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sur le sujet que vous souhaiter lire
1- Vers
une innovation politique majeure
2- La région
Ile de France aujourd'hui
2-1
Une région de contrastes
2-2 Une région
à visages multiples
3- De nouveaux
enjeux pour une région plus solidaire
3-1
Enjeux économiques : l'intervention publique et citoyenne
au cur du développement
3-2 Enjeux
sociaux : la lutte contre les inégalités
3-3 Enjeux
culturels et éducatifs : le développement de tous
3-4 Enjeux
de société : remettre en concordance les sphères
de vie, d'activité et de décision
3-5 Enjeux
politiques : Vers une région laboratoire de la modernité
politique
4- Orientations
générales et propositions
4-1
Orientations stratégiques
4-1-1
une région pour toutes et pour tous
4-1-2
Une région qui innove pour transformer
4-1-3
Une région de haute valeur ajoutée écologique
4-1-4
Une région de compétence générale
et partagée
4-1-5
Une région de progrès social
4-2
Actions transversales : démocratie, services publics et
financements
4-2-1 Développement
de la citoyenneté
4-2-1-1 l'égalité
hommes - femmes 4-2-1-2 les luttes
contre les discriminations 4-2-1-3 la démocratie
participative 4-2-1-4 la région
est multiculturelle 4-2-1-5 l'enfance 4-2-1-6 la jeunesse 4-2-1-7 les personnes âgées 4-2-1-8 les personnes
handicapées
4-2-2 Maintien
et développement des services publics
4-2-3 Les moyens
financiers et la fiscalité locale
4-2-3-1 un pôle
public financier
4-2-3-2 endettement
4-2-3-3 crédit
4-2-3-4 budget
participatif
4-2-3-5 fiscalité
4-3 L'aménagement
du territoire au service de tous
4-3-1 Améliorer la qualité
de vie
4-3-1-1Transports
4-3-1-2 Environnement
4-3-1-3 Urbanisme
4-3-1-4 Logement
4-4 Mieux
se construire
4-4-1Développer une
économie solidaire au service de toute la diversité
des activités
4-4-2 sécurité de l'emploi,
de la formation et du revenu
4-5- Se réaliser
pleinement 4-5-1 Culture 4-5-2 Education 4-5-3-Recherche
4-5-4 Sport 4-5-5 Santé 4-5-7. Alimentation 4-5-8. Commerces 4-5-9 Tourisme
et loisirs
1-Vers
une innovation politique majeure
Nous voulons
tenter quelque chose qui n'a jamais été fait :
mettre au cur de notre démarche la démocratie
à la fois comme finalité et comme modalité
: faire avec chacune et chacun pour chacune et chacun, déployer
la solidarité collective au service de l'autonomie individuelle
afin que chacun maîtrise au mieux ses choix et réalise
au mieux sa vie.
La démocratie :
ni comme contre-pouvoir et éternel garde-fou contre dérives
et abus des institutions, ni comme délivrant des mandats
avec blanc seing aux élus, mais comme la modalité
même de l'exercice concret du pouvoir constituant de tous,
favorisant la mise en place d'instances de co-élaboration,
d'évaluation et de contrôle telles que des "
comités de citoyens issus des associations et des syndicats.
Cette volonté
de maîtrise politique partagée implique :
une transformation du rôle,
du statut des élus (vers une charte des élus)
une dynamique inclusive, recherchant
et permettant la participation du plus grand nombre et de la
plus grande diversité, pour que confrontations, voire
conflits soient toujours facteurs de sens, afin de favoriser
l'enrichissement des échanges, des connaissances, dégageant
ainsi consensus,
l'affirmation d'une citoyenneté
de résidence faisant prévaloir les principes d'hospitalité
et de fraternité sur celui d'identité : toutes
celles et tous ceux qui sont ici sont d'ici, elles et ils ne
sont pas à intégrer, mais parties intégrantes
de la vie de ce territoire et donc doivent l'être dans
la fabrique et la mise en uvre du projet politique les
concernant,
le développement innovant
de la démocratie participative :
co-évaluation
co-élaboration
co-décision
A tous les niveaux, sur tous les dossiers, en amont, pendant,
et en aval des élections durant tout le mandat et pour
le bilan de mandat
Cette démarche
n'est pas seulement une innovation politique, c'est aussi,
par la rencontre permanente entre
citoyen-nes, salarié-es, élu-es et experts,
par l'entrecroisement organisé
des savoirs, savoirs-faire, expériences, responsabilités
et compétences de chacun,
Rien de moins que la production d'une nouvelle connaissance,
une connaissance partagée, et d'un sens commun. Une participation
à tous les niveaux d'où découlera une citoyenneté
partagée, génératrice d'une meilleure compréhension
des droits, des devoirs et des limites.
L'élaboration
d'un Agenda 21 régional au service d'une
politique tournée vers le développement durable
liant le développement économique, le progrès
social, la diversité culturelle et la préservation
de l'environnement dans une démarche de démocratie
participative y contribueront
C'est pourquoi nous ne proposons pas un catalogue électoral
de mesures prêtes à appliquer, mais un projet ouvert,
accompagné d'un programme, avec des orientations fortes,
des dispositions structurantes et des propositions d'actions
urgentes, dont les élaborations concrètes doivent
être faites avec les intéressés.
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2-La région Ile-de-France aujourd'hui
Première
région de France, tant par sa densité que par ses
grandes richesses économiques, culturelles, humaines et
sociales, elle renferme des atouts sérieux qui doivent
profiter à l'ensemble des franciliennes et des franciliens.
Pour ce faire, elle doit devenir un lieu d'élaboration,
de construction, d'expérimentation, au carrefour du local
et du national, voire même européen.
Nous voulons
libérer l'énergie, tout le potentiel humain d'une
grande valeur, que représentent les salariés, les
artisans, les chercheurs, les scientifiques, les créateurs,
les universitaires et la jeunesse de notre région.
Nous renforcerons ainsi la citoyenneté, notamment par
la valorisation des richesses de notre population multiculturelle.
2.1. Une région de contrastes
L'Ile-de-France
c'est :
12000 km2
près de 12 millions d'habitants (presque un cinquième
de la population française)
la plus riche région d'Europe
30% de la richesse nationale
5% du PIB de toute l'Europe
première région de France en
population
terme de richesse
emplois tertiaires et qualifiés
production industrielle
production agricole
universités et potentiel de recherche
équipements et offre culturelle
services
tourisme
capacité commerciale
capacité infrastructurelle (gares, aéroports, autoroutes)
5 millions d'emplois
un chômage global de 9,1%, en progression de 15,5% (+5%
en France), surtout pour les jeunes moins de 25 ans (+25,6% en
IdF, +6,4% en France)
fortes disparités et inégalités déstructurantes
20% des 750 zones urbaines sensibles (mais 30% de leurs habitants)
300.000 demandeurs de logements
cherté du coût de la vie
spéculation immobilière
une part importante des communes de l'aire métropolitaine
manque de logements sociaux (moins de 5%)
une part importante des communes de l'aire métropolitaine
a moins de 5% d'espaces verts
sous-qualification et précarisation croissante d'une partie
de la population
absence chronique d'équipements et de services publics
dans certains quartiers, voire de secteurs entiers de la région
insécurité
prolifération des moyennes et grandes surfaces au détriment
des petits commerces qui sont en diminution
vie stressante et harassante
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2.2. Une région à visages multiples
Cette région
est un monde complexe en soi :
une
extrême diversité non-assumée et non-cultivée
de 1 300 communes et de 8 départements, des populations
et des modes de vie, des emplois et
des modes d'activité, des territoires et des paysages,
des distorsions inacceptables
entre les richesses et les potentialités d'une part, les
ségrégations et les discriminations de l'autre,
entre les beaux quartiers
et les foyers d'hébergement des sans abris, entre les
restaurants de luxe et les restos du cur,
un développement fortement
inégalitaire source de véritables fractures territoriales
qui grèvent le développement global de la région
Région
capitale
: qui se structure à travers des interconnexions fortes
avec
le reste de la France (par exemple
: développement TGV = compression du territoire = bientôt
60% du territoire national sera à moins de deux heures
de Paris, et 80% à moins de trois heures ; et les rapports
quotidiens deviennent sans cesse plus étroits avec la
ceinture des territoires et villes à
une heure de Paris),
le statut particulier de Paris
(ville-département-capitale)
la présence massive des
institutions et de l'appareil d'Etat, des sièges de grandes
sociétés.
Région
mondiale
: rapports étroits et directs avec d'autres grandes régions
en Europe et dans le monde, dans tous les domaines (politique
et sociales, économie et finances, recherche et université,
culture, loisirs, et tourisme, etc.) avec des implications fortes
sur les transports et les infrastructures en général,
Région
métropole
: une région de 1 300 communes, mais d'une seule métropole,
la métropole francilienne (non réductible à
l'agglomération parisienne ou à la seule zone dense),
d'un contour par endroit plus large que Paris et les trois départements
de la première couronne, et par endroit plus restreint,
il s'agît de l'hypercentre, d'une " masse critique
" :
sans laquelle bien des choses
possibles ne seraient pas imaginables (patrimoine architectural
et urbain, rayonnement culturel, foisonnement des services,
attractivité économique, offre commerciale diversité
de l'habitat, multiplicité des équipements hospitaliers
et universitaires, effervescence touristique
et culturelle)
mais aussi génératrices
des problèmes aigus et spécifiques dus à
la concentration, à l'exiguïté, à un
fonctionnement centripète-centrifuge privilégiant
les radiales au détriment des rocades et des relations
entre périphéries.
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3-De nouveaux enjeux pour une région plus
solidaire
Pour nous l'enjeu
premier, l'enjeu de tous les enjeux c'est rechercher partout
l'émancipation humaine, c'est de permettre l'implication
de tous les acteurs individuels et collectifs (élus, experts,
résidents, usagers, salariés, associations, syndicats
)
et placer la pleine autonomie de chacune et de chacun au cur
de tout. Pour cela une autre politique est possible. Il faut
du courage politique et la volonté de construire une nouvelle
démarche avec les citoyens eux-mêmes. C'est cette
perspective qui distingue notre regard, nos analyses et nos propositions
de tous les autres.
3.1. Enjeux économiques : l'intervention
publique et citoyenne au service du développement
Les gouvernements
renoncent de plus en plus à intervenir dans l'économie.
Ils accompagnent devant ce capitalisme triomphant qui nous présente
un monde régi par les lois d'une concurrence soi-disant
inévitable mais acharnée. La loi du plus fort marque
tous les traités et toutes les institutions internationales
: le conseil de sécurité de l'Organisation des
Nations Unies (ONU), l'Organisation Mondial du Commerce (O.M.C),
la commission de Bruxelles
Les plus fragiles sont partout
les premières victimes de cette jungle où dominent
les sociétés transnationales.
Nous affirmons qu'un Etat peut faire des lois pour défendre
l'intérêt général, que les choix économiques
ne sont pas réservés aux grandes sociétés
financières, et que la région peut constituer pour
cela un maillon essentiel de l'action publique.
