Projet pour
UNE ALTERNATIVE REGIONALE

SOMMAIRE

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1- Vers une innovation politique majeure
2- La région Ile de France aujourd'hui
2-1 Une région de contrastes
2-2 Une région à visages multiples
3- De nouveaux enjeux pour une région plus solidaire
3-1 Enjeux économiques : l'intervention publique et citoyenne au cœur du développement
3-2 Enjeux sociaux : la lutte contre les inégalités
3-3 Enjeux culturels et éducatifs : le développement de tous
3-4 Enjeux de société : remettre en concordance les sphères de vie, d'activité et de décision
3-5 Enjeux politiques : Vers une région laboratoire de la modernité politique
4- Orientations générales et propositions
4-1 Orientations stratégiques
           4-1-1 une région pour toutes et pour tous
           4-1-2 Une région qui innove pour transformer
           4-1-3 Une région de haute valeur ajoutée écologique
           4-1-4 Une région de compétence générale et partagée
           4-1-5 Une région de progrès social
4-2 Actions transversales : démocratie, services publics et financements
           
4-2-1 Développement de la citoyenneté
                 
4-2-1-1 l'égalité hommes - femmes
                       
4-2-1-2 les luttes contre les discriminations
                       
4-2-1-3 la démocratie participative
                       
4-2-1-4 la région est multiculturelle
                       
4-2-1-5 l'enfance
                       
4-2-1-6 la jeunesse
                      
 4-2-1-7 les personnes âgées
                       
4-2-1-8 les personnes handicapées
          
4-2-2 Maintien et développement des services publics
          
4-2-3 Les moyens financiers et la fiscalité locale
                 
4-2-3-1 un pôle public financier
                       
4-2-3-2 endettement
                       
4-2-3-3 crédit
                       
4-2-3-4 budget participatif
                       
4-2-3-5 fiscalité
4-3 L'aménagement du territoire au service de tous
        
4-3-1 Améliorer la qualité de vie
                 
4-3-1-1Transports
                       
4-3-1-2 Environnement
                       
4-3-1-3 Urbanisme
                       
4-3-1-4 Logement
4-4 Mieux se construire
       
4-4-1Développer une économie solidaire au service de toute la diversité des activités
      
 4-4-2 sécurité de l'emploi, de la formation et du revenu

4-5- Se réaliser pleinement
        4-5-1 Culture
        4-5-2 Education

           
4-5-3-Recherche
        4-5-4 Sport
        4-5-5 Santé
        4-5-7. Alimentation
        4-5-8. Commerces

          
4-5-9 Tourisme et loisirs


1-Vers une innovation politique majeure

Nous voulons tenter quelque chose qui n'a jamais été fait : mettre au cœur de notre démarche la démocratie à la fois comme finalité et comme modalité : faire avec chacune et chacun pour chacune et chacun, déployer la solidarité collective au service de l'autonomie individuelle afin que chacun maîtrise au mieux ses choix et réalise au mieux sa vie.

La démocratie :
ni comme contre-pouvoir et éternel garde-fou contre dérives et abus des institutions, ni comme délivrant des mandats avec blanc seing aux élus, mais comme la modalité même de l'exercice concret du pouvoir constituant de tous, favorisant la mise en place d'instances de co-élaboration, d'évaluation et de contrôle telles que des " comités de citoyens issus des associations et des syndicats.

Cette volonté de maîtrise politique partagée implique :
une transformation du rôle, du statut des élus (vers une charte des élus)
une dynamique inclusive, recherchant et permettant la participation du plus grand nombre et de la plus grande diversité, pour que confrontations, voire conflits soient toujours facteurs de sens, afin de favoriser l'enrichissement des échanges, des connaissances, dégageant ainsi consensus,
l'affirmation d'une citoyenneté de résidence faisant prévaloir les principes d'hospitalité et de fraternité sur celui d'identité : toutes celles et tous ceux qui sont ici sont d'ici, elles et ils ne sont pas à intégrer, mais parties intégrantes de la vie de ce territoire et donc doivent l'être dans la fabrique et la mise en œuvre du projet politique les concernant,
le développement innovant de la démocratie participative :
                 co-évaluation
                 co-élaboration
                 co-décision
A tous les niveaux, sur tous les dossiers, en amont, pendant, et en aval des élections durant tout le mandat et pour le bilan de mandat

Cette démarche n'est pas seulement une innovation politique, c'est aussi,
par la rencontre permanente entre citoyen-nes, salarié-es, élu-es et experts,
par l'entrecroisement organisé des savoirs, savoirs-faire, expériences, responsabilités et compétences de chacun,
Rien de moins que la production d'une nouvelle connaissance, une connaissance partagée, et d'un sens commun. Une participation à tous les niveaux d'où découlera une citoyenneté partagée, génératrice d'une meilleure compréhension des droits, des devoirs et des limites.

L'élaboration d'un Agenda 21 régional au service d'une politique tournée vers le développement durable liant le développement économique, le progrès social, la diversité culturelle et la préservation de l'environnement dans une démarche de démocratie participative y contribueront
C'est pourquoi nous ne proposons pas un catalogue électoral de mesures prêtes à appliquer, mais un projet ouvert, accompagné d'un programme, avec des orientations fortes, des dispositions structurantes et des propositions d'actions urgentes, dont les élaborations concrètes doivent être faites avec les intéressés.

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2-La région Ile-de-France aujourd'hui

Première région de France, tant par sa densité que par ses grandes richesses économiques, culturelles, humaines et sociales, elle renferme des atouts sérieux qui doivent profiter à l'ensemble des franciliennes et des franciliens.
Pour ce faire, elle doit devenir un lieu d'élaboration, de construction, d'expérimentation, au carrefour du local et du national, voire même européen.

Nous voulons libérer l'énergie, tout le potentiel humain d'une grande valeur, que représentent les salariés, les artisans, les chercheurs, les scientifiques, les créateurs, les universitaires et la jeunesse de notre région.
Nous renforcerons ainsi la citoyenneté, notamment par la valorisation des richesses de notre population multiculturelle.

2.1. Une région de contrastes

L'Ile-de-France c'est :


12000 km2
près de 12 millions d'habitants (presque un cinquième de la population française)
la plus riche région d'Europe
30% de la richesse nationale
5% du PIB de toute l'Europe
première région de France en
population
terme de richesse
emplois tertiaires et qualifiés
production industrielle
production agricole
universités et potentiel de recherche
équipements et offre culturelle
services
tourisme
capacité commerciale
capacité infrastructurelle (gares, aéroports, autoroutes)
5 millions d'emplois
un chômage global de 9,1%, en progression de 15,5% (+5% en France), surtout pour les jeunes moins de 25 ans (+25,6% en IdF, +6,4% en France)
fortes disparités et inégalités déstructurantes
20% des 750 zones urbaines sensibles (mais 30% de leurs habitants)
300.000 demandeurs de logements
cherté du coût de la vie
spéculation immobilière
une part importante des communes de l'aire métropolitaine manque de logements sociaux (moins de 5%)
une part importante des communes de l'aire métropolitaine a moins de 5% d'espaces verts
sous-qualification et précarisation croissante d'une partie de la population
absence chronique d'équipements et de services publics dans certains quartiers, voire de secteurs entiers de la région
insécurité
prolifération des moyennes et grandes surfaces au détriment des petits commerces qui sont en diminution
vie stressante et harassante

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2.2. Une région à visages multiples

Cette région est un monde complexe en soi :

une extrême diversité non-assumée et non-cultivée de 1 300 communes et de 8 départements, des populations et des  modes de vie, des emplois                     et des modes d'activité, des territoires et des paysages,
des distorsions inacceptables entre les richesses et les potentialités d'une part, les ségrégations et les discriminations de l'autre, entre les beaux                     quartiers et les foyers d'hébergement des sans abris, entre les restaurants de luxe et les restos du cœur,
un développement fortement inégalitaire source de véritables fractures territoriales qui grèvent le développement global de la région

Région capitale : qui se structure à travers des interconnexions fortes avec
le reste de la France (par exemple : développement TGV = compression du territoire = bientôt 60% du territoire national sera à moins de deux                     heures de Paris, et 80% à moins de trois heures ; et les rapports quotidiens deviennent sans cesse plus étroits avec la ceinture des territoires et villes                     à une heure de Paris),
le statut particulier de Paris (ville-département-capitale)
la présence massive des institutions et de l'appareil d'Etat, des sièges de grandes sociétés.

