de Sarkozy en 2007 sur le terrain de l'extrême droite
à préparée sa défaite en 2012 et l'enracinement des idées du FN.
Cela nous enseigne une chose. Une vérité qui pour l'heure n'a jamais
été démentie par les faits: on peut provisoirement faire
des résultats électoraux en allant sur le terrain des réactionnaires
mais s'affaiblir durablement du point de vu de la bataille des idées.
En croyant siphonner l'extrême droite, Pécresse ne fait en fait
que la renforcer et la légitimer.
Pierric
Annoot secretaire fédération 92 du PCF