A tous les échelons territoriaux, et tout particulièrement
à l'échelle régionale, il est possible et
impératif de défendre les biens publics, les droits
des personnes, de favoriser leur développement, et de
promouvoir une autre orientation de l'argent pour favoriser les
investissements pour l'emploi et la formation, pour des dépenses
utiles. Les richesses produites peuvent être réparties
autrement, en faveur de la rémunération du travail
et des retraites, en faveur de l'éducation, de la formation,
de la culture, du logement, de la santé, des transports.
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3.2. Enjeux sociaux : lutter contre les inégalités
et insécurités
La région
Ile-de-France, la plus riche et la plus productive de richesses
matérielles et immatérielles, est aussi celle du
grand écart des inégalités sociales : entre
elle et d'autres régions, en son sein, entre départements,
au sein de ces deniers, entre les villes et les quartiers.
Les gouvernements ont renoncé de plus en plus à
combattre l'insécurité sociale. Ils sollicitent
les citoyens pour qu'ils contribuent personnellement et financièrement
à la sauvegarde des mécanismes sociaux de solidarité.
Ils augmentent ainsi les inégalités entre ceux
qui peuvent se payer des compléments de couverture sociale
ou de retraite par exemple, et ceux qui ne le peuvent pas.
La politique du gouvernement Raffarin au service du MEDEF, relayée
en Ile-de-France par les entreprises, brise des centaines de
milliers de vies humaines et conduit à un véritable
désastre social. Plus personne n'est à l'abri de
cet acharnement contre les acquis sociaux.
Dans ce contexte, incapable d'assurer le bien être et la
tranquillité des citoyens, il prétendent combattre
l'insécurité par une cohorte de mesures contre
les toxicomanes, les prostitué-es, les demandeurs d'asile,
les résidents étrangers, voire les jeunes. En fait,
au travers de cette répression, ils reconnaissent leur
impuissance à combattre la montée des violences
et ses causes réelles. Ils incitent à penser qu'on
ne peut que réprimer.
Nous affirmons :
qu'il est possible de donner vie
à la devise de la République " Liberté,
Egalité, Fraternité ", par le développement
des services publics, la lutte contre
toutes les discriminations à l'égard des jeunes,
des femmes et des étrangers résidents, le respect
de chacun et la liberté de pensée, la lutte contre
les inégalités qui heurtent le bon sens, la raison,
le sens de ce que devrait être le respect de la dignité
humaine,
que la région peut jouer
le rôle d'un grand pôle de résistance au service
de ces principes.
que la taille de la Région
est un atout pour faire prévaloir d'autres logiques et
d'autres valeurs que celles de la société ultra-libérale
actuelle
que l'Etat devra assumer ses charges
et jouer son rôle régulateur, et non se dérober
comme il le fait actuellement.
que la région
peut jouer le rôle d'un grand pôle de résistance
au service de ces principes.
que l'Etat devra
assumer ses charges et jouer son rôle régulateur,
et non se dérober comme il le fait actuellement.
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3.3. Enjeux culturels et éducatifs : pour
le développement de tous
La région
a la chance d'abriter, notamment à Paris, quelques-uns
des établissements d'enseignement les plus prestigieux
du pays,
au niveau secondaire comme dans les universités. En
même temps, les trois académies de l'Ile de France
sont à la traîne pour les résultats scolaires.
C'est dans l'académie de Créteil que les chances
de réussir le baccalauréat sont les plus faibles
dans le pays, Paris ne se classant guère mieux et Versailles
restant aussi en dessous de la moyenne nationale.
Ce contraste montre l'ampleur des inégalités
devant la scolarité dans la région et les discriminations
dont est victime une grand partie de la jeunesse francilienne,
discriminations et d'abord les milieux populaires. Ce phénomène
est d'autant plus inquiétant que ces dernières
années, les inégalités devant l'école
ont tendance à s'aggraver plutôt qu'à se
réduire.
Cette injustice, très vivement ressentie par les jeunes
et leurs familles, est une des causes de la mal vie dans de nombreux
établissements, en particulier les collèges, de
la persistance de l'échec scolaire, de la difficulté
à exercer leur métier pour les enseignants, des
phénomènes de violence et d'insécurité
au sein même des collèges et des lycées.
Cette situation est d'autant plus grave que le développement
économique de la région passe aujourd'hui par la
création d'emplois très qualifiés, notamment
dans le tertiaire. La jeunesse francilienne devrait pouvoir,
dans sa masse, accéder aux formations de haut niveau aujourd'hui
réservées à quelques-uns.
Sans doute, le remède est-il d'abord entre les mains de
l'État. La politique de la droite montre aujourd'hui toute
sa malfaisance : elle réduit les financements et accentue
le désengagement de l'État, suscite la concurrence
entre les établissements et la transformation progressive
de l'éducation en marché, dans le droit fil des
orientations de la mondialisation libérale. La
régionalisation proposée par les forces libérales
s'inscrit dans ce processus.
Cela ne veut
pas dire que la Région est impuissante. Ses compétences
lui permettent d'ores et déjà d'intervenir dans
de nombreux domaines, dont la formation professionnelle initiale
et continue. Nous proposons que cette action soit largement
débattue avec la population et les collectivités
locales et qu'elle soit en priorité orientée vers
la correction des inégalités actuelles.
A bien des
égards, la situation est voisine dans le domaine de la
culture.
L'Ile de France possède de nombreux équipements,
théâtres, musées, salles de spectacle, etc.
Mais, alors qu'une très grande majorité de nos
concitoyens n'a pas accès à l'art et la création,
que nous avons la chance d'avoir des milliers d'artistes en Ile
de France, l'intervention publique est en régression.
Il existe des exemples qui montrent que l'ont peu favoriser la
rencontre des citoyens avec les artistes et les oeuvres. La gratuité,
certains jours, de l'accès aux grands musées de
la capitale a suscité par exemple un vrai renouvellement
des publics. L'action de de municipalités de la banlieue,
de lieux alternatifs et des nouveaux territoires de l'art tentent
des expériences qui font sens et ont des résultats
encourageants.Les luttes des intermittents, artistes et techniciens
du spectacle, des chercheurs, des archéologues, des plasticiens,
la solidarité des publics et des professionnels témoignent
de résistances. Il faut un renversement des priorités
actuelles, développer le spectacle vivant et les pratiques
amateurs, soutenir davantage l'activité culturelle et
ses formes spécifiques - musique, etc. - dans les milieux
populaires. L'action de la Région peut et doit aller
dans le même sens en aidant les collectivités et
les associations qui engagées dans cette voie
Ce n'est pas ce que fait la droite. Le désengagement programmé
de l'Etat favorise l'intervention privée et la marchandisation
accrue de la culture. La fausse décentralisation "
Raffarin " est funeste aussi dans la culture. La
gestion du patrimoine par les régions peut par exemple
générer des hausses d'impôts énormes
ou tout simplement son abandon.
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3.4. Enjeux de société : remettre
en concordance les sphères de vie, d'activité et
de décision
C'est par les
évolutions de la vie quotidienne même de ses habitants
et ses habitantes, que la région est devenue un enjeu
de société. C'est ce que veut traduire le vocable
technocratique " niveau pertinent ". Les évolutions
des modes de vie et des modes d'activités durant le dernier
demi-siècle, avec à la fois une part subie et une
part choisie, ont abouti à de nouveaux modes d'habiter,
et une nouvelle territorialité.
De plus en plus
la vie de chacune et de chacun se déroule dans des territoires
multiples : lieux de résidence, voire de résidences
dans une région fortement marquée par les familles
recomposées, lieux de travail, voire d'autres activités
dans une région fortement marquée par la vie associative
et militante, aires de recherche d'emploi, lieux de formation,
de cultures, de sports, de loisirs, lieux des relations personnelles,
familiales, lieux d'achats et de commerces, etc. se recoupent
mais ne se recouvrent que très partiellement, et en tout
cas transcendent quotidiennement les frontières et limites
des collectivités territoriales qui les composent. Qui
plus est les contours de cette territorialité sont non
seulement mouvants et fluctuants au même moment, mais en
plus ils sont évolutifs dans le temps, au cours de la
vie de chacun.
En tout cas cette
évolution, même quand elle est plutôt contrainte,
est vécue parfois difficilement, est ressentie dans son
ensemble comme positive, car accroissant les possibilités
des choix de vie de chacun, lui permettant potentiellement de
déployer plus largement sa vie. Celles et ceux qui de
fait n'ont pas de choix et donc pas le droit à cette territorialité
élargie, parce que le lointain leur est inaccessible,
parce que leur proximité a été désertifié,
le vivent comme une profonde injustice, et y aspirent fortement.
Ce nouveau rapport
aux territoires, traduit et produit à la fois une hétérogénéité
accrue et une fragmentation objective des sphères de vie,
d'activité et de décision. Il en résulte
une absence de sens unitaire, d'un liant fort travaillant les
différences comme autant de richesses complémentaires,
de cette cohésion qui a si longtemps cimenté la
vie à l'échelle communale.
Cette logique
démultiplie davantage encore les effets des inégalités
et ségrégations dans la vie de tous, tout particulièrement
de celles et ceux les plus fragilisés. Elle invite à
la construction d'un commun à l'échelle régionale
raccordant les trajectoires et repères individuels d'une
part, les parcours et sens collectifs d'autre part.
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3.5. Enjeux politiques : Vers une région
laboratoire de l'intervention politique
Ce fait de société
totalement nouveau bouleverse le rapport ancien entre lieux de
vote et maîtrise du devenir commun. Conjugué avec
l'ensemble des enjeux liés à cet entrelacement
d'échelles multiples (région-monde, région
capitale, région mondiale, région métropolitaine)
cet enjeu de société débouche sur un véritable
enjeu politique : ou bien voir triompher la gouvernance technocratique,
ou bien faire advenir une véritable citoyenneté
régionale.
Pour répondre
à l'ensemble de ces défis de façon novatrice,
il ne suffit pas d'être les bons élèves des
compétences régionales, dont la définition
même est fonction du sens politique donné à
la décentralisation. Nous n'accepterons pas que la région
soit l'outil du démantèlement de toutes les garanties
collectives comme le prônent les libéraux
La mise en uvre
de cette nouvelle citoyenneté est une invite permanente
à expérimenter, essayer sans cesse et ensemble
de défricher des chemins et de fabriquer des outils nouveaux
au service des objectifs de progrès social.
Cela suppose :
de ne pas se contenter de ce que
la loi permet de faire, mais considérer que tout ce qu'elle
n'interdit pas relève du champ des possibles à
explorer,
de tout faire pour changer les
règlements et les lois quand elles grèvent les
possibilités d'actions et d'interventions indispensables
au service du bien-être
de tous,
Ce dernier
point concerne tout particulièrement :
le niveau européen, où
directives et règlements s'imposant aux états se
fourbissent sans un véritable contrôle démocratique,
et où le projet de constitution
fait de la loi du marché la règle générale,
réduisant l'intérêt général
à une exception, acculant les services publics au champ
dérogatoire,
et exacerbant la concurrence entre territoire à l'échelle européenne,
le niveau national, où
la droite mène une politique rétrograde. Elle casse
le rôle de l'état comme garant de l'égal
accès des citoyens aux droits les
plus fondamentaux et de la cohérence territoriale du pays.
Elle tente de transférer de plus en plus de compétences
relevant de ses prérogatives,
ainsi que de charges financières, c'est-à-dire
tout le contraire d'une véritable décentralisation,
socle de coopération, d'autonomie et de
citoyenneté.