Région mondiale : rapports étroits et directs avec d'autres grandes régions en Europe et dans le monde, dans tous les domaines (politique et sociales, économie et finances, recherche et université, culture, loisirs, et tourisme, etc.) avec des implications fortes sur les transports et les infrastructures en général,

Région métropole : une région de 1 300 communes, mais d'une seule métropole, la métropole francilienne (non réductible à l'agglomération parisienne ou à la seule zone dense), d'un contour par endroit plus large que Paris et les trois départements de la première couronne, et par endroit plus restreint, il s'agît de l'hypercentre, d'une " masse critique " :
sans laquelle bien des choses possibles ne seraient pas imaginables (patrimoine architectural et urbain, rayonnement culturel, foisonnement des                     services, attractivité économique, offre commerciale diversité de l'habitat, multiplicité des équipements hospitaliers et universitaires, effervescence                     touristique et culturelle)
mais aussi génératrices des problèmes aigus et spécifiques dus à la concentration, à l'exiguïté, à un fonctionnement centripète-centrifuge                     privilégiant les radiales au détriment des rocades et des relations entre périphéries.

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3-De nouveaux enjeux pour une région plus solidaire

Pour nous l'enjeu premier, l'enjeu de tous les enjeux c'est rechercher partout l'émancipation humaine, c'est de permettre l'implication de tous les acteurs individuels et collectifs (élus, experts, résidents, usagers, salariés, associations, syndicats…) et placer la pleine autonomie de chacune et de chacun au cœur de tout. Pour cela une autre politique est possible. Il faut du courage politique et la volonté de construire une nouvelle démarche avec les citoyens eux-mêmes. C'est cette perspective qui distingue notre regard, nos analyses et nos propositions de tous les autres.

3.1. Enjeux économiques : l'intervention publique et citoyenne au service du développement

Les gouvernements renoncent de plus en plus à intervenir dans l'économie. Ils accompagnent devant ce capitalisme triomphant qui nous présente un monde régi par les lois d'une concurrence soi-disant inévitable mais acharnée. La loi du plus fort marque tous les traités et toutes les institutions internationales : le conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Organisation Mondial du Commerce (O.M.C), la commission de Bruxelles… Les plus fragiles sont partout les premières victimes de cette jungle où dominent les sociétés transnationales.
Nous affirmons qu'un Etat peut faire des lois pour défendre l'intérêt général, que les choix économiques ne sont pas réservés aux grandes sociétés financières, et que la région peut constituer pour cela un maillon essentiel de l'action publique.
A tous les échelons territoriaux, et tout particulièrement à l'échelle régionale, il est possible et impératif de défendre les biens publics, les droits des personnes, de favoriser leur développement, et de promouvoir une autre orientation de l'argent pour favoriser les investissements pour l'emploi et la formation, pour des dépenses utiles. Les richesses produites peuvent être réparties autrement, en faveur de la rémunération du travail et des retraites, en faveur de l'éducation, de la formation, de la culture, du logement, de la santé, des transports.

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3.2. Enjeux sociaux : lutter contre les inégalités et insécurités

La région Ile-de-France, la plus riche et la plus productive de richesses matérielles et immatérielles, est aussi celle du grand écart des inégalités sociales : entre elle et d'autres régions, en son sein, entre départements, au sein de ces deniers, entre les villes et les quartiers.
Les gouvernements ont renoncé de plus en plus à combattre l'insécurité sociale. Ils sollicitent les citoyens pour qu'ils contribuent personnellement et financièrement à la sauvegarde des mécanismes sociaux de solidarité. Ils augmentent ainsi les inégalités entre ceux qui peuvent se payer des compléments de couverture sociale ou de retraite par exemple, et ceux qui ne le peuvent pas.
La politique du gouvernement Raffarin au service du MEDEF, relayée en Ile-de-France par les entreprises, brise des centaines de milliers de vies humaines et conduit à un véritable désastre social. Plus personne n'est à l'abri de cet acharnement contre les acquis sociaux.
Dans ce contexte, incapable d'assurer le bien être et la tranquillité des citoyens, il prétendent combattre l'insécurité par une cohorte de mesures contre les toxicomanes, les prostitué-es, les demandeurs d'asile, les résidents étrangers, voire les jeunes. En fait, au travers de cette répression, ils reconnaissent leur impuissance à combattre la montée des violences et ses causes réelles. Ils incitent à penser qu'on ne peut que réprimer.

Nous affirmons :
qu'il est possible de donner vie à la devise de la République " Liberté, Egalité, Fraternité ", par le développement des  services publics, la lutte                    contre toutes les discriminations à l'égard des jeunes, des femmes et des étrangers résidents, le respect de chacun et la liberté de pensée, la lutte                    contre les inégalités qui heurtent le bon sens, la raison, le sens de ce que devrait être le respect de la dignité humaine,
que la région peut jouer le rôle d'un grand pôle de résistance au service de ces principes.
     que la taille de la Région est un atout pour faire prévaloir d'autres logiques et d'autres valeurs que celles de la société  ultra-libérale actuelle
que l'Etat devra assumer ses charges et jouer son rôle régulateur, et non se dérober comme il le fait actuellement.
    que la région peut jouer le rôle d'un grand pôle de résistance au service de ces principes.
    que l'Etat devra assumer ses charges et jouer son rôle régulateur, et non se dérober comme il le fait actuellement.

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3.3. Enjeux culturels et éducatifs : pour le développement de tous

La région a la chance d'abriter, notamment à Paris, quelques-uns des établissements d'enseignement les plus prestigieux du pays, au niveau secondaire comme dans les universités. En même temps, les trois académies de l'Ile de France sont à la traîne pour les résultats scolaires. C'est dans l'académie de Créteil que les chances de réussir le baccalauréat sont les plus faibles dans le pays, Paris ne se classant guère mieux et Versailles restant aussi en dessous de la moyenne nationale.

Ce contraste montre l'ampleur des inégalités devant la scolarité dans la région et les discriminations dont est victime une grand partie de la jeunesse francilienne, discriminations et d'abord les milieux populaires. Ce phénomène est d'autant plus inquiétant que ces dernières années, les inégalités devant l'école ont tendance à s'aggraver plutôt qu'à se réduire.
Cette injustice, très vivement ressentie par les jeunes et leurs familles, est une des causes de la mal vie dans de nombreux établissements, en particulier les collèges, de la persistance de l'échec scolaire, de la difficulté à exercer leur métier pour les enseignants, des phénomènes de violence et d'insécurité au sein même des collèges et des lycées.
Cette situation est d'autant plus grave que le développement économique de la région passe aujourd'hui par la création d'emplois très qualifiés, notamment dans le tertiaire. La jeunesse francilienne devrait pouvoir, dans sa masse, accéder aux formations de haut niveau aujourd'hui réservées à quelques-uns.

Sans doute, le remède est-il d'abord entre les mains de l'État. La politique de la droite montre aujourd'hui toute sa malfaisance : elle réduit les financements et accentue le désengagement de l'État, suscite la concurrence entre les établissements et la transformation progressive de l'éducation en marché, dans le droit fil des orientations de la mondialisation libérale.
La régionalisation proposée par les forces libérales s'inscrit dans ce processus.

Cela ne veut pas dire que la Région est impuissante. Ses compétences lui permettent d'ores et déjà d'intervenir dans de nombreux domaines, dont la formation professionnelle initiale et continue. Nous proposons que cette action soit largement débattue avec la population et les collectivités locales et qu'elle soit en priorité orientée vers la correction des inégalités actuelles.

A bien des égards, la situation est voisine dans le domaine de la culture.
L'Ile de France possède de nombreux équipements, théâtres, musées, salles de spectacle, etc. Mais, alors qu'une très grande majorité de nos concitoyens n'a pas accès à l'art et la création, que nous avons la chance d'avoir des milliers d'artistes en Ile de France, l'intervention publique est en régression. Il existe des exemples qui montrent que l'ont peu favoriser la rencontre des citoyens avec les artistes et les oeuvres. La gratuité, certains jours, de l'accès aux grands musées de la capitale a suscité par exemple un vrai renouvellement des publics. L'action de de municipalités de la banlieue, de lieux alternatifs et des nouveaux territoires de l'art tentent des expériences qui font sens et ont des résultats encourageants.Les luttes des intermittents, artistes et techniciens du spectacle, des chercheurs, des archéologues, des plasticiens, la solidarité des publics et des professionnels témoignent de résistances. Il faut un renversement des priorités actuelles, développer le spectacle vivant et les pratiques amateurs, soutenir davantage l'activité culturelle et ses formes spécifiques - musique, etc. - dans les milieux populaires. L'action de la Région peut et doit aller dans le même sens en aidant les collectivités et les associations qui engagées dans cette voie

Ce n'est pas ce que fait la droite. Le désengagement programmé de l'Etat favorise l'intervention privée et la marchandisation accrue de la culture. La fausse décentralisation " Raffarin " est funeste aussi dans la culture.
La gestion du patrimoine par les régions peut par exemple générer des hausses d'impôts énormes ou tout simplement son abandon.

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3.4. Enjeux de société : remettre en concordance les sphères de vie, d'activité et de décision

C'est par les évolutions de la vie quotidienne même de ses habitants et ses habitantes, que la région est devenue un enjeu de société. C'est ce que veut traduire le vocable technocratique " niveau pertinent ". Les évolutions des modes de vie et des modes d'activités durant le dernier demi-siècle, avec à la fois une part subie et une part choisie, ont abouti à de nouveaux modes d'habiter, et une nouvelle territorialité.

De plus en plus la vie de chacune et de chacun se déroule dans des territoires multiples : lieux de résidence, voire de résidences dans une région fortement marquée par les familles recomposées, lieux de travail, voire d'autres activités dans une région fortement marquée par la vie associative et militante, aires de recherche d'emploi, lieux de formation, de cultures, de sports, de loisirs, lieux des relations personnelles, familiales, lieux d'achats et de commerces, etc. se recoupent mais ne se recouvrent que très partiellement, et en tout cas transcendent quotidiennement les frontières et limites des collectivités territoriales qui les composent. Qui plus est les contours de cette territorialité sont non seulement mouvants et fluctuants au même moment, mais en plus ils sont évolutifs dans le temps, au cours de la vie de chacun.

En tout cas cette évolution, même quand elle est plutôt contrainte, est vécue parfois difficilement, est ressentie dans son ensemble comme positive, car accroissant les possibilités des choix de vie de chacun, lui permettant potentiellement de déployer plus largement sa vie. Celles et ceux qui de fait n'ont pas de choix et donc pas le droit à cette territorialité élargie, parce que le lointain leur est inaccessible, parce que leur proximité a été désertifié, le vivent comme une profonde injustice, et y aspirent fortement.

Ce nouveau rapport aux territoires, traduit et produit à la fois une hétérogénéité accrue et une fragmentation objective des sphères de vie, d'activité et de décision. Il en résulte une absence de sens unitaire, d'un liant fort travaillant les différences comme autant de richesses complémentaires, de cette cohésion qui a si longtemps cimenté la vie à l'échelle communale.

Cette logique démultiplie davantage encore les effets des inégalités et ségrégations dans la vie de tous, tout particulièrement de celles et ceux les plus fragilisés. Elle invite à la construction d'un commun à l'échelle régionale raccordant les trajectoires et repères individuels d'une part, les parcours et sens collectifs d'autre part.

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3.5. Enjeux politiques : Vers une région laboratoire de l'intervention politique

Ce fait de société totalement nouveau bouleverse le rapport ancien entre lieux de vote et maîtrise du devenir commun. Conjugué avec l'ensemble des enjeux liés à cet entrelacement d'échelles multiples (région-monde, région capitale, région mondiale, région métropolitaine) cet enjeu de société débouche sur un véritable enjeu politique : ou bien voir triompher la gouvernance technocratique, ou bien faire advenir une véritable citoyenneté régionale.

Pour répondre à l'ensemble de ces défis de façon novatrice, il ne suffit pas d'être les bons élèves des compétences régionales, dont la définition même est fonction du sens politique donné à la décentralisation. Nous n'accepterons pas que la région soit l'outil du démantèlement de toutes les garanties collectives comme le prônent les libéraux

La mise en œuvre de cette nouvelle citoyenneté est une invite permanente à expérimenter, essayer sans cesse et ensemble de défricher des chemins et de fabriquer des outils nouveaux au service des objectifs de progrès social.

Cela suppose :
de ne pas se contenter de ce que la loi permet de faire, mais considérer que tout ce qu'elle n'interdit pas relève du champ des possibles à explorer,
de tout faire pour changer les règlements et les lois quand elles grèvent les possibilités d'actions et d'interventions indispensables au service du       bien-être de tous,

Ce dernier point concerne tout particulièrement :
le niveau européen, où directives et règlements s'imposant aux états se fourbissent sans un véritable contrôle démocratique, et où le projet de                     constitution fait de la loi du marché la règle générale, réduisant l'intérêt général à une exception, acculant les services publics au champ                     dérogatoire, et exacerbant la concurrence entre territoire à l'échelle européenne,
le niveau national, où la droite mène une politique rétrograde. Elle casse le rôle de l'état comme garant de l'égal accès des citoyens aux droits                     les plus fondamentaux et de la cohérence territoriale du pays. Elle tente de transférer de plus  en plus de compétences relevant de ses                     prérogatives, ainsi que de charges financières, c'est-à-dire tout le contraire d'une véritable décentralisation, socle de coopération, d'autonomie et                     de citoyenneté.

La région ne peut être un simple guichet financier au service d'une politique nationale décentralisée. Elle doit devenir le lieu de projets spécifiques et de constructions politiques nouvelles articulées à une politique nationale radicalement différente, aux objectifs généraux

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4-Orientations générales et propositions

4-1 Orientations stratégiques

Nous proposons d'organiser l'ensemble des actions de la région autour et à partir de quatre objectifs fondamentaux :

4-1-1 une région pour toutes et pour tous : Cela signifie que la lutte contre toutes les inégalités et les discriminations sera notre priorité, elle seule permettant de déployer la démocratie participative. Nous engagerons des pratiques nouvelles, souples, éducatives et structurantes, pour promouvoir le " faire ensemble " au service d'un vivre ensemble de haute qualité. Nous encouragerons des dynamiques interculturelles et intergénérationnelles, par la concertation, l'échange, l'approche ouverte de tous les sujets, favorisant l'accès accru à la connaissance, le lien social entre les différentes communautés, les débats selon les différents centre d'intérêts pour l'élévation des esprits et les prises de conscience des réalités.

4-1-2 une région qui innove pour transformer : développer les services publics, renouveler leurs finalités, moderniser leur fonctionnement, et étendre leurs champs d'action, les démocratiser en donnant réellement vie à des instances de contrôle où élus, organisations d'usagers et de représentants des salariés sont présents favoriser toutes les formes de mutualisation des moyens (financiers, organisationnels, de conception et de mise en œuvre, etc.) à cette fin.

4-1-3 une région de haute valeur ajoutée écologique : considérer le territoire comme un bien commun, lutter contre les risques écologiques et toutes les pollutions et nuisances, développer la qualité, la singularité, et la beauté des paysages, préserver la biodiversité, la qualité de vie.

4-1-4 une région de compétence générale et partagée : impulser, participer, soutenir sur toutes les questions, les dynamiques de projets et de coopération entres les différentes collectivités à partir d'un diagnostic partagé de leurs besoins, favorisant ainsi l'échange, la coopération et le développement de la connaissance, tout en sollicitant les prérogatives régaliennes de l'Etat,

4-1-5 une région de progrès social : mobiliser l'argent au service de la qualité de vie et du bien-être de tous, et d'un développement solidaire des personnes, des territoires, des services et des entreprises, d'un accès accru à la connaissance, d'une amélioration de la participation de tous à la construction des territoires communs.

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4-2 Actions transversales : démocratie, services publics et financements

Quelque soit le champs de compétence et les actions à entreprendre, nous nous engageons à veiller au développement de la citoyenneté et à la mobilisation la plus équitable des moyens financiers au service des hommes.

4-2-1 Développement de la citoyenneté :

Nous affirmons qu'il est possible de donner vie à la devise de la République " Liberté, Egalité, Fraternité ", par la lutte contre toutes les discriminations à l'égard des jeunes, des femmes et des étrangers résidents, le respect de chacun et la liberté de pensée. Nous affirmons qu'une citoyenneté pleine et entière suppose que chacun puisse être entendu et associé aux décisions qui le concerne.
Notre société est à plusieurs vitesses, il faut y remédier. Les principales victimes en sont les plus démunis, les femmes, les jeunes, les immigrés mais aussi toutes celles et ceux qui paient impôts et taxes sans jamais avoir le sentiment que cette contribution permet une amélioration des services rendus collectivement et individuellement
Les jeunes attendent des pouvoirs publics qu'ils contribuent à sécuriser leur entrée dans la vie. Les jeunes couples, les familles monoparentales, demandent l'organisation des services nécessaires à leurs choix concernant leur temps de vie.

4-2-1-1 L'égalité homme - femme
L'humanité est faite d'hommes et de femmes. Il ne peut y avoir d'émancipation humaine sans l'assurance de l'égalité au travail comme dans toute la société et la reconnaissance de leur identité. La lutte pour l'égalité "homme-femme" dans notre région doit devenir une priorité.
Nous mettons le féminisme et la lutte contre la domination masculine, la prégnance du patriarcat et les violences faites aux femmes au cœur de notre projet et de tous les combats et tout particulièrement la lutte contre les inégalités de salaires et la féminisation de la pauvreté.
Nous nous prononçons pour la création d'un observatoire de l'égalité entre l'homme et la femme.
De fortes inégalités de formation continue entre les hommes et les femmes subsistent. Dans le cadre des financements de la région en matière de formation, nous exigerons des contreparties en terme d'égalité dans l'accès à la formation des hommes et des femmes.
En matière de logements, la région interviendra particulièrement dans le soutien aux femmes soumises à des violences (maintien dans le logement ou recherche de logement par exemple

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4-2-1-2 La lutte contre toutes les discriminations

Nous nous prononçons au plan national pour la création d'une " autorité administrative indépendante contre toutes les discriminations ".
Celle-ci devrait avoir pour mission principale de contribuer à une réelle égalité de droits entre tous les citoyens présents sur notre territoire. Son objectif doit être de faire disparaître, justement, toute discrimination sexiste, homophobe, xénophobe, raciste, antisémite, islamophobe, toute les discriminations contre les jeunes et les personnes âgées, contre les personnes handicapées) qui se traduisent par des discours et des actes discriminants dans le travail, l'accès à l'emploi, le droit au logement, à la formation, à la santé, aux transports, aux arts, aux loisirs, au droit aux cultes. Elle doit pouvoir intervenir auprès du Parlement français et du Parlement européen pour obtenir par exemple l'établissement d'un code de lutte contre les discriminations. Cette instance nationale doit disposer de relais départementaux et régionaux ainsi que d'un corps d'inspection disposant d'un statut équivalent aux inspections du travail. Nous nous engageons à créer cette autorité au niveau régional.