La région
ne peut être un simple guichet financier au service d'une
politique nationale décentralisée. Elle doit devenir
le lieu de projets spécifiques et de constructions politiques
nouvelles articulées à une politique nationale
radicalement différente, aux objectifs généraux
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4-Orientations générales et propositions
4-1 Orientations stratégiques
Nous proposons
d'organiser l'ensemble des actions de la région autour
et à partir de quatre objectifs fondamentaux :
4-1-1 une région
pour toutes et pour tous : Cela signifie que la lutte contre toutes
les inégalités et les discriminations sera notre
priorité, elle seule permettant de déployer
la démocratie participative. Nous engagerons des pratiques
nouvelles, souples, éducatives et structurantes, pour
promouvoir le " faire ensemble " au service d'un vivre
ensemble de haute qualité. Nous encouragerons des dynamiques
interculturelles et intergénérationnelles, par
la concertation, l'échange, l'approche ouverte de tous
les sujets, favorisant l'accès accru à la connaissance,
le lien social entre les différentes communautés,
les débats selon les différents centre d'intérêts
pour l'élévation des esprits et les prises de conscience
des réalités.
4-1-2 une région
qui innove pour transformer : développer les services publics, renouveler
leurs finalités, moderniser leur fonctionnement, et étendre
leurs champs d'action, les démocratiser en donnant réellement
vie à des instances de contrôle où élus,
organisations d'usagers et de représentants des salariés
sont présents favoriser toutes les formes de mutualisation
des moyens (financiers, organisationnels, de conception et de
mise en uvre, etc.) à cette fin.
4-1-3 une région
de haute valeur ajoutée écologique : considérer
le territoire comme un bien commun, lutter contre les risques
écologiques et toutes les pollutions et nuisances, développer
la qualité, la singularité, et la beauté
des paysages, préserver la biodiversité, la qualité
de vie.
4-1-4 une région
de compétence générale et partagée : impulser, participer, soutenir sur
toutes les questions, les dynamiques de projets et de coopération
entres les différentes collectivités à partir
d'un diagnostic partagé de leurs besoins, favorisant ainsi
l'échange, la coopération et le développement
de la connaissance, tout en sollicitant les prérogatives
régaliennes de l'Etat,
4-1-5 une région
de progrès social : mobiliser l'argent au service de la qualité
de vie et du bien-être de tous, et d'un développement
solidaire des personnes, des territoires, des services et des
entreprises, d'un accès accru à la connaissance,
d'une amélioration de la participation de tous à
la construction des territoires communs.
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4-2 Actions transversales : démocratie,
services publics et financements
Quelque soit
le champs de compétence et les actions à entreprendre,
nous nous engageons à veiller au développement
de la citoyenneté et à la mobilisation la plus
équitable des moyens financiers au service des hommes.
4-2-1
Développement de la citoyenneté :
Nous affirmons
qu'il est possible de donner vie à la devise de la République
" Liberté, Egalité, Fraternité ",
par la lutte contre toutes les discriminations à l'égard
des jeunes, des femmes et des étrangers résidents,
le respect de chacun et la liberté de pensée. Nous
affirmons qu'une citoyenneté pleine et entière
suppose que chacun puisse être entendu et associé
aux décisions qui le concerne.
Notre société est à plusieurs vitesses,
il faut y remédier. Les principales victimes en sont
les plus démunis, les femmes, les jeunes, les immigrés
mais aussi toutes celles et ceux qui paient impôts et taxes
sans jamais avoir le sentiment que cette contribution permet
une amélioration des services rendus collectivement et
individuellement
Les jeunes attendent des pouvoirs publics qu'ils contribuent
à sécuriser leur entrée dans la vie.
Les jeunes couples, les familles monoparentales, demandent l'organisation
des services nécessaires à leurs choix concernant
leur temps de vie.
4-2-1-1
L'égalité homme - femme
L'humanité est faite d'hommes et de femmes. Il ne peut
y avoir d'émancipation humaine sans l'assurance de l'égalité
au travail comme dans toute la société et la
reconnaissance de leur identité. La lutte pour l'égalité
"homme-femme" dans notre région doit devenir
une priorité.
Nous mettons le féminisme et la lutte contre la domination
masculine, la prégnance du patriarcat et les violences
faites aux femmes au cur de notre projet et de tous les
combats et tout particulièrement la lutte contre les inégalités
de salaires et la féminisation de la pauvreté.
Nous nous prononçons pour la création d'un observatoire
de l'égalité entre l'homme et la femme.
De fortes inégalités de formation continue entre
les hommes et les femmes subsistent. Dans le cadre des financements
de la région en matière de formation, nous exigerons
des contreparties en terme d'égalité dans l'accès
à la formation des hommes et des femmes.
En matière de logements, la région interviendra
particulièrement dans le soutien aux femmes soumises à
des violences (maintien dans le logement ou recherche de logement
par exemple
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4-2-1-2
La lutte contre toutes les discriminations
Nous nous
prononçons au plan national pour la création d'une
" autorité administrative indépendante contre
toutes les discriminations ".
Celle-ci devrait avoir pour mission principale de contribuer
à une réelle égalité de droits entre
tous les citoyens présents sur notre territoire. Son objectif
doit être de faire disparaître, justement, toute
discrimination sexiste, homophobe, xénophobe, raciste,
antisémite, islamophobe, toute les discriminations contre
les jeunes et les personnes âgées, contre les personnes
handicapées) qui se traduisent par des discours et des
actes discriminants dans le travail, l'accès à
l'emploi, le droit au logement, à la formation, à
la santé, aux transports, aux arts, aux loisirs, au droit
aux cultes. Elle doit pouvoir intervenir auprès du Parlement
français et du Parlement européen pour obtenir
par exemple l'établissement d'un code de lutte contre
les discriminations. Cette instance nationale doit disposer de
relais départementaux et régionaux ainsi que d'un
corps d'inspection disposant d'un statut équivalent aux
inspections du travail. Nous nous engageons à créer
cette autorité au niveau régional.
4-2-1-3
La démocratie participative
Aujourd'hui,
tout se décide sans que les franciliennes et les franciliens
soient consultés. Des plans se succèdent en matière
de transports, de constructions, d'équipements, d'éducation,
d'organisation du travail, sans que l'avis des habitants et des
salariés soit sollicité. Cela affaiblit la prise
en compte de l'intérêt général et
aboutit à des gaspillages, des non sens et beaucoup d'inefficacité.
Notre projet
veut porter clairement une volonté de faire reculer tout
ce qui domine, exploite, humilie, bafoue le sens du commun et
la dignité humaine, en donnant de nouveaux droits et de
nouveaux pouvoirs aux personnes, à toutes celles et ceux
qui s'engagent dans la vie publique : élus, responsables
syndicaux, politiques, associatifs, ainsi qu'à tout citoyen.
Nous proposons de donner à tous un droit de parole et
de contrôle des décisions prises. . Nous voulons
que des moyens financiers conséquents soient affectés
à tout ce qui permet aux organisations collectives de
vivre, de se développer, en toute autonomie. En même
temps nous souhaitons définir les moyens à mettre
en place pour que ces droits soient effectifs.
Ces droits
pourraient se traduire par :
des " Chartes de la citoyenneté
" régionales. Ces textes définiraient
les conditions d'accès de tous à l'information,
les structures de participation, les droits d'initiative populaire
et la mise en place de procédure d'évaluation publique
des politiques menées par le mouvement social, ses représentants
et la population elle-même.
des " Chartes d'élus
régionaux" dès les élections en
cours. Ces textes définiraient le contrat entre les élus
et les citoyens, prescriraient le non-cumul des mandats, et engageraient
les élus à des informations, concertations et co-élaborations
sur les sujets dont ils en auraient la charge.
la création d'un observatoire
pour le respect des engagements pris permettant à
tous les intéressés de suivre le cheminement depuis
les décisions jusqu'aux mises en uvre, et d'être
en capacité d'intervention à tout moment,
la mise à disposition
de moyens pour rendre possible l'existence et la vie démocratique
de toutes les formes collectives : associations, syndicats :
la suppression des subventions décidée par le Gouvernement
est une atteinte aux capacités d'intervention collective
autonome que nous voulons contrer.
· pour l'expertise par les associations,
les syndicats et les citoyens
Pour pousser le plus loin possible la démocratisation
de l'Assemblée régionale, nos candidats proposent
pour le prochain mandat, des actes forts comme la mise en place
d'un budget participatif, le droit de recours à des référendums
locaux d'initiative citoyenne, la démocratisation de l'appareil
administratif.
L'élaboration d'un Agenda
21 régional en étroite collaboration avec les élus,
les concitoyens, le personnel de la région et des experts.
La rédaction d'un Agenda qui reflète les réelles
aspirations des personnes concernées et assure leur implication
dans cette démarche nécessite :
De lancer une campagne d'information,
de sensibilisation des Franciliens sur l'Agenda 21
De faire l'inventaire des Agenda
21 locaux et départementaux déjà engagés
et avec lesquels l'Agenda régional devra être articulé.
De les tenir informés de
l'évolution de son élaboration et solliciter activement
leur concours à sa rédaction et au suivi de sa
mise en uvre.
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4-2-1-4
La Région est multiculturelle
La région Ile de France est multiculturelle. C'est
une véritable richesse sur laquelle il faut s'appuyer,
dans le respect de chacun, par la réactualisation permanente
des valeurs républicaines, et avec la volonté de
lui donner les moyens de son développement. Toutes celles
et tous ceux qui vivent ici ne sont pas à intégrer,
mais partie intégrante de notre société,
des projets qui nous concernent tous.
Cela suppose un travail de la République sur sa mémoire
collective. En partenariat avec l'Etat nous proposons la
création d'une instance indépendante regroupant
chercheurs, " politiques ", juristes, associations
et citoyens qui soient chargées de mettre en uvre
le " devoir de mémoire " au titre de la vérité
et de la réconciliation. Des initiatives pourraient être
prises en faveur de la création d'un musée de l'immigration,
d'un monument consacré à la mémoire de la
traite négrière et de l'esclavage, de festivals
sur le métissage en Ile de France et d'un institut de
recherche lié au CNRS sur ces questions. La Région
pourrait construire avec les lycéens une initiative forte
sur la richesse de la diversité culturelle à partir
notamment de l'apport des migrants durant le 20ème siècle.
Dans notre région, de très nombreux projets existent,
nous voulons les soutenir.
Cela exige une meilleure information et une amélioration
de l'accès aux aides publiques en matière de recherche,
d'innovation, de coopération et d'échanges, que
ce soit dans les domaines culturels, sportifs ou associatifs.
La lutte contre toutes les exclusions et toutes les discriminations
nécessite la reconnaissance des mêmes droits et
des mêmes devoirs pour tous.
Dans la continuité
des luttes des " sans papiers ", nous affirmons notre
pleine solidarité avec les étrangers résidant
sur le sol français. Nous affirmons notre volonté
de permettre à toutes celles et ceux d'entre eux qui demandent
à rester en France d'y jouir au plus vite des droits sociaux
et politiques auxquels ils et elles aspirent légitimement.