4-2-1-3 La démocratie participative

Aujourd'hui, tout se décide sans que les franciliennes et les franciliens soient consultés. Des plans se succèdent en matière de transports, de constructions, d'équipements, d'éducation, d'organisation du travail, sans que l'avis des habitants et des salariés soit sollicité. Cela affaiblit la prise en compte de l'intérêt général et aboutit à des gaspillages, des non sens et beaucoup d'inefficacité.

Notre projet veut porter clairement une volonté de faire reculer tout ce qui domine, exploite, humilie, bafoue le sens du commun et la dignité humaine, en donnant de nouveaux droits et de nouveaux pouvoirs aux personnes, à toutes celles et ceux qui s'engagent dans la vie publique : élus, responsables syndicaux, politiques, associatifs, ainsi qu'à tout citoyen. Nous proposons de donner à tous un droit de parole et de contrôle des décisions prises. . Nous voulons que des moyens financiers conséquents soient affectés à tout ce qui permet aux organisations collectives de vivre, de se développer, en toute autonomie. En même temps nous souhaitons définir les moyens à mettre en place pour que ces droits soient effectifs.

Ces droits pourraient se traduire par :
des " Chartes de la citoyenneté " régionales. Ces textes définiraient les conditions d'accès de tous à l'information, les structures de participation, les droits d'initiative populaire et la mise en place de procédure d'évaluation publique des politiques menées par le mouvement social, ses représentants et la population elle-même.
des " Chartes d'élus régionaux" dès les élections en cours. Ces textes définiraient le contrat entre les élus et les citoyens, prescriraient le non-cumul des mandats, et engageraient les élus à des informations, concertations et co-élaborations sur les sujets dont ils en auraient la charge.
la création d'un observatoire pour le respect des engagements pris permettant à tous les intéressés de suivre le cheminement depuis les décisions jusqu'aux mises en œuvre, et d'être en capacité d'intervention à tout moment,
la mise à disposition de moyens pour rendre possible l'existence et la vie démocratique de toutes les formes collectives : associations, syndicats : la suppression des subventions décidée par le Gouvernement est une atteinte aux capacités d'intervention collective autonome que nous voulons contrer.


· pour l'expertise par les associations, les syndicats et les citoyens
Pour pousser le plus loin possible la démocratisation de l'Assemblée régionale, nos candidats proposent pour le prochain mandat, des actes forts comme la mise en place d'un budget participatif, le droit de recours à des référendums locaux d'initiative citoyenne, la démocratisation de l'appareil administratif.
L'élaboration d'un Agenda 21 régional en étroite collaboration avec les élus, les concitoyens, le personnel de la région et des experts.
La rédaction d'un Agenda qui reflète les réelles aspirations des personnes concernées et assure leur implication dans cette démarche nécessite :
De lancer une campagne d'information, de sensibilisation des Franciliens sur l'Agenda 21
De faire l'inventaire des Agenda 21 locaux et départementaux déjà engagés et avec lesquels l'Agenda régional devra être articulé.
De les tenir informés de l'évolution de son élaboration et solliciter activement leur concours à sa rédaction et au suivi de sa mise en œuvre.

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4-2-1-4 La Région est multiculturelle


La région Ile de France est multiculturelle. C'est une véritable richesse sur laquelle il faut s'appuyer, dans le respect de chacun, par la réactualisation permanente des valeurs républicaines, et avec la volonté de lui donner les moyens de son développement. Toutes celles et tous ceux qui vivent ici ne sont pas à intégrer, mais partie intégrante de notre société, des projets qui nous concernent tous.
Cela suppose un travail de la République sur sa mémoire collective. En partenariat avec l'Etat nous proposons la création d'une instance indépendante regroupant chercheurs, " politiques ", juristes, associations et citoyens qui soient chargées de mettre en œuvre le " devoir de mémoire " au titre de la vérité et de la réconciliation. Des initiatives pourraient être prises en faveur de la création d'un musée de l'immigration, d'un monument consacré à la mémoire de la traite négrière et de l'esclavage, de festivals sur le métissage en Ile de France et d'un institut de recherche lié au CNRS sur ces questions. La Région pourrait construire avec les lycéens une initiative forte sur la richesse de la diversité culturelle à partir notamment de l'apport des migrants durant le 20ème siècle. Dans notre région, de très nombreux projets existent, nous voulons les soutenir.
Cela exige une meilleure information et une amélioration de l'accès aux aides publiques en matière de recherche, d'innovation, de coopération et d'échanges, que ce soit dans les domaines culturels, sportifs ou associatifs.
La lutte contre toutes les exclusions et toutes les discriminations nécessite la reconnaissance des mêmes droits et des mêmes devoirs pour tous.

Dans la continuité des luttes des " sans papiers ", nous affirmons notre pleine solidarité avec les étrangers résidant sur le sol français. Nous affirmons notre volonté de permettre à toutes celles et ceux d'entre eux qui demandent à rester en France d'y jouir au plus vite des droits sociaux et politiques auxquels ils et elles aspirent légitimement. Nous travaillerons à ce que le Conseil régional d'Ile-de-France développe des relations de confiance et d'amitié avec les pays et les collectivités territoriales d'émigration, et au delà, et contribue à réaliser des projets concrets de coopération décentralisée favorisant leur développement.

Cela suppose en particulier :
le droit de vote et d'éligibilité des résidents étrangers et la mise en place des modalités concrètes de leur participation à la vie publique en attendant
la régularisation des sans papiers, ainsi que des mesures d'urgence pour une amélioration immédiates de leurs conditions de vie et de travail

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4-2-1-5 L'enfance


Dans notre région, les places manquent cruellement dans les structures de la petite enfance : crèches, haltes-garderies. Ce manque est préjudiciable à la vie des jeunes couples et des familles monoparentales.
Il conduit de nombreuses franciliennes à renoncer à leurs recherches d'emplois voire à quitter le marché du travail, ou à renoncer à des emplois plus rémunérateurs pour rester à proximité du lieu de la garderie ou de l'école.
Pour assurer véritablement les droits de l'enfant les femmes et les hommes de la liste Gauche Populaire et citoyenne proposent que le Conseil Régional, en partenariat avec les autres collectivités et notamment les Conseils Généraux, impulse, par une politique contractuelle veillant aux droits sociaux, salaires et conditions de travail, la création d'un service public de la petite enfance (de 0 à 6 ans)
Ce nouveau service public, mettant en synergie les crèches, les haltes-garderies, les P.M.I., les ludothèques, les écoles maternelles... aurait pour objectif la réponse aux besoins de places dans un environnement éducatif de qualité pour l'enfant, en ayant soin de développer la diversité des modes de garde.
Il favoriserait une meilleure gestion des temps de vie dans le couple et notamment pour les femmes.
Il inciterait aussi à la participation financière des entreprises à la création de crèches.
L'action pour le développement de l'école maternelle afin de permettre la scolarisation des enfants dès l'âge de deux ans - comme facteur de réussite scolaire - est bien sûr indissociable de la constitution de ce service.

4-2-1-6 La jeunesse
Dans notre région comme dans le pays, la jeunesse mérite une autre place que celle qui lui est accordée. Sa mise en accusation sur tous les maux de la société nous est intolérable. Ecole, formation, emploi, santé, logement, culture… un pays qui ne mise pas sur les jeunes et leur réussite n'a pas d'avenir.
Les femmes et les hommes de la liste Gauche Populaire et Citoyenne pensent que c'est de la responsabilité nationale de sécuriser cette période de la vie pour favoriser la réussite de chacun, dans l'intérêt du pays.

Du point de vue régional, cela signifie de premiers engagements :
impulser l'élargissement du nombre des Points Informations Jeunes. Ceux-ci pourraient devenir de vrais " centres ressources " regroupant et mutualisant les moyens des services publics et des collectivités en direction des jeunes, des lieux de rencontres (entre eux, avec les élus, les associations, le monde du travail…) et de démocratie. Ces lieux permettraient en liaison avec les rectorats et les dispositifs " SOS rentrée " des départements, d'aider chaque jeune à trouver une place à la rentrée scolaire.
Intégrer la question des jeunes et particulièrement des étudiants dans le plan d'urgence pour le logement et dans les missions du service public du logement que nous revendiquons. " Aider " à la garantie caution qui est une entrave à l'accès au logement et à l'autonomie des jeunes et des étudiants à travers les missions d'un service public du logement,
Mettre en place sur chaque campus universitaire des " maisons de l'emploi et des stages " permettant aux étudiants d'effectuer des stages rémunérés dans le secteur de leurs études (et non plus des job où ils sont exploités) en complément des bourses qu'il est nécessaire d'augmenter, pour aller vers une réelle allocation d'autonomie des jeunes qu'ils soient étudiants ou sans emploi (rappelons que le RMI est interdit aux moins de 25 ans) et accéder à un premier emploi de qualité
développer dans les universités et les lycées des locaux et des moyens pour la vie citoyenne
élargir la gratuité des livres scolaires mais aussi de tous les matériels demandés selon les spécialités aux enseignements techniques

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4-2-1-7 Les personnes âgées
L'allongement de l'espérance de vie est un immense progrès. Pour autant, et la tragédie de la canicule l'a encore démontrée, la France est très en retard dans la prise en compte du bien-être des personnes âgées.
Une véritable politique en direction des personnes âgées nécessite la création d'un service public de maintien à domicile garantissant la coordination entre les différents dispositifs médico-sociaux, publics et libéraux l'organisation de filière de soins avec les services hospitaliers.

Nous proposons une série d'actions régionales ciblées et complémentaires pour aider au maximum à l'autonomie des personnes âgées, et pour que la retraite ne soit pas une relégation :
étendre les aides et les services au maintien dans leurs logements,
faciliter l'accessibilité et l'usage des transports en commun,
améliorer les accès piétonniers
contribuer à construire davantage de structures diversifiées, (foyers logement, maisons de retraites médicalisées ou non à les rendre plus accessibles,
participer à la rénovation et aux aménagements nécessaires (climatisation..), lutter pour le renforcement conséquent des effectifs en personnels.
le développement des formes de " tutorats " permettant la transmission des expériences et connaissances accumulées dans tous les domaines,
développer et valoriser de la solidarité intergénérationnelle, Recréer du lien social pour éviter les situations d'isolement
revalorisation des retraites,

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4-2-1-8 Les personnes handicapées
Nous voulons que les personnes souffrant d'un handicap puissent vivre et travailler pleinement dans notre région.

Nous proposons :
la création d'un " comité régional permanent des personnes handicapées " qui aurait pour mission d'émettre un avis sur tout rapport traitant du travail, du logement, du transport et de l'aménagement des espaces publics pour des personnes handicapées,
le respect quantitatif et la valorisation qualitative des postes de travail ménagés pour les travailleurs et travailleuses handicapé-e-s, en les plaçant sous le contrôle des comités d'entreprises et des CHSCT
de veiller à l'accessibilité et l'usage des transports en commun, ce qui d'ailleurs améliorera le confort de tous


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4-2-2 Maintien et développement des services publics
Des services publics démocratiques sont les mieux à même de garantir à chacun un égal accès aux droits fondamentaux que sont les droits à l'éducation, à la culture, à la santé, au logement, aux transports, aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.
La fausse décentralisation, telle qu'elle est voulue par le gouvernement Raffarin, remet en cause la garantie nationale d'accès à ces droits.


Nous proposons :
de lutter contre ce désengagement de l'Etat tout en développant de nouveaux pôles publics au service des personnes et des territoires.
que les départements, en concertation avec les communes, les organisations d'usagers, les syndicats de salariés, soient chargés de réaliser un schéma départemental des services publics. Ce schéma serait annexé au contrat de plan et la Région aurait la responsabilité, avec l'Etat de le mettre en œuvre. Nous aurions ainsi un processus d'élaboration démocratique et la mobilisation de l'ensemble des pouvoirs publics pour un meilleur service de proximité et une amélioration sensible du lien social.
de débattre et de définir le contenu de ces services publics adaptés à notre société en tenant compte des divers échelons d'organisation de ces services (Communes, Départements, Intercommunalité, Région, Etat).
d'ouvrir l'accès aux emplois de service public territoriaux à tous les résidents à stricte égalité de droits
Nous déclarerons notre Région " zone hors AGCS " (accord général sur le commerce et les services)

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4-2-3 Les moyens financiers et la fiscalité locale :

4-2-3-1 pôle financier public :

Les stratégies de spécialisation des institutions financières de la région parisienne dans des fonctions directement inspirées par la mondialisation capitaliste, la financiarisation de toute notre économie (" Paris, place financière internationale "), les restructurations féroces liées à la guerre des capitaux, se traduisent par des destructions d'emplois encore plus fortes.

Nous nous inscrivons dans la perspective de la création au plan national d'un pôle financier public. Celui-ci serait construit à partir de la Caisse des dépôts, de la Poste et de ses services financiers, en liaison étroite aussi avec le secteur bancaire mutualiste et coopératif, notamment les caisses d'épargne.

Ce pôle serait chargé de développer une grande mission nouvelle de service public du crédit pour sécuriser l'emploi et la formation. Il contribuerait aussi à réorienter progressivement l'épargne des ménages vers les secteurs productifs et les investissements les plus créateurs d'emplois et de formations, plutôt que vers les placements financiers.
Pour contribuer sans attendre à de premières avancées en ce sens, nous proposons la mise en place d'une conférence financière régionale

A partir d'une évaluation citoyenne des besoins d'emplois et de formation pour résorber le chômage et la précarité en Ile de France, elle serait chargée d'organiser la concertation de tous les acteurs (salariés et syndicats, citoyens et associations, élus, représentants des employeurs, pouvoirs publics) avec les institutions financières pour concevoir les montages financiers nécessaires à la réalisation des objectifs annuels d'emplois et de formations décidés. A cette fin le Conseil régional sollicitera particulièrement les institutions publiques et semi-publiques des secteurs financiers.

Au cœur de l'action régionale pour sécuriser et promouvoir l'emploi et la formation des franciliens, nous proposons la constitution d'un Fonds régional. Celui-ci se verrait doter d'une partie des crédits budgétaires du Conseil régional consacrés au développement et à l'action économiques. Ce Fonds prendrait en charge de façon sélective tout ou partie des intérêts payés aux banques par les entreprises sur les crédits finançant leurs investissements : Plus ceux-ci programmeraient de créations d'emploi et de mises en formation et plus cette prise en charge diminuerait les intérêts à rembourser. Ce Fonds régional, ouvert à l'intervention et aux propositions des salariés, des citoyens et des élus, serait une base pour avancer vers la création, le moment venu, d'un Fonds national et décentralisé pour la promotion de l'emploi, des qualifications et de la formation et des revenus (voir page 26).

Simultanément, nous proposons qu'une véritable évaluation citoyenne de l'efficacité pour l'emploi et les qualifications des différentes procédures d'aides régionales aux entreprises soit engagée, tandis que la mise en œuvre de ces aides, après leur octroi, devrait donner lieu à un contrôle systématique non bureaucratique de leur utilisation conforme aux engagements pris par les entreprises bénéficiaires.

En prenant appui sur ces diverses institutions et pratiques nouvelles, nous entendons, avec tous les acteurs concernés, créer progressivement les conditions pour que tout changement de situation pour chaque francilien-ne ne se traduise plus par aucun passage par le chômage avec une garantie de revenus et de droits.

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4-2-3-2 endettement : l'engagement sur des projets structurels aux budgets colossaux (par exemple le maillage de la région par un transport en commun de qualité) dont la réalisation à court, moyen et long termes bénéficiera au bien-être de plusieurs générations, peuvent légitimement amener les collectivités territoriales, tout particulièrement la région, à contracter des emprunts publics importants.

4-2-3-3 crédit : la réorientation du crédit en faveur de l'amélioration du cadre de vie, et du développement, des services, de l'emploi et de la formation est un élément central de la rupture avec les politiques antérieures de soutien au profit sous couvert de soutien à l'emploi (baisses de charges sociales, aides publiques mal ou pas du tout contrôlées). Elle implique à la fois une modification des objectifs et des critères de gestion des institutions financières et la conquête de nouveaux pouvoirs par leurs salariés et leurs usagers.

4-2-3-4 budget participatif :
La vitalité d'un territoire nécessite la compréhension de sa gestion publique par ses habitants et ses acteurs socio-économiques. Les complexités croissantes et l'exigence de progrès humain nous font obligation de mobiliser et de valoriser toute l'intelligence humaine disponible.
Nous proposons aux Franciliens et aux franciliennes de co-élaborer le Budget Régional avec les garanties nécessaires de transparences, d'authenticité et de rigueur, indispensables à l'aboutissement d'un budget " participatif " réussi.