Nous travaillerons à ce que le Conseil régional
d'Ile-de-France développe des relations de confiance et
d'amitié avec les pays et les collectivités territoriales
d'émigration, et au delà, et contribue à
réaliser des projets concrets de coopération décentralisée
favorisant leur développement.
Cela suppose
en particulier :
le droit de vote et d'éligibilité
des résidents étrangers et la mise en place
des modalités concrètes de leur participation à
la vie publique en attendant
la régularisation des
sans papiers, ainsi que des mesures d'urgence pour une amélioration
immédiates de leurs conditions de vie et de travail
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4-2-1-5
L'enfance
Dans notre région, les places manquent cruellement
dans les structures de la petite enfance : crèches,
haltes-garderies. Ce manque est préjudiciable à
la vie des jeunes couples et des familles monoparentales.
Il conduit de nombreuses franciliennes à renoncer à
leurs recherches d'emplois voire à quitter le marché
du travail, ou à renoncer à des emplois plus rémunérateurs
pour rester à proximité du lieu de la garderie
ou de l'école.
Pour assurer véritablement les droits de l'enfant les
femmes et les hommes de la liste Gauche Populaire et citoyenne
proposent que le Conseil Régional, en partenariat avec
les autres collectivités et notamment les Conseils Généraux,
impulse, par une politique contractuelle veillant aux droits
sociaux, salaires et conditions de travail, la création
d'un service public de la petite enfance (de 0 à 6
ans)
Ce nouveau service public, mettant en synergie les crèches,
les haltes-garderies, les P.M.I., les ludothèques, les
écoles maternelles... aurait pour objectif la réponse
aux besoins de places dans un environnement éducatif de
qualité pour l'enfant, en ayant soin de développer
la diversité des modes de garde.
Il favoriserait une meilleure
gestion des temps de vie dans le couple et notamment pour les
femmes.
Il inciterait aussi à la
participation financière des entreprises à la création
de crèches.
L'action pour le développement de l'école maternelle
afin de permettre la scolarisation des enfants dès l'âge
de deux ans - comme facteur de réussite scolaire - est
bien sûr indissociable de la constitution de ce service.
4-2-1-6
La jeunesse
Dans notre
région comme dans le pays, la jeunesse mérite une
autre place que celle qui lui est accordée. Sa mise en accusation
sur tous les maux de la société nous est intolérable.
Ecole, formation, emploi, santé, logement, culture
un pays qui ne mise pas sur les jeunes et leur réussite
n'a pas d'avenir.
Les femmes et les hommes de la liste Gauche Populaire et Citoyenne
pensent que c'est de la responsabilité nationale de sécuriser
cette période de la vie pour favoriser la réussite
de chacun, dans l'intérêt du pays.
Du point
de vue régional, cela signifie de premiers engagements :
impulser l'élargissement
du nombre des Points Informations Jeunes. Ceux-ci pourraient
devenir de vrais " centres ressources " regroupant
et mutualisant les moyens des services publics et des collectivités
en direction des jeunes, des lieux de rencontres (entre eux,
avec les élus, les associations, le monde du travail
)
et de démocratie. Ces lieux permettraient en liaison avec
les rectorats et les dispositifs " SOS rentrée "
des départements, d'aider chaque jeune à trouver
une place à la rentrée scolaire.
Intégrer la question
des jeunes et particulièrement des étudiants dans
le plan d'urgence pour le logement et dans les missions du service
public du logement que nous revendiquons. " Aider "
à la garantie caution qui est une entrave à l'accès
au logement et à l'autonomie des jeunes et des étudiants
à travers les missions d'un service public du logement,
Mettre en place sur chaque
campus universitaire des " maisons de l'emploi et des stages
" permettant aux étudiants d'effectuer des stages
rémunérés dans le secteur de leurs études
(et non plus des job où ils sont exploités) en
complément des bourses qu'il est nécessaire d'augmenter,
pour aller vers une réelle allocation d'autonomie des
jeunes qu'ils soient étudiants ou sans emploi (rappelons
que le RMI est interdit aux moins de 25 ans) et accéder
à un premier emploi de qualité
développer dans les universités
et les lycées des locaux et des moyens pour la vie citoyenne
élargir la gratuité
des livres scolaires mais aussi de tous les matériels
demandés selon les spécialités aux enseignements
techniques
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4-2-1-7
Les personnes âgées
L'allongement de l'espérance de vie est un immense progrès.
Pour autant, et la tragédie de la canicule l'a encore
démontrée, la France est très en retard
dans la prise en compte du bien-être des personnes âgées.
Une véritable politique en direction des personnes
âgées nécessite la création d'un
service public de maintien à domicile garantissant la
coordination entre les différents dispositifs médico-sociaux,
publics et libéraux l'organisation de filière de
soins avec les services hospitaliers.
Nous proposons
une série d'actions régionales ciblées et
complémentaires pour aider au maximum à l'autonomie
des personnes âgées, et pour que la retraite ne
soit pas une relégation :
étendre les aides et les
services au maintien dans leurs logements,
faciliter l'accessibilité
et l'usage des transports en commun,
améliorer les accès
piétonniers
contribuer à construire
davantage de structures diversifiées, (foyers logement,
maisons de retraites médicalisées ou non à
les rendre plus accessibles, participer
à la rénovation et aux aménagements nécessaires
(climatisation..), lutter pour le renforcement conséquent
des effectifs en personnels.
le développement des formes
de " tutorats " permettant la transmission des expériences
et connaissances accumulées dans tous les domaines,
développer et valoriser
de la solidarité intergénérationnelle, Recréer
du lien social pour éviter les situations d'isolement
revalorisation des retraites,
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4-2-1-8
Les personnes handicapées
Nous voulons
que les personnes souffrant d'un handicap puissent vivre et travailler
pleinement dans notre région.
Nous proposons :
la création d'un "
comité régional permanent des personnes handicapées
" qui aurait pour mission d'émettre un avis sur tout
rapport traitant du travail, du logement, du transport et de
l'aménagement des espaces publics pour des personnes handicapées,
le respect quantitatif et la valorisation
qualitative des postes de travail ménagés pour
les travailleurs et travailleuses handicapé-e-s, en les
plaçant sous le contrôle des comités d'entreprises
et des CHSCT
de veiller à l'accessibilité
et l'usage des transports en commun, ce qui d'ailleurs améliorera
le confort de tous
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4-2-2 Maintien et développement des services
publics
Des services publics démocratiques sont les mieux à
même de garantir à chacun un égal accès
aux droits fondamentaux que sont les droits à l'éducation,
à la culture, à la santé, au logement, aux
transports, aux nouvelles technologies de l'information et de
la communication.
La fausse décentralisation, telle qu'elle est voulue par
le gouvernement Raffarin, remet en cause la garantie nationale
d'accès à ces droits.
Nous proposons :
de lutter contre ce désengagement
de l'Etat tout en développant de nouveaux pôles
publics au service des personnes et des territoires.
que les départements, en
concertation avec les communes, les organisations d'usagers,
les syndicats de salariés, soient chargés de réaliser
un schéma départemental des services publics. Ce
schéma serait annexé au contrat de plan et la Région
aurait la responsabilité, avec l'Etat de le mettre en
uvre. Nous aurions ainsi un processus d'élaboration
démocratique et la mobilisation de l'ensemble des pouvoirs
publics pour un meilleur service de proximité et une amélioration
sensible du lien social.
de débattre et de définir
le contenu de ces services publics adaptés à notre
société en tenant compte des divers échelons
d'organisation de ces services (Communes, Départements,
Intercommunalité, Région, Etat).
d'ouvrir l'accès aux emplois
de service public territoriaux à tous les résidents
à stricte égalité de droits
Nous déclarerons notre
Région " zone hors AGCS " (accord général
sur le commerce et les services)
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4-2-3 Les moyens financiers et la fiscalité
locale :
4-2-3-1
pôle financier public :
Les stratégies
de spécialisation des institutions financières
de la région parisienne dans des fonctions directement
inspirées par la mondialisation capitaliste, la financiarisation
de toute notre économie (" Paris, place financière
internationale "), les restructurations féroces liées
à la guerre des capitaux, se traduisent par des destructions
d'emplois encore plus fortes.
Nous nous
inscrivons dans la perspective de la création au plan
national d'un pôle financier public. Celui-ci serait construit à
partir de la Caisse des dépôts, de la Poste et de
ses services financiers, en liaison étroite aussi avec
le secteur bancaire mutualiste et coopératif, notamment
les caisses d'épargne.
Ce pôle
serait chargé de développer une grande mission
nouvelle de service public du crédit pour sécuriser
l'emploi et la formation. Il contribuerait aussi à réorienter
progressivement l'épargne des ménages vers les
secteurs productifs et les investissements les plus créateurs
d'emplois et de formations, plutôt que vers les placements
financiers. Pour contribuer sans attendre à de premières
avancées en ce sens, nous proposons la mise en place d'une
conférence financière régionale
A partir d'une
évaluation citoyenne des besoins d'emplois et de formation
pour résorber le chômage et la précarité
en Ile de France, elle serait chargée d'organiser la concertation
de tous les acteurs (salariés et syndicats, citoyens et
associations, élus, représentants des employeurs,
pouvoirs publics) avec les institutions financières pour
concevoir les montages financiers nécessaires à
la réalisation des objectifs annuels d'emplois et de formations
décidés. A cette fin le Conseil régional
sollicitera particulièrement les institutions publiques
et semi-publiques des secteurs financiers.
Au cur
de l'action régionale pour sécuriser et promouvoir
l'emploi et la formation des franciliens, nous proposons la constitution
d'un Fonds régional. Celui-ci se verrait doter d'une partie
des crédits budgétaires du Conseil régional
consacrés au développement et à l'action
économiques. Ce Fonds prendrait en charge de façon
sélective tout ou partie des intérêts payés
aux banques par les entreprises sur les crédits finançant
leurs investissements : Plus ceux-ci programmeraient de créations
d'emploi et de mises en formation et plus cette prise en charge
diminuerait les intérêts à rembourser. Ce
Fonds régional, ouvert à l'intervention et aux
propositions des salariés, des citoyens et des élus,
serait une base pour avancer vers la création, le moment
venu, d'un Fonds national et décentralisé pour
la promotion de l'emploi, des qualifications et de la formation
et des revenus (voir page 26).
Simultanément,
nous proposons qu'une véritable évaluation citoyenne
de l'efficacité pour l'emploi et les qualifications des
différentes procédures d'aides régionales
aux entreprises soit engagée, tandis que la mise en uvre
de ces aides, après leur octroi, devrait donner lieu à
un contrôle systématique non bureaucratique de leur
utilisation conforme aux engagements pris par les entreprises
bénéficiaires.
En prenant
appui sur ces diverses institutions et pratiques nouvelles, nous
entendons, avec tous les acteurs concernés, créer
progressivement les conditions pour que tout changement de situation
pour chaque francilien-ne ne se traduise plus par aucun passage
par le chômage avec une garantie de revenus et de droits.
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.
4-2-3-2
endettement
: l'engagement
sur des projets structurels aux budgets colossaux (par exemple
le maillage de la région par un transport en commun de
qualité) dont la réalisation à court, moyen
et long termes bénéficiera au bien-être de
plusieurs générations, peuvent légitimement
amener les collectivités territoriales, tout particulièrement
la région, à contracter des emprunts publics importants.
4-2-3-3
crédit : la réorientation
du crédit en faveur de l'amélioration du cadre
de vie, et du développement, des services, de l'emploi
et de la formation est un élément central de la
rupture avec les politiques antérieures de soutien au
profit sous couvert de soutien à l'emploi (baisses de
charges sociales, aides publiques mal ou pas du tout contrôlées).
Elle implique à la fois une modification des objectifs
et des critères de gestion des institutions financières
et la conquête de nouveaux pouvoirs par leurs salariés
et leurs usagers.
4-2-3-4 budget participatif :
La vitalité d'un territoire nécessite la compréhension
de sa gestion publique par ses habitants et ses acteurs socio-économiques.
Les complexités croissantes et l'exigence de progrès
humain nous font obligation de mobiliser et de valoriser toute
l'intelligence humaine disponible.
Nous proposons aux Franciliens et aux franciliennes de co-élaborer
le Budget Régional avec les garanties nécessaires
de transparences, d'authenticité et de rigueur, indispensables
à l'aboutissement d'un budget " participatif "
réussi.
4-2-3-5
fiscalité :
Le paiement de l'impôt est une condition de la démocratie.
C'est une contribution de citoyenneté qui ne se réduit
pas à une " pression fiscale ". Outre que c'est
une opportunité de mieux vivre ensemble et la base des
investissements nécessaires pour les générations
futures, il constitue aussi un moyen d'incitation pour améliorer
l'emploi, l'efficacité sociale des investissements des
entreprises et la qualité de vie ".
La politique
du Gouvernement actuel de " baisse des impôts "
est en fait une diminution de l'impôt sur le revenu, progressif,
au profit de la fiscalité locale beaucoup plus injuste
en particulier pour les ménages aux revenus les plus bas.
Une fiscalité plus juste et plus efficace est indispensable.
Elle rendra compte de la solidarité entre les territoires,
ainsi que de la nécessaire responsabilité sociale
et territoriale que devraient assumer les groupes et leurs filiales
dans les régions. Nous serons particulièrement
vigilants, par la mise en place des régulations fiscales
adéquates, à ce que les conséquences du
désengagement de l'Etat ne se répercutent pas sur
les ménages, les sociétés et acteurs socio-économiques
à faible potentiel fiscal, et à ce qu'aucun effet
de seuil nouveau n'apparaisse
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4-3 Aménagement du territoire au service
de tous
C'est le champ
d'action le plus global du conseil régional, sa compétence
la plus stratégique.
La domination
de la logique marchande conduit à une concurrence acharnée
et produit de véritables fractures entre les territoires.
Pour combattre cette logique, se contenter d'un aménagement
du territoire comme procédure technocratique, globalisation
quantitative, cohérence technique, compétence institutionnelle
au service d'un soi-disant rééquilibrage des territoires
est aussi illusoire qu'inefficace.
Il faut passer
à un aménagement du territoire ayant comme finalité
politique d'être :
un projet qualitatif, approprié
et appropriable, de lutte contre les inégalités
territoriales par la co-valorisation de la diversité des
territoires, de toutes leurs spécificités et singularités
au service de toutes et de tous,
un processus de transformation
au service des modes de vie et d'activités d'aujourd'hui
par le développement soutenable et solidaire de l'ensemble
des territoires qui composent la région,
une éthique de préservation
des territoires comme patrimoine vivant, socle des mémoires
individuelles et collectives, à transmettre en meilleur
état aux générations futurs.
Pour cela il
y a un moyen institutionnel, un levier fort : le Schéma
directeur de la région Ile-de-France (SDRIF, lancement
prévu de la révision dès ce printemps).
Il faut que la hardiesse politique et la créativité
technique permettent d'innover dans la façon d'élaborer
le schéma, et d'aller bien plus loin que ce que la loi
demande en terme de co-élaboration à la fois avec
les citoyens, mais aussi de façon étroite avec
l'ensemble des collectivités territoriales (communes,
départements, agglomérations).
Pour cela
nous voulons lui assigner un objectif stratégique : la
solidarité par la coopération de projet à
tous les niveaux et sur toutes les questions :
Plan
régional de l'habitat,
Schéma régional
des services, du commerce et du tourisme,
Schéma régional
de mise en synergie des pôles d'activités,
Schémas départementaux
des services publics,
Schéma d'implantation des
équipements publics,
Plan de sauvegarde, d'aménagement
et d'embellissement des espaces publics majeurs,
Plan de préservation des
espaces agricoles, ruraux, naturels, et de mises en valeurs de
la diversité des paysages, de développement des
espaces verts,
lan de développement des
cours d'eau, rivières et fleuves, de la prévention
des inondations et de requalification progressive des zones habitées
inondables,
chéma de maillage régional
des transports en commun, accompagné de schémas
directeurs d'aménagements pour chaque réalisation
d'infrastructure,
Schéma de transport de
fret, et d'implantation des plateformes multimodales
Plan des installations classées
et des aires de requalification urbaine à proximité
des sites à haut risque
Plan des déplacements urbains,
accompagné d'un calendrier de mise en uvre et des
mesures incitatives
L'ensemble de ces plans et schémas devront porter le
souci de :
lutte contre les inégalités
territoriales,
réation et extension des
espaces verts mieux répartis à travers la région,
tout particulièrement dans la zone dense, -maillage fin
des infrastructures de transports en commun favorisant l'accès
à toute la région pour tous ses habitants
éradication des pollutions
des sols, de l'air et des nuisances sonores (poursuite des protections
phoniques)
lutte contre les pollutions atmosphériques
lutter contre l'étalement
urbain avec la promotion des projets de renouvellement urbain
travaillant une densité de qualité par la mise
en valeur des espaces publics, un habitat diversifié,
la mixité urbaine (tout particulièrement entre
habitat et activité) et l'implantation des équipements
publics ou a vocation publique (commerces et activités
de rez de chaussée en zone urbaine qui sont facteurs de
sécurité et de liens sociaux.)
combattre les logiques de trop
grande concentration, veiller à une bonne répartition
et intégration spatiales de l'ensemble des fonctions indispensables
à la qualité de la vie (activités, habitat,
services, commerces, équipements, transports,
)
La mise en place d'une Agence Foncière pour le Développement
durable et Solidaire, adossée financièrement aux
crédits du FARIF (fonds d'aménagement de la région
Ile de France d'un montant de 700 Millions d'euros, actuellement
détournés par l'Etat) permettant de soutenir la
réalisation de projets d'intérêt général
et de lutter efficacement contre les dynamiques spéculatives.
Au plan territorial,
de nombreux secteurs de notre région nécessitent
des politiques précises qui doivent continuer notamment
de pouvoir bénéficier des fonds européens
et d'un contrat de plan respecté par l'état :
Les sites victimes de la désindustrialisation
Les quartiers en difficulté
Les sites de recherche et de haute
technologie
Les nouveaux pôles touristiques
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4-3-1 Améliorer la qualité de vie
Le capitalisme privilégie la marchandisation des ressources
naturelles, il limite la dépense publique et sociale utile.
Sa politique détériore nos conditions de vie quotidiennes,
alors même qu'une meilleure qualité de la vie est
possible.
4-3-1-1Transports
Que ce soit dans notre vie quotidienne, notre travail et nos
loisirs aujourd'hui tout appelle l'affirmation d'un véritable
droit à la mobilité pour tous. Nous pensons que
cela passe par la mise en uvre d'un service public régional
de transport.
C'est dans ce
contexte que nous faisons une série de propositions concernant
la modernisation du matériel, sa remise à niveau,
la fiabilité et le confort, les infrastructures, l'élargissement
de l'amplitude horaire et de la fréquence des passages.
Nous proposons
aussi la réalisation d'un véritable maillage
du territoire, le prolongement de lignes de métros,
la réalisation de tramways en sites propres et des tangentielles
ferrées qui doivent favoriser le transport inter banlieues,
et ainsi limiter le recours aux véhicules individuels
dont l'utilisation génère des conséquences
en particulier sur l'environnement qui sont catastrophiques
Tous ces projets
qui donnent la priorité aux transports collectifs
sont inscrits dans le contrat de plan entre la Région
et l'Etat. Leur réalisation dépend essentiellement
des moyens financiers qui leur sont accordés et qui devraient
être au moins doublés si l'on veut les réaliser
rapidement. Pour cela de nouvelles ressources financières
doivent être dégagées. La restitution à
la Région d'une partie de la TIPP (taxe sur les produits
pétroliers) est dans ce sens indispensable. Une contribution
de l'Etat à la hauteur de ce que celui-ci utilise les
ressources de transport soit proche de 30% et non proche de 15%
comme actuellement. La Région fera appel à l'emprunt
pour réaliser les nouveaux équipements nécessaires,
notamment pour les transports de banlieue à banlieue.
Nous faisons
aussi des propositions importantes concernant la tarification
:
la Carte Orange unique pour tous
les Franciliens permettant le déplacement dans toute la
région au tarif de 46 euros correspondant à la
zone 1 de la carte orange actuelle. Cette mesure profiterait
aussi à ceux qui payent ce tarif aujourd'hui et qui auraient
ainsi accès à l'ensemble de la région au
même tarif. Elle coûte 550 millions d'euros par an.
la Gratuité des transports
pour les chômeurs et les jeunes en insertion. Cette mesure
concerne 500 000 personnes en Ile de France pour qui le coût
des transports est un obstacle inacceptable dans leur recherche
d'emploi, mais aussi dans la capacité à maintenir
des liens. Ne pas pouvoir se déplacer c'est être
assigné à résidence. Elle coûte 250
millions d'euros par an.
Ces mesures seront financées :
par le renforcement du versement
transport des entreprises en augmentant le taux plafond de 25%
et surtout en modulant ce versement de façon, d'une part,
à éviter les effets pervers d'une taxation qui
pousse les entreprises à se délocaliser toujours
plus vers la périphérie et, d'autre part, à
faire varier cette taxation en fonction des choix de l'entreprise
en faveur de l'emploi, des salaires, de la formation ou bien
de la spéculation.. Cette mesure rapporterait 575 millions
d'euros.
et par d'autres mesures financières
concernant par exemple, les parkings non résidentiels
(environ 200 millions), les mouvements aériens, l'avion
étant le mode de transport le plus polluant (de 70 à
120 millions), une surtaxe sur les constructeurs automobiles
pour les modèles à forte consommation (2 milliards
d'euros au niveau national)
par l'augmentation des cotisations
de l'Etat comme employeur afin d'atteindre les taux normaux en
vigueur.
Ces propositions
sont à compléter par une réflexion sur le
billet à la journée, sur les accords entre la RATP
et les sociétés privées de transport notamment
dans la grande couronne et sur la tarification pour les jeunes,
les étudiants et les retraités.
Par ailleurs, nous avons des propositions concernant :
les infrastructures, la réalisation
du contrat de plan,
le financement de l'Etat pour
la remise en état du réseau et du matériel
roulant et non roulant,
la réforme du STIF,
le fret et la réalisation
de plates-formes multimodales de petites échelles bien
répartis dans le territoire et bien intégrées
à leur environnement urbain ou rural. Le fret transporté
en Ile de France par voies ferrées ou par voies d'eau
ne représente que 10 % du tonnage total, le reste étant
transporté par voies routières. Nous proposons
que le STIF (Société des Transports d'Ile de France)
crée une autorité régionale du transport
du fret pour proposer et réaliser des projets modifiant
cette situation catastrophique.