4-2-3-5 fiscalité :
Le paiement de l'impôt est une condition de la démocratie. C'est une contribution de citoyenneté qui ne se réduit pas à une " pression fiscale ". Outre que c'est une opportunité de mieux vivre ensemble et la base des investissements nécessaires pour les générations futures, il constitue aussi un moyen d'incitation pour améliorer l'emploi, l'efficacité sociale des investissements des entreprises et la qualité de vie ".

La politique du Gouvernement actuel de " baisse des impôts " est en fait une diminution de l'impôt sur le revenu, progressif, au profit de la fiscalité locale beaucoup plus injuste en particulier pour les ménages aux revenus les plus bas.
Une fiscalité plus juste et plus efficace est indispensable. Elle rendra compte de la solidarité entre les territoires, ainsi que de la nécessaire responsabilité sociale et territoriale que devraient assumer les groupes et leurs filiales dans les régions. Nous serons particulièrement vigilants, par la mise en place des régulations fiscales adéquates, à ce que les conséquences du désengagement de l'Etat ne se répercutent pas sur les ménages, les sociétés et acteurs socio-économiques à faible potentiel fiscal, et à ce qu'aucun effet de seuil nouveau n'apparaisse

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4-3 Aménagement du territoire au service de tous

C'est le champ d'action le plus global du conseil régional, sa compétence la plus stratégique.

La domination de la logique marchande conduit à une concurrence acharnée et produit de véritables fractures entre les territoires.
Pour combattre cette logique, se contenter d'un aménagement du territoire comme procédure technocratique, globalisation quantitative, cohérence technique, compétence institutionnelle au service d'un soi-disant rééquilibrage des territoires est aussi illusoire qu'inefficace.

Il faut passer à un aménagement du territoire ayant comme finalité politique d'être :
un projet qualitatif, approprié et appropriable, de lutte contre les inégalités territoriales par la co-valorisation de la diversité des territoires, de toutes leurs spécificités et singularités au service de toutes et de tous,
un processus de transformation au service des modes de vie et d'activités d'aujourd'hui par le développement soutenable et solidaire de l'ensemble des territoires qui composent la région,
une éthique de préservation des territoires comme patrimoine vivant, socle des mémoires individuelles et collectives, à transmettre en meilleur état aux générations futurs.

Pour cela il y a un moyen institutionnel, un levier fort : le Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF, lancement prévu de la révision dès ce printemps). Il faut que la hardiesse politique et la créativité technique permettent d'innover dans la façon d'élaborer le schéma, et d'aller bien plus loin que ce que la loi demande en terme de co-élaboration à la fois avec les citoyens, mais aussi de façon étroite avec l'ensemble des collectivités territoriales (communes, départements, agglomérations).

Pour cela nous voulons lui assigner un objectif stratégique : la solidarité par la coopération de projet à tous les niveaux et sur toutes les questions :

Plan régional de l'habitat,
Schéma régional des services, du commerce et du tourisme,
Schéma régional de mise en synergie des pôles d'activités,
Schémas départementaux des services publics,
Schéma d'implantation des équipements publics,
Plan de sauvegarde, d'aménagement et d'embellissement des espaces publics majeurs,
Plan de préservation des espaces agricoles, ruraux, naturels, et de mises en valeurs de la diversité des paysages, de développement des espaces verts,
lan de développement des cours d'eau, rivières et fleuves, de la prévention des inondations et de requalification progressive des zones habitées inondables,
chéma de maillage régional des transports en commun, accompagné de schémas directeurs d'aménagements pour chaque réalisation d'infrastructure,
Schéma de transport de fret, et d'implantation des plateformes multimodales
Plan des installations classées et des aires de requalification urbaine à proximité des sites à haut risque
Plan des déplacements urbains, accompagné d'un calendrier de mise en œuvre et des mesures incitatives


L'ensemble de ces plans et schémas devront porter le souci de :
lutte contre les inégalités territoriales,
réation et extension des espaces verts mieux répartis à travers la région, tout particulièrement dans la zone dense, -maillage fin des infrastructures de transports en commun favorisant l'accès à toute la région pour tous ses habitants
éradication des pollutions des sols, de l'air et des nuisances sonores (poursuite des protections phoniques)
lutte contre les pollutions atmosphériques
lutter contre l'étalement urbain avec la promotion des projets de renouvellement urbain travaillant une densité de qualité par la mise en valeur des espaces publics, un habitat diversifié, la mixité urbaine (tout particulièrement entre habitat et activité) et l'implantation des équipements publics ou a vocation publique (commerces et activités de rez de chaussée en zone urbaine qui sont facteurs de sécurité et de liens sociaux.)
combattre les logiques de trop grande concentration, veiller à une bonne répartition et intégration spatiales de l'ensemble des fonctions indispensables à la qualité de la vie (activités, habitat, services, commerces, équipements, transports, …)
La mise en place d'une Agence Foncière pour le Développement durable et Solidaire, adossée financièrement aux crédits du FARIF (fonds d'aménagement de la région Ile de France d'un montant de 700 Millions d'euros, actuellement détournés par l'Etat) permettant de soutenir la réalisation de projets d'intérêt général et de lutter efficacement contre les dynamiques spéculatives.

Au plan territorial, de nombreux secteurs de notre région nécessitent des politiques précises qui doivent continuer notamment de pouvoir bénéficier des fonds européens et d'un contrat de plan respecté par l'état :
Les sites victimes de la désindustrialisation
Les quartiers en difficulté
Les sites de recherche et de haute technologie
Les nouveaux pôles touristiques

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4-3-1 Améliorer la qualité de vie
Le capitalisme privilégie la marchandisation des ressources naturelles, il limite la dépense publique et sociale utile. Sa politique détériore nos conditions de vie quotidiennes, alors même qu'une meilleure qualité de la vie est possible.

4-3-1-1Transports


Que ce soit dans notre vie quotidienne, notre travail et nos loisirs aujourd'hui tout appelle l'affirmation d'un véritable droit à la mobilité pour tous. Nous pensons que cela passe par la mise en œuvre d'un service public régional de transport.

C'est dans ce contexte que nous faisons une série de propositions concernant la modernisation du matériel, sa remise à niveau, la fiabilité et le confort, les infrastructures, l'élargissement de l'amplitude horaire et de la fréquence des passages.

Nous proposons aussi la réalisation d'un véritable maillage du territoire, le prolongement de lignes de métros, la réalisation de tramways en sites propres et des tangentielles ferrées qui doivent favoriser le transport inter banlieues, et ainsi limiter le recours aux véhicules individuels dont l'utilisation génère des conséquences en particulier sur l'environnement qui sont catastrophiques

Tous ces projets qui donnent la priorité aux transports collectifs sont inscrits dans le contrat de plan entre la Région et l'Etat. Leur réalisation dépend essentiellement des moyens financiers qui leur sont accordés et qui devraient être au moins doublés si l'on veut les réaliser rapidement. Pour cela de nouvelles ressources financières doivent être dégagées. La restitution à la Région d'une partie de la TIPP (taxe sur les produits pétroliers) est dans ce sens indispensable. Une contribution de l'Etat à la hauteur de ce que celui-ci utilise les ressources de transport soit proche de 30% et non proche de 15% comme actuellement. La Région fera appel à l'emprunt pour réaliser les nouveaux équipements nécessaires, notamment pour les transports de banlieue à banlieue.

Nous faisons aussi des propositions importantes concernant la tarification :


la Carte Orange unique pour tous les Franciliens permettant le déplacement dans toute la région au tarif de 46 euros correspondant à la zone 1 de la carte orange actuelle. Cette mesure profiterait aussi à ceux qui payent ce tarif aujourd'hui et qui auraient ainsi accès à l'ensemble de la région au même tarif. Elle coûte 550 millions d'euros par an.
la Gratuité des transports pour les chômeurs et les jeunes en insertion. Cette mesure concerne 500 000 personnes en Ile de France pour qui le coût des transports est un obstacle inacceptable dans leur recherche d'emploi, mais aussi dans la capacité à maintenir des liens. Ne pas pouvoir se déplacer c'est être assigné à résidence. Elle coûte 250 millions d'euros par an.
Ces mesures seront financées :
par le renforcement du versement transport des entreprises en augmentant le taux plafond de 25% et surtout en modulant ce versement de façon, d'une part, à éviter les effets pervers d'une taxation qui pousse les entreprises à se délocaliser toujours plus vers la périphérie et, d'autre part, à faire varier cette taxation en fonction des choix de l'entreprise en faveur de l'emploi, des salaires, de la formation ou bien de la spéculation.. Cette mesure rapporterait 575 millions d'euros.
et par d'autres mesures financières concernant par exemple, les parkings non résidentiels (environ 200 millions), les mouvements aériens, l'avion étant le mode de transport le plus polluant (de 70 à 120 millions), une surtaxe sur les constructeurs automobiles pour les modèles à forte consommation (2 milliards d'euros au niveau national)
par l'augmentation des cotisations de l'Etat comme employeur afin d'atteindre les taux normaux en vigueur.

Ces propositions sont à compléter par une réflexion sur le billet à la journée, sur les accords entre la RATP et les sociétés privées de transport notamment dans la grande couronne et sur la tarification pour les jeunes, les étudiants et les retraités.


Par ailleurs, nous avons des propositions concernant :
les infrastructures, la réalisation du contrat de plan,
le financement de l'Etat pour la remise en état du réseau et du matériel roulant et non roulant,
la réforme du STIF,
le fret et la réalisation de plates-formes multimodales de petites échelles bien répartis dans le territoire et bien intégrées à leur environnement urbain ou rural. Le fret transporté en Ile de France par voies ferrées ou par voies d'eau ne représente que 10 % du tonnage total, le reste étant transporté par voies routières. Nous proposons que le STIF (Société des Transports d'Ile de France) crée une autorité régionale du transport du fret pour proposer et réaliser des projets modifiant cette situation catastrophique.

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4-3-1-2 Environnement

Nous proposons la création de nouveaux pôles publics pour la gestion de l'énergie, de l'eau, le traitement des déchets.
La construction d'un pôle public du traitement des déchets permettrait de réaliser une enquête sur l'ensemble du système de tri, de collecte et de traitement des déchets, ménagers et industriels, de l'Ile de France afin d'avoir la vision la plus fine de la situation actuelle : législation, conformité à la législation, explications à propos de son respect ou son non respect, les différentes techniques de collecte, de tri, de traitement, actuels et à venir, le coût de ces techniques, l'organisation de la filière.
Cet état des lieux, viserait à mettre en cohérence une politique des déchets efficace et une taxe sur les déchets raisonnable. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Les hausses drastiques de cette taxe auxquelles nous assistons doivent nous alerter sur les conséquences sociales de la politique en place actuellement.
Aucun être humain ne peut se passer d'eau. L'eau doit être un droit humain. Don de la nature, elle doit être respectée et gérée comme un bien commun appartenant à tous et ne pouvant être privatisée.

Nous nous engageons a agir pour la déprivatisation des services de gestion et de distribution de l'eau en IDF et à ouvrir le débat citoyen nécessaire pour le non renouvellement des contrats de délégation des services publics confiés aux multinationales de l'eau, en donnant l'ensemble des éléments sur les possibles baisses de facture, le contrôle de qualité et la transparence de gestion

Nous porterons l'exigence à'échelle de la planète d'une réduction de 1% des dépenses militaires afin de financer la potabilisation de l'eau pour les 1 milliard quatre cents millions d'êtres humains.

La pollution atmosphérique, les nuisances sonores et le stress qui en découle sont de plus en plus insupportables aux franciliens.

Il existe un observatoire régional " Air Parif " qui dispose de systèmes d'alerte contre les pollutions atmosphériques. Cela permet la mise en place de mesures immédiates contre la pollution en direction des entreprises et des automobilistes.

Dans le même esprit, nous nous félicitons de la récente création d'un observatoire du bruit " Bruit Parif " qui permettra d'évaluer les nuisances sonores. Nous souhaitons une mise en place rapide de ce nouveau dispositif.
Il est nécessaire d'imaginer, avec les Franciliens, un dispositif global - maillage des transports collectifs, fréquence et confort, parking de dissuasion, systèmes alternatifs de livraison...) qui permette une baisse significative de l'usage du transport par route, concourant ainsi à un confort de vie amélioré et à l'application du protocole de Kyoto sur l'effet de serre.


Nous proposons que le Conseil Régional :

se dote d'une politique de prévention et de dépistage des troubles auditifs et respiratoires tout au long de la scolarité, à l'université, dans les entreprises et les quartiers.
Aide à l'accélération du dépistage des logements plombés et au traitement du saturnisme
Elabore un plan de restructuration des autoroutes urbaines et de leurs échangeurs, voire de leur couverture,
relance le débat sur le développement du transport aérien.

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4-3-1-3 Urbanisme

Notre région est particulièrement marquée par une très grande diversité d'urbanisations qui se sont succédées dans le temps et juxtaposées dans l'espace. Mais cette richesse est grevée par d'importantes inégalités.

Nous affirmons le droit à une ville de qualité pour tous.

La " politique de la ville " a depuis plus de vingt ans déployé des moyens et des procédures considérables. Manifestement elle peine à apporter la qualité de vie nécessaire aux territoires qu'elle prend en charge. Elle est inappropriée parce qu'elle stigmatise ces territoires et leurs habitants. Elle tend trop souvent de leur imposer des aménagements et dispositifs contraignants, plutôt que de construire un projet à partir de leurs besoins et aspirations.

Il faut réinscrire ces territoires dans le droit commun, tout en mobilisant à tous les niveaux en leur faveur des moyens considérables qui leur ont longtemps fait défaut.

Chacun doit pouvoir choisir son lieu d'habitat, et avoir le droit à une haute qualité urbaine. Cela suppose que l'on privilégie, à l'avenir et partout lors de toute opération d'aménagement, la mixité urbaine, source d'échanges, de rencontres, et la présence des services publics comme garants du lien social

Améliorer notre cadre de vie passe par un plan d'urgence pour les quartiers populaires et les grandes cités d'habitation collective. Ce plan devrait s'appuyer principalement sur la reconstruction du lien social par une aide contractualisée sur au moins trois ans aux associations locales, par une réflexion sur les services publics de proximité et sur des politiques de déploiement de locaux activités ou associatifs en rez-de-chaussée, et d'insertions audacieuses en matière de sport, de culture et d'activité par exemple.

La région pourrait prendre en charge l'élaboration d'un plan de construction d'équipements de proximité et participer à sa réalisation ainsi qu'à la formation des éducateurs nécessaire dans tous les sites " politique de la ville ".

Il doit prévoir également des mesures de solidarités au plan national avec les communes confrontées à la constitution de bidonvilles inadmissibles autour de populations en recherche de lieux d'asile.
La multiplication des lotissements dans pratiquement toutes les villes et tous les villages, suscite autant de problèmes en matière de déplacements, d'équipements, d'accès aux services et aux loisirs, de ruralité et de conditions de vie. La politique régionale doit être profondément repensée, afin d'y faire émerger avec l'aide des communes et départements les conditions d'une urbanité de qualité spécifique.
Les espaces publics constituent le lien et le liant fort des villes et de leurs habitants, lieu d'altérité, de rencontres, d'échanges, de promenades et de flâneries. Quand ils ne sont pas dégradés et délaissés, c'est l'obsession sécuritaire qui les menace par une privatisation rampante. Nous souhaitons un observatoire régional pour la mise en valeur des espaces publics, accompagné d'un plan pour leur sauvegarde et leur embellissement leur accessibilité aux personnes fragiles (enfants, personnes âgées et à mobilité réduite, personnes handicapées, etc.)
La région veillera au strict respect du nombre et de la qualité des terrains réservés aux gens du voyage et aux conditions de leur accueil.

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4-3-1-4 Logement


La dernière version de la " politique de la ville " dite de " démolition - reconstruction " est désastreuse. La ville a toujours été à la fois extension et sédimentation, faite et défaite tout au long de l'histoire où des constructions nouvelles se sont ajoutées aux anciennes ou ont remplacé celles inadaptées dont la démolition était devenue inéluctable.

Mais, la démolition ne peut tenir lieu d'une politique. Parce qu'une démolition c'est toujours un effacement de la mémoire. Parce que le compte de la reconstruction n'y est jamais. Parce que, comme par hasard, c'est toujours les mêmes logements, les logements sociaux, qui sont visés. Parce que des logements neufs signifient toujours une hausse importante de loyer que beaucoup ne peuvent pas affronter.
Mais, la démolition ne peut tenir lieu d'une politique. Parce qu'une démolition c'est toujours un effacement de la mémoire. Parce que le compte de la reconstruction n'y est jamais. Parce que, comme par hasard, c'est toujours les mêmes logements, les logements sociaux, qui sont visés. Parce que des logements neufs signifient toujours une hausse importante de loyer que beaucoup ne peuvent pas affronter.

La vente des HLM n'est pas non plus une réponse à la crise du logement actuelle

L'inexistence même d'une véritable politique du logement digne de ce nom a conduit à la casse du logement social et aggravé profondément la situation du logement en France, tout particulièrement dans les grandes villes et agglomérations.

En Ile-de-France il y 300 000 demandeurs de logements, dont beaucoup attendent depuis longtemps, et une part importante vit dans des conditions inacceptables
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C'est pourquoi nous nous prononçons pour le recensement des logements vides en vue de réquisition, à la fois comme signe politique fort, et comme mesure immédiate pour celles et ceux qui sont dans une urgence extrême.

Plus généralement, la baisse vertigineuse de nombre de logements sociaux construits, et la pénurie qui en découle, accentuent encore davantage une spéculation immobilière qui dans notre région atteint de tels sommets que l'accès à un toit est de plus en plus difficile et que la part consacrée au logement dans le budget des familles ne cesse d'augmenter.