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4-3-1-2 Environnement
Nous proposons
la création de nouveaux pôles publics pour la gestion
de l'énergie, de l'eau, le traitement des déchets.
La construction d'un pôle public du traitement des déchets
permettrait de réaliser une enquête sur l'ensemble
du système de tri, de collecte et de traitement des déchets,
ménagers et industriels, de l'Ile de France afin d'avoir
la vision la plus fine de la situation actuelle : législation,
conformité à la législation, explications
à propos de son respect ou son non respect, les différentes
techniques de collecte, de tri, de traitement, actuels et à
venir, le coût de ces techniques, l'organisation de la
filière.
Cet état des lieux, viserait à mettre en cohérence
une politique des déchets efficace et une taxe sur les
déchets raisonnable. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Les hausses drastiques de cette taxe auxquelles nous assistons
doivent nous alerter sur les conséquences sociales de
la politique en place actuellement.
Aucun être humain ne peut se passer d'eau. L'eau doit être
un droit humain. Don de la nature, elle doit être respectée
et gérée comme un bien commun appartenant à
tous et ne pouvant être privatisée.
Nous nous
engageons a agir pour la déprivatisation des services
de gestion et de distribution de l'eau en IDF et à ouvrir le
débat citoyen nécessaire pour le non renouvellement
des contrats de délégation des services publics
confiés aux multinationales de l'eau, en donnant l'ensemble
des éléments sur les possibles baisses de facture,
le contrôle de qualité et la transparence de gestion
Nous porterons
l'exigence à'échelle de la planète d'une
réduction de 1% des dépenses militaires afin de
financer la potabilisation de l'eau pour les 1 milliard quatre
cents millions d'êtres humains.
La pollution
atmosphérique, les nuisances sonores et le stress qui
en découle sont de plus en plus insupportables aux franciliens.
Il existe un
observatoire régional " Air Parif " qui dispose
de systèmes d'alerte contre les pollutions atmosphériques.
Cela permet la mise en place de mesures immédiates contre
la pollution en direction des entreprises et des automobilistes.
Dans le même
esprit, nous nous félicitons de la récente création
d'un observatoire du bruit " Bruit Parif " qui permettra
d'évaluer les nuisances sonores. Nous souhaitons une
mise en place rapide de ce nouveau dispositif.
Il est nécessaire d'imaginer, avec les Franciliens, un
dispositif global - maillage des transports collectifs, fréquence
et confort, parking de dissuasion, systèmes alternatifs
de livraison...) qui permette une baisse significative de l'usage
du transport par route, concourant ainsi à un confort
de vie amélioré et à l'application du protocole
de Kyoto sur l'effet de serre.
Nous proposons que le Conseil Régional :
se
dote d'une politique de prévention et de dépistage
des troubles auditifs et respiratoires tout au long de la scolarité,
à l'université, dans les entreprises et les quartiers.
Aide à l'accélération
du dépistage des logements plombés et au traitement
du saturnisme
Elabore un plan de restructuration
des autoroutes urbaines et de leurs échangeurs, voire
de leur couverture,
relance le débat sur le
développement du transport aérien.
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4-3-1-3 Urbanisme
Notre région
est particulièrement marquée par une très
grande diversité d'urbanisations qui se sont succédées
dans le temps et juxtaposées dans l'espace. Mais cette
richesse est grevée par d'importantes inégalités.
Nous affirmons
le droit à une ville de qualité pour tous.
La " politique
de la ville " a depuis plus de vingt ans déployé
des moyens et des procédures considérables. Manifestement
elle peine à apporter la qualité de vie nécessaire
aux territoires qu'elle prend en charge. Elle est inappropriée
parce qu'elle stigmatise ces territoires et leurs habitants.
Elle tend trop souvent de leur imposer des aménagements
et dispositifs contraignants, plutôt que de construire
un projet à partir de leurs besoins et aspirations.
Il faut réinscrire
ces territoires dans le droit commun, tout en mobilisant à
tous les niveaux en leur faveur des moyens considérables
qui leur ont longtemps fait défaut.
Chacun doit
pouvoir choisir son lieu d'habitat, et avoir le droit à
une haute qualité urbaine. Cela suppose que l'on privilégie,
à l'avenir et partout lors de toute opération d'aménagement,
la mixité urbaine, source d'échanges, de rencontres,
et la présence des services publics comme garants du lien
social
Améliorer
notre cadre de vie passe par un plan d'urgence pour les quartiers
populaires et les grandes cités d'habitation collective.
Ce plan devrait s'appuyer principalement sur la reconstruction
du lien social par une aide contractualisée sur au moins
trois ans aux associations locales, par une réflexion
sur les services publics de proximité et sur des politiques
de déploiement de locaux activités ou associatifs
en rez-de-chaussée, et d'insertions audacieuses en matière
de sport, de culture et d'activité par exemple.
La région
pourrait prendre en charge l'élaboration d'un plan
de construction d'équipements de proximité
et participer à sa réalisation ainsi qu'à
la formation des éducateurs nécessaire dans
tous les sites " politique de la ville ".
Il doit prévoir
également des mesures de solidarités au plan national
avec les communes confrontées à la constitution
de bidonvilles inadmissibles autour de populations en recherche
de lieux d'asile.
La multiplication des lotissements dans pratiquement toutes les
villes et tous les villages, suscite autant de problèmes
en matière de déplacements, d'équipements,
d'accès aux services et aux loisirs, de ruralité
et de conditions de vie. La politique régionale doit être
profondément repensée, afin d'y faire émerger
avec l'aide des communes et départements les conditions
d'une urbanité de qualité spécifique.
Les espaces publics constituent le lien et le liant fort des
villes et de leurs habitants, lieu d'altérité,
de rencontres, d'échanges, de promenades et de flâneries.
Quand ils ne sont pas dégradés et délaissés,
c'est l'obsession sécuritaire qui les menace par une privatisation
rampante. Nous souhaitons un observatoire régional pour
la mise en valeur des espaces publics, accompagné d'un
plan pour leur sauvegarde et leur embellissement leur accessibilité
aux personnes fragiles (enfants, personnes âgées
et à mobilité réduite, personnes handicapées,
etc.)
La région veillera au strict respect du nombre et de la
qualité des terrains réservés aux gens du
voyage et aux conditions de leur accueil.
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4-3-1-4 Logement
La dernière version de la " politique de la ville
" dite de " démolition - reconstruction "
est désastreuse. La ville a toujours été
à la fois extension et sédimentation, faite et
défaite tout au long de l'histoire où des constructions
nouvelles se sont ajoutées aux anciennes ou ont remplacé
celles inadaptées dont la démolition était
devenue inéluctable.
Mais, la démolition
ne peut tenir lieu d'une politique. Parce qu'une démolition
c'est toujours un effacement de la mémoire. Parce que
le compte de la reconstruction n'y est jamais. Parce que, comme
par hasard, c'est toujours les mêmes logements, les logements
sociaux, qui sont visés. Parce que des logements neufs
signifient toujours une hausse importante de loyer que beaucoup
ne peuvent pas affronter.
Mais, la démolition ne peut tenir lieu d'une politique.
Parce qu'une démolition c'est toujours un effacement de
la mémoire. Parce que le compte de la reconstruction n'y
est jamais. Parce que, comme par hasard, c'est toujours les mêmes
logements, les logements sociaux, qui sont visés. Parce
que des logements neufs signifient toujours une hausse importante
de loyer que beaucoup ne peuvent pas affronter.
La vente des
HLM n'est pas non plus une réponse à la crise du
logement actuelle
L'inexistence
même d'une véritable politique du logement digne
de ce nom a conduit à la casse du logement social et aggravé
profondément la situation du logement en France, tout
particulièrement dans les grandes villes et agglomérations.
En Ile-de-France
il y 300 000 demandeurs de logements, dont beaucoup attendent depuis longtemps,
et une part importante vit dans des conditions inacceptables
.
C'est pourquoi nous nous prononçons pour le recensement
des logements vides en vue de réquisition, à
la fois comme signe politique fort, et comme mesure immédiate
pour celles et ceux qui sont dans une urgence extrême.
Plus généralement,
la baisse vertigineuse de nombre de logements sociaux construits,
et la pénurie qui en découle, accentuent encore
davantage une spéculation immobilière qui dans
notre région atteint de tels sommets que l'accès
à un toit est de plus en plus difficile et que la part
consacrée au logement dans le budget des familles ne cesse
d'augmenter.
Sans intervention
publique forte, la situation est amenée à se dégrader
encore. La gauche populaire et citoyenne propose donc de s'opposer
aux privatisations des Offices Publics engagées ici ou
là en Ile de France. Bien au contraire, il faut innover.
Nous proposons
de créer un service public national du logement et
de l'habitat, comme un premier pas vers une véritable
sécurité sociale du logement.
Il pourrait constituer
d'un lieu de cohérence globale, avec un guichet unique
au service d'une palette de missions spécifiques et fortes
à mettre en uvre à toutes les échelles
dont celle de la région :
élaboration d'un véritable
plan régional de l'habitat pour tous,
réaliser un plan d'urgence
afin de multiplier par cinq la construction annuelle de logements
accessibles à tous et remettre en vigueur la loi Gayssot
obligeant les communes ayant moins de 20% de logements sociaux
à en construire
promouvoir un habitat diversifié
et adapté aux modes de vie contemporains afin de permettre
à chacun d'accéder à un logement de qualité
de son choix, sans conditions de ressources
baisser les loyers pour les locataires
et le coût des emprunts pour les accédants à
la propriété sociale
multiplier les logements réservés
aux urgences (femmes battues, sans abris, accidents de la vie,
sans papiers, demandeurs d'asile, gens du voyage,
)
entretenir, rénover, réhabiliter
le patrimoine et améliorer le cadre de vie
accompagner de façon efficace
et rapide l'éradication de l'habitat insalubre,
aider à la résolution
du problème des logements étudiants, en construisant
et en se portant garant de caution pour l'accès à
d'autres secteurs
aider à la mise en place
des Sociétés Coopératives d'intérêt
Collectif dans l'habitat (SCIC immobilières), en participant
à leur financement.
de débloquer des moyens
nécessaires pour la promotion de la Haute Qualité
Environnementale (HQE) dans les constructions.
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4-4 Mieux se construire
4-4-1 Développer une économie solidaire
au service de toute la diversité des activités
Nous nous
inscrivons dans une logique de développement durable articulant
croissance économique, respect de l'environnement, et
progrès social.
Un développement riche en emplois et respectueux de notre
cadre de vie et de notre environnement passe essentiellement
par l'exercice de nouveaux droits pour les citoyens et les salariés
ainsi que par un nouveau rôle des banques et du crédit.
Elle passe aussi par une meilleure réponse aux besoins
les plus diversifiés, l'augmentation du pouvoir d'achat
des salaires, des revenus, et des pensions, et de nouveaux moyens
donnés aux collectivités territoriales qui sont
les premiers investisseurs publics, à partir d'une réforme
de la fiscalité incluant la taxation des actifs financiers.