Sans intervention publique forte, la situation est amenée à se dégrader encore. La gauche populaire et citoyenne propose donc de s'opposer aux privatisations des Offices Publics engagées ici ou là en Ile de France. Bien au contraire, il faut innover.

Nous proposons de créer un service public national du logement et de l'habitat, comme un premier pas vers une véritable sécurité sociale du logement.

Il pourrait constituer d'un lieu de cohérence globale, avec un guichet unique au service d'une palette de missions spécifiques et fortes à mettre en œuvre à toutes les échelles dont celle de la région :


élaboration d'un véritable plan régional de l'habitat pour tous,
réaliser un plan d'urgence afin de multiplier par cinq la construction annuelle de logements accessibles à tous et remettre en vigueur la loi Gayssot obligeant les communes ayant moins de 20% de logements sociaux à en construire
promouvoir un habitat diversifié et adapté aux modes de vie contemporains afin de permettre à chacun d'accéder à un logement de qualité de son choix, sans conditions de ressources
baisser les loyers pour les locataires et le coût des emprunts pour les accédants à la propriété sociale
multiplier les logements réservés aux urgences (femmes battues, sans abris, accidents de la vie, sans papiers, demandeurs d'asile, gens du voyage, …)
entretenir, rénover, réhabiliter le patrimoine et améliorer le cadre de vie
accompagner de façon efficace et rapide l'éradication de l'habitat insalubre,
aider à la résolution du problème des logements étudiants, en construisant et en se portant garant de caution pour l'accès à d'autres secteurs
aider à la mise en place des Sociétés Coopératives d'intérêt Collectif dans l'habitat (SCIC immobilières), en participant à leur financement.
de débloquer des moyens nécessaires pour la promotion de la Haute Qualité Environnementale (HQE) dans les constructions.

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4-4 Mieux se construire


4-4-1 Développer une économie solidaire au service de toute la diversité des activités
Nous nous inscrivons dans une logique de développement durable articulant croissance économique, respect de l'environnement, et progrès social.

Un développement riche en emplois et respectueux de notre cadre de vie et de notre environnement passe essentiellement par l'exercice de nouveaux droits pour les citoyens et les salariés ainsi que par un nouveau rôle des banques et du crédit. Elle passe aussi par une meilleure réponse aux besoins les plus diversifiés, l'augmentation du pouvoir d'achat des salaires, des revenus, et des pensions, et de nouveaux moyens donnés aux collectivités territoriales qui sont les premiers investisseurs publics, à partir d'une réforme de la fiscalité incluant la taxation des actifs financiers.

La région doit jouer un le rôle stratégique en matière de développement économique en :
prenant en compte toute la diversité des différents secteurs économiques qui contribuent au dynamisme de la région et à l'amélioration de vie de nos concitoyens : activités agricoles, artisanat et commerces, activités de services, métiers d'arts, de culture et de création, activités intellectuelles et de recherche, activités de conception et de production industrielles, etc.
aidant à la reconnaissance des choix des modes d'activité de chacun, et à une meilleure garantie collective de toute la diversité des formes du travail qui ne rentrent pas dans le cadre du salariat traditionnel pour lutter contre toutes les précarités
s'engageant à agir de façon exemplaire pour le mieux disant social dans les marchés publics
par l'extension des droits sociaux y compris pour les TPE/TPI
par la valorisation des critères de développement durable et de l'économie solidaire
Il est temps de stopper la désindustrialisation de notre région, de suspendre les plans de licenciements et de refuser les délocalisations pour d'autres solutions favorables à l'emploi et à la promotion du territoire
Nous proposons la mise en place d'un " Contrat de Qualité Sociale ", entre les Entreprises et la Région qui conditionnera les aides régionales et l'éligibilité aux appels d'offres. Bien entendu, pour nous, aucune aide ne peut être accordée à des entreprises qui multiplient les plans sociaux et les diverses formes de précarité, alors qu'elles font des bénéfices confortables !

Ce Contrat, nécessairement co-signé par la " représentation sociale " de l'entreprise à l'issue d'une co-élaboration paritaire interne garantira nécessairement :

L'existence d'une représentation démocratique des salarié-es pour assurer le respect, l'extension et la consolidation des garanties individuelles et collectives, la prévention et protection contre les licenciements,
Des postes de travail ménagés pour les travailleurs handicapés, à hauteur des nécessités régionales (6%), négociés avec la représentation sociale,
Une contribution de l'entreprise aux transports collectifs des salariés au plafond légal,
Des sous-traitants de l'entreprise, eux-mêmes signataires d'un Contrat de Qualité Sociale,
Une contribution au logement social sans seuil d'effectif,
Un volet d'ouverture aux pratiques du co-développement économique nord-sud,
Le pouvoir de contrôle exécutoire du Contrat auprès de l'entreprise, par la représentation sociale, avec capacité d'intervention administrative et juridique.

La région pourrait prendre l'initiative d'une conférence régionale sur l'industrie et les services en rassemblant chercheurs, ingénieurs, universitaires, syndicalistes, salariés, chômeurs, mouvement associatif et directions, afin d'avoir une réflexion prospective sur le développement des filières industrielles et de services de l'Ile-de-France et des besoins de formation qui en découleraient. Cette conférence régionale aurait compétence pour évaluer les besoins de création, de conversion et de consolidation d'emplois et les mises en formation nécessaires dans le but d'élaborer chaque année des objectifs chiffrés et révisables en vue de faire diminuer en pratique et de façon contrôlable le taux de chômage et la précarité en Ile de France.

Ces objectifs permettraient au Conseil régional d'engager toutes les actions nécessaires pour que les grands groupes et leurs filiales installées en Ile de France assument une responsabilité sociale, territoriale et environnementale. Ils permettraient aussi au Conseil régional de négocier avec l'Etat pour qu'il accepte d'engager une révision de tous les dispositifs d'aides à l'emploi et aux entreprises après en avoir fait évaluer l'efficacité sociale pour les Franciliens dans la région.

Seraient concernées les grandes filières économiques franciliennes : aéronautique, automobile, ferroviaire, énergie, biotechnologie, chimie fine, pharmacie et santé, télécoms, recherche, agroalimentaire, mode, tourisme, domaine de l'image, informatique, culture, services à la personne. Il s'agirait, ce faisant, d'établir les responsabilités sociales, environnementales et territoriales des grands groupes et de leurs filiales installés en Ile de France et d'établir une gestion prévisionnelle Formation Emplois Compétences,

Les besoins de création d'emplois qualifiés sont criants dans de nombreux secteurs publics et privés de notre région : dans la santé, dans les collectivités locales et territoriales, dans les transports publics, éducation. La réponse à des besoins non satisfaits aujourd'hui est une de nos priorités. Elle serait créatrice d'emplois qualifiés (par exemple dans les domaines de l'accueil collectif des jeunes enfants ou de l'allongement de l'espérance de vie) tout comme un soutien actif à l'économie sociale et solidaire.

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4-4-2 Sécurité de l' emploi, de la formation et du revenu
Nous proposons d'avancer dans la construction d'un système de sécurité d'emploi, de formation, et de revenu.

Il s'agît d'instaurer au plan national, le droit pour chacun d'alterner en toute sécurité, tout au long de la vie, un emploi stable choisi et correctement rémunéré et une formation choisie pour un meilleur emploi avec un revenu et des droits garantis. Afin d'aller dans ce sens nous proposons un fonds national décentralisé pour sécuriser l'emploi et la formation. Nous verrons comment, en concertation avec les organisations et institutions concernées, renforcer les diverses composantes des services publics de l'emploi, de la formation, de l'insertion
Nous pensons nécessaire tout à la fois de maîtriser les mutations technologiques, de lutter contre la déqualification et la précarisation de l'emploi, de maintenir à taux plein le revenu des salariés confrontés aux mutations de l'emploi et de favoriser le retour ou l'accès à l'emploi par la formation des chômeurs.
Nous proposons que soit institué un Fonds régional pour l'emploi, la formation, les nouvelles technologies.
Ce Fonds contribuerait à une vive expansion de l'emploi qualifié et des efforts de formation favorisant en toute sécurité, tout au long de la vie de chacun-e, des alternances entre l'emploi et la formation pour accéder de meilleurs emplois choisis.

Ce Fonds serait alimenté par des contributions des entreprises, par les aides des régions, par l'argent de l'Etat qui sert aujourd'hui à exonérer les entreprises des cotisations sociales patronales. Il permettrait de solliciter le crédit des banques afin de favoriser les investissements les plus créateurs d'emplois et de pénaliser les opérations financières : plus les investissements programmeraient des emplois, des dépenses de formation, de recherche, plus les taux d'intérêt des crédits nécessaires pour les financer seraient abaissés, une partie des intérêts étant ainsi pris en charge par le fonds sous forme de " bonification ".
La gestion de ce Fonds serait ouverte à l'intervention de