La région
doit jouer un le rôle stratégique en matière
de développement économique en :
prenant en compte toute la diversité
des différents secteurs économiques qui contribuent
au dynamisme de la région et à l'amélioration
de vie de nos concitoyens : activités agricoles, artisanat
et commerces, activités de services, métiers d'arts,
de culture et de création, activités intellectuelles
et de recherche, activités de conception et de production
industrielles, etc.
aidant à la reconnaissance
des choix des modes d'activité de chacun, et à
une meilleure garantie collective de toute la diversité
des formes du travail qui ne rentrent pas dans le cadre du salariat
traditionnel pour lutter contre toutes les précarités
s'engageant à agir de façon
exemplaire pour le mieux disant social dans les marchés
publics
par l'extension des droits sociaux
y compris pour les TPE/TPI
par la valorisation des critères
de développement durable et de l'économie solidaire
Il est temps de stopper la désindustrialisation de
notre région, de suspendre les plans de licenciements
et de refuser les délocalisations pour d'autres solutions
favorables à l'emploi et à la promotion du territoire
Nous proposons la mise en place d'un " Contrat de Qualité
Sociale ", entre les Entreprises et la Région qui
conditionnera les aides régionales et l'éligibilité
aux appels d'offres. Bien entendu, pour nous, aucune aide ne
peut être accordée à des entreprises qui
multiplient les plans sociaux et les diverses formes de précarité,
alors qu'elles font des bénéfices confortables
!
Ce Contrat,
nécessairement co-signé par la " représentation
sociale " de l'entreprise à l'issue d'une co-élaboration
paritaire interne garantira nécessairement :
L'existence d'une représentation démocratique des
salarié-es pour assurer le respect, l'extension et la
consolidation des garanties individuelles et collectives, la
prévention et protection contre les licenciements,
Des postes de travail ménagés
pour les travailleurs handicapés, à hauteur des
nécessités régionales (6%), négociés
avec la représentation sociale,
Une contribution de l'entreprise
aux transports collectifs des salariés au plafond légal,
Des sous-traitants de l'entreprise,
eux-mêmes signataires d'un Contrat de Qualité Sociale,
Une contribution au logement
social sans seuil d'effectif,
Un volet d'ouverture aux pratiques
du co-développement économique nord-sud,
Le pouvoir de contrôle
exécutoire du Contrat auprès de l'entreprise, par
la représentation sociale, avec capacité d'intervention
administrative et juridique.
La région
pourrait prendre l'initiative d'une conférence régionale
sur l'industrie et les services en rassemblant chercheurs, ingénieurs,
universitaires, syndicalistes, salariés, chômeurs,
mouvement associatif et directions, afin d'avoir une réflexion
prospective sur le développement des filières industrielles
et de services de l'Ile-de-France et des besoins de formation
qui en découleraient. Cette conférence régionale
aurait compétence pour évaluer les besoins de création,
de conversion et de consolidation d'emplois et les mises en formation
nécessaires dans le but d'élaborer chaque année
des objectifs chiffrés et révisables en vue de
faire diminuer en pratique et de façon contrôlable
le taux de chômage et la précarité en Ile
de France.
Ces objectifs
permettraient au Conseil régional d'engager toutes les
actions nécessaires pour que les grands groupes et leurs
filiales installées en Ile de France assument une responsabilité
sociale, territoriale et environnementale. Ils permettraient
aussi au Conseil régional de négocier avec l'Etat
pour qu'il accepte d'engager une révision de tous les
dispositifs d'aides à l'emploi et aux entreprises après
en avoir fait évaluer l'efficacité sociale pour
les Franciliens dans la région.
Seraient concernées
les grandes filières économiques franciliennes
: aéronautique, automobile, ferroviaire, énergie,
biotechnologie, chimie fine, pharmacie et santé, télécoms,
recherche, agroalimentaire, mode, tourisme, domaine de l'image,
informatique, culture, services à la personne. Il s'agirait,
ce faisant, d'établir les responsabilités sociales,
environnementales et territoriales des grands groupes et de leurs
filiales installés en Ile de France et d'établir
une gestion prévisionnelle Formation Emplois Compétences,
Les besoins de
création d'emplois qualifiés sont criants dans
de nombreux secteurs publics et privés de notre région
: dans la santé, dans les collectivités locales
et territoriales, dans les transports publics, éducation.
La réponse à des besoins non satisfaits aujourd'hui
est une de nos priorités. Elle serait créatrice
d'emplois qualifiés (par exemple dans les domaines de
l'accueil collectif des jeunes enfants ou de l'allongement de
l'espérance de vie) tout comme un soutien actif à
l'économie sociale et solidaire.
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4-4-2 Sécurité de l' emploi, de la
formation et du revenu
Nous proposons
d'avancer dans la construction d'un système de sécurité
d'emploi, de formation, et de revenu.
Il s'agît
d'instaurer au plan national, le droit pour chacun d'alterner
en toute sécurité, tout au long de la vie, un emploi
stable choisi et correctement rémunéré et
une formation choisie pour un meilleur emploi avec un revenu
et des droits garantis. Afin d'aller dans ce sens nous proposons
un fonds national décentralisé pour sécuriser
l'emploi et la formation. Nous verrons comment, en concertation
avec les organisations et institutions concernées, renforcer
les diverses composantes des services publics de l'emploi, de
la formation, de l'insertion
Nous pensons nécessaire tout à la fois de maîtriser
les mutations technologiques, de lutter contre la déqualification
et la précarisation de l'emploi, de maintenir à
taux plein le revenu des salariés confrontés aux
mutations de l'emploi et de favoriser le retour ou l'accès
à l'emploi par la formation des chômeurs.
Nous proposons que soit institué un Fonds régional
pour l'emploi, la formation, les nouvelles technologies.
Ce Fonds contribuerait à une vive expansion de l'emploi
qualifié et des efforts de formation favorisant en toute
sécurité, tout au long de la vie de chacun-e, des
alternances entre l'emploi et la formation pour accéder
de meilleurs emplois choisis.
Ce Fonds serait alimenté par des contributions des entreprises,
par les aides des régions, par l'argent de l'Etat qui
sert aujourd'hui à exonérer les entreprises des
cotisations sociales patronales. Il permettrait de solliciter
le crédit des banques afin de favoriser les investissements
les plus créateurs d'emplois et de pénaliser les
opérations financières : plus les investissements
programmeraient des emplois, des dépenses de formation,
de recherche, plus les taux d'intérêt des crédits
nécessaires pour les financer seraient abaissés,
une partie des intérêts étant ainsi pris
en charge par le fonds sous forme de " bonification ".
La gestion de ce Fonds serait ouverte à l'intervention
de l'ensemble des acteurs concernés (les salariés,
les syndicats, les Comités d'entreprise, le mouvement
associatif, les élus, les employeurs, les représentants
des banques, des pouvoirs publics) avec la possibilité
de contre-propositions de la part des salariés et de leurs
représentants, des citoyens et de leurs élus.
Dans l'immédiat, nous examinerons de quelle manière
la politique régionale
Peut s'opposer à la disparition
quasi totale des moyens de vivre de centaines de milliers de
chômeurs et précaires par la suppression de leurs
allocations
Peut contrer la mise en place
de mesures telles le RMA qui sont destructrices des garanties
de tous les salariés et des chômeurs en particulier.
4-5 Se réaliser pleinement
4-5-1 Culture
Une des grandes
questions à laquelle nous sommes confrontés est
celle de la connaissance, de la culture et de l'accès
aux arts. Nous proposons de travailler au développement
de la vie culturelle de notre région en :
créant un centre régional
du livre et de la lecture,
facilitant la venue d'artistes
et d'écrivains dans les lycées,
adaptant et augmentant les aides
que nous apportons aux ateliers d'artistes,
mettant en place un conseil du
développement culturel chargé du développement
de la création dans toute sa diversité et du rapprochement
entre les artistes, les publics et les habitants.
Nous voulons une intervention publique forte autour du développement
culturel. La Région peut y contribuer
à deux conditions :
Ne pas permettre le désengagement
de l'Etat. A ce propos, la proposition " d'expérimentation
" de gestion régionale des crédits consacrés
à la création n'est pas acceptable. Il est nécessaire
de proposer des structures de gestion de l'effort culturel permettant
la mutualisation des crédits publics.
Promouvoir l'indépendance
des créateurs et la participation des publics et des habitants.
La " tutelle " de l'Etat ne doit pas être remplacée
par une autre " tutelle " territoriale. Il faut donc
développer la démocratie. Les crédits publics
devraient être décidés et leur utilisation
contrôlée à posteriori par des organismes
rassemblant avec l'Etat et les élus locaux, des professionnels
de la culture (représentation syndicale et création)
les représentants des publics et des citoyens.
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4-5-2 Education
Une
politique régionale doit être renforcée pour
contribuer à la gratuité de l'enseignement, à
la qualité de l'accueil, à la réussite scolaire
et aux échanges internationaux entre étudiants.
Nous voulons créer un observatoire
régional des inégalités scolaires pour partager
les informations entre l'Etat, les élus, les personnels,
les enseignants, les parents, les syndicats, les associations
et nous donner les moyens de combattre ces inégalités
en contribuant à l'école de la réussite
pour tous.
La réalisation du lycée
du 21ème siècle doit répondre aux besoins
exprimés par la communauté scolaire en adoptant
une conception nouvelle de l'établissement, de son fonctionnement
et du rôle de chacun de ses acteurs. Dans cet esprit, il
convient de réaliser les lieux de vie et d'internat nécessaires
dans ces établissements ; de poursuivre dans le sens de
la gratuité des manuels scolaires et des supports pédagogiques
" consommables " pour tous les lycées publics
et privés ; d'accélérer la mise en réseau
informatique des établissements en demandant à
l'état la création des postes nécessaires
à la gestion de ce parc.
Nous pensons indispensable, dans
le cadre de la poursuite de la rénovation des lycées
et des créations de lycées nécessaires,
d'entamer un plan régional de création et d'aménagement
des installations pour la pratique de l'éducation physique
et sportive dans tous les lycées.
Enfin, pour que chaque jeune puisse
construire son projet professionnel, nous jouerons un rôle
dynamique dans la mise en place d'une carte des formations. ,
Le mouvement social de mai et
juin a constitué un moment important. Il a porté
une exigence forte de réussite pour tous, en affirmant
: "Dans tous les quartiers, dans toutes les régions,
une seule et même éducation". L'éducation
doit rester nationale. Dans ce cadre, une politique régionale
pourrait contribuer à la gratuité de l'enseignement,
à la réussite scolaire, à la démocratisation
de l'école et de l'université. Les échanges
internationaux entre étudiants doivent être favorisés.
Au plan régional, nous proposons :
Les menaces concernant la "décentralisation"
des Conseillers d'Orientation Psychologues et des assistantes
sociales, ont été pour l'instant écartées.
Par contre, le gouvernement persiste à vouloir décentraliser
les personnels de service de l'Education Nationale, (les TOS
qui sont 91 000 en France et 16 000 en Ile de France) et les
médecins scolaires. Nous nous opposons à ces mesures.
Il faut également maintenir et renforcer le rôle
des centres d'information et d'orientation scolaires (CIO et
CIO départementaux) au sein des établissements
scolaires.
La politique régionale
qui compte des avancées sociales significatives (carte
ImaginR, quotient familial pour la restauration scolaire) doit
être renforcée pour contribuer à la gratuité
de l'enseignement, par une prise en charge globale des dépenses
d'éducation et de formation en partenariat avec l'Etat.
L'école est obligatoire
pour tous les jeunes jusqu'à 16 ans et pourtant les inégalités
sociales et territoriales face à l'école demeurent,
comme avant. Nous voulons créer un observatoire régional
des inégalités scolaires pour partager les informations
entre l'Etat, les enseignants, les parents, les élus,
les personnels, les syndicats, les associations et nous donner
les moyens de combattre ces inégalités en contribuant
à l'école de la réussite pour tous.
15 000 jeunes Franciliens sortent
chaque année du système scolaire sans diplômes.
Pour que chaque jeune puisse construire
son projet professionnel, la région doit :
jouer
un rôle dynamique dans la mise en place d'une carte des
formations pour un tissu plus dense et mieux réparti de
l'offre de formation dans les huit départements.
favoriser
la poursuite des études (aides, mises à niveau,
passerelles entre filières) en particulier pour les bacs
pro.
Favoriser
la mise en synergie de tous les acteurs de la formation professionnelle
;
nscrire
dans une démarche de mission régionale de la formation
et de l'emploi, en liaison avec tous les acteurs du monde de
l'économie, direction d'entreprises, comités d'entreprises
et organisations de salariés, collectivités territoriales,
la nécessité d'une évaluation permanente
des besoins, des actions de formations et de leur contenu, de
la validation des acquis obtenus et des offres d'emplois qui
peuvent en découler.
Dans cet objectif,
notamment, les éléments recueillis par l'observatoire
contre les inégalités à l'école et
ceux avancés par la conférence régionale
sur l'industrie et les services (voir chapitre 3) permettront
de peser sur le schéma régional des formations
(Etat/Région) en desserrant la pression du MEDEF et ses
exigences de formations courtes et à court terme
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4-5-3-Recherche
En s'appuyant
sur le conseil consultatif régional de la recherche (CCRRESTI),
il faut d'un même mouvement, contribuer au développement
de la recherche fondamentale, de l'innovation et constituer des
pôles mixtes à prédominance publique et sociale
avec le privé permettant de maintenir et développer
toutes les formes de recherches (en particulier préserver
le site de recherche pharmaceutique d'Aventis à Romainville).
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.4-5-4
Sport
Tout en poursuivant
le soutien au mouvement sportif régional sous la forme
de conventions d'objectifs, la Région pourrait notamment
développer sa politique dans deux directions :
tout d'abord, elle pourrait engager
une concertation avec les Conseils généraux pour
mutualiser des fonds qui permettraient de financer des "chèques
transports jeunes" destinés à rembourser les
bénévoles qui accompagnent des jeunes sur les lieux
de compétition avec leur propre voitures pour l'ensemble
des compétitions sportives, régionales mais aussi
départementales.
ensuite, elle devrait promotionner
les pratiques sportives dans l'ensemble des dispositions concernant
la "politique de la ville".
Le sport est un vecteur d'insertion
reconnu qu'il faut développer en liaison étroite
avec le mouvement sportif lui-même puisque les clubs sont
des lieux éducatifs sans équivalents. Une politique
d'insertion par le sport doit donc aider à la fois les
communes et les clubs sportifs par la réalisation d'équipements
permettant d'accueillir plus de jeunes et par un effort important
de formation de nouveaux éducateurs. Les villes butent
sur le coût de rénovation ou de construction des
équipements sportifs.
La Région pourrait financer
à 100% des équipements nouveaux (hors piscines
et patinoires dont le financement peut être envisagé
dans le cadre du droit commun régional et dans le cadre
intercommunal) dans tous les sites "politique de la ville".
Une mutualisation des crédits avec certaines initiatives
de fédération sportive est envisageable (fonds
Sastre pour le Foot par exemple).
Nous souhaitons ainsi faire du
sport, un instrument déterminant de la politique d'insertion
et du développement de la personnalité des jeunes.
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4-5-5 Santé
La
canicule de l'été 2003 a mis en évidence
les dégâts occasionnés par la politique de
compression des dépenses publiques dans les domaines de
la santé et de la solidarité. Cette politique menée
depuis des années a détérioré profondément
l'hôpital qui est le cur même de notre système
de santé et plus largement l'ensemble de la chaîne
de santé.
Les
projets gouvernementaux à venir sont pires encore. Le
budget 2004 confirme les restrictions budgétaires et les
premières ordonnances du " plan hôpital 2007
" expriment la volonté de mettre en concurrence le
public et le privé, les hôpitaux entre eux et les
services entre eux. La marchandisation de la santé est
en route.
C'est cette
logique qu'il faut inverser. La santé doit être
un droit pour tous. Elle ne souffre pas de trop de dépenses
mais de pas assez de recettes.
L'Etat a la responsabilité
principale de répondre au besoin de santé. La
Région peut contribuer à cette démarche
en s'appuyant en particulier sur les missions d'observation,
d'étude et d'analyse de l'observatoire régional
de santé.
Au plan régional
nous proposons
:
Un moratoire sur la restructuration
de l'APHP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) et
sur toute restructuration conduisant à la fermeture de
lits et de services, pour débattre avec l'ensemble des
intéressés de l'avenir des hôpitaux.
Une contribution active de la
Région à un plan d'urgence pour l'embauche et la
formation de toutes les professions hospitalières (infirmières,
aides soignantes, sages-femmes..) : réouverture des écoles
fermées, paiement des études avec contrat dans
le service public, revalorisation du métier, aide à
l'accès au logement.
D'organiser les Etats Généraux
régionaux de la Santé en 2004
D'engager une réflexion
sur l'aide que pourrait apporter le Conseil Régional aux
Maisons Médicales et à tous les lieux d'accès
aux soins en matière d'investissement, étant entendu
que le fonctionnement de ces établissements, doit rester
un financement par les cotisations sociales En matière
de santé au féminin, le rôle des centres
de santé de proximitédans le dépistage du
cancer du sein, de prévention de la maternité,
de contraception et d'IVG doit être soutenu.
D'engager une politique de prévention
dans les établissements scolaires les entreprises et le
quartiers tout en refusant la " décentralisation
" des médecins scolaires.
D'amplifier et accélérer
le dépistage des logements plombés.
Au plan national,
avec les parlementaires communistes républicains et citoyens,
nous agirons pour
:
La suppression des ARH et l'installation
d'une Agence Régionale de la Santé (ARS) comprenant
aux côtés de l'Etat et de l'assurance maladie, les
représentants des assurés sociaux, les mutuelles,
des associations de malades, des professionnels de la santé,
des experts, des élus. Elle aurait pour mission d'organiser
l'analyse des besoins, de déterminer les priorités
régionales et d'élaborer un schéma régional
d'organisation sanitaire (SROS) dont les élus locaux sont
aujourd'hui exclus.
Le plan d'urgence pour l'embauche
et la formation de toutes les professions hospitalières
évoqués auparavant et la suppression du numerus
clausus qui limite le nombre de médecins. Ce sont 40000
emplois paramédicaux par an pendant 5 ans qu'il faut créer
au plan national pour répondre à tous les besoins
actuels.
Le retrait du plan hôpital
2007 de M. Mattéi et la réalisation à la
place d'une grande réforme de l'hôpital public et
de la sécurité sociale garantissant des moyens
à la hauteur des besoins d'aujourd'hui : suppression des
taxes et impôts que l'état prélève
sur les hôpitaux (TVA, taxes sur les salaires
) pour
financer les créations d'emplois nécessaires ;
retour aux emprunts à taux 0 garanti par l'Etat pour développer
l'investissement
pour le financement de la Sécu
: instaurer une cotisation sur les revenus des placements financiers
des entreprises, des secteurs bancaires et financiers ; réformer
le mode de calcul des cotisations sociales en prenant en compte,
dans la valeur ajoutée, la part de la masse salariale
pour favoriser l'emploi.
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4-5-7. Alimentation
Dans leur
vie quotidienne, les Franciliens sont sensibles et attentifs
à la qualité de leur alimentation. Ils supportent
de moins en moins la " mal bouffe " liée à
la disparition d'une agriculture de qualité et à
la domination des grandes sociétés agroalimentaires.
Plusieurs
axes d'action devraient être mis en uvre :
Que le nouveau schéma directeur
pour l'Ile de France (SDRIF) inscrive la préservation
des espaces agricoles dans ses actes,
Inscrire le MIN de Rungis (Marché
d'intérêt régional) dans ses priorités
en valorisant les métiers de bouche et en intervenant
pour obtenir des moyens pour les contrôles sanitaires.
Considérer l'agriculture
comme un axe à part entière de la politique économique
de la région, encourager le maintien d'une agriculture
de qualité et les circuits de commerce équitable
Mettre en relation les producteurs
d'une agriculture de qualité notamment franciliens et
les organismes de gestion de la restauration scolaire des lycées
(compétence régionale) pour une éducation
au goût et des repas de qualité.
Concernant les OGM, le principe de précaution est central.
Nous demandons un moratoire international sur la culture commerciale
des OGM et un encadrement sécurisé pour la
recherche, notamment au niveau de l'impact santé. Au regard
des objectifs avancés (lutte contre la faim
), l'introduction
des OGM dans l'alimentation est plus que discutable. De plus,
ils créent une dépendance des agriculteurs envers
les multinationales détentrices des brevets, la réutilisation
des semences étant impossible ou interdite. Nous sommes
contre le brevetage du vivant. La région pourrait être
à l'initiative d'un grand débat public et citoyen
sur les biotechnologies.
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4-5-8. Commerces
Le commerce
de bonne qualité et le choix commercial font partie des
conditions d'une bonne qualité de vie.
La région devra impulser:
une réorientation des schémas
départementaux de commerce, afin de maîtriser davantage
encore
l'expansion des grandes concentrations
commerciales, tout particulièrement des hypermarchés,
leur insertion dans leur environnement
à travers de véritables projets d'aménagement
global
une aide conséquente au
développement du commerce de proximité, en favorisant
des circuits d'achats de qualité, des locaux adaptés
et pas chers, ainsi que par une politique d'apprentissage pour
préparer la relève,
un véritable plan de développement
du commerce équitable en :
privilégiant
les critères de commerce équitable pour ses marchés
internes,
aidant
la connaissance et la promotion des objectifs et pratiques du
commerce équitable
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4-5-9 Tourisme et loisirs
La région
Ile-de-France est la première région touristique
en France et en Europe. Une bonne part de son rayonnement tient de cela.
La politique régionale d'initiative et d'aide doit viser
à développer et orienter le tourisme vers une appropriation
des sites et des lieux au détriment de son aspect purement
marchand et consumériste, destructrice de la vie locale.
Nous sommes contre
la muséification de la ville et la transformation des
territoires en centres de loisirs permanents au détriment
de la vie et des activités de leurs habitants.
Les loisirs prennent
une part de plus en plus prépondérante dans la
vie quotidienne de nos concitoyens.
Nous agirons
pour des loisirs
:
de qualité, comme une dimension
essentielle de la réalisation de soi et de la relation
aux autres
accessibles à tous
mieux répartis à
travers le territoire et mieux intégrés dans des
aménagements locaux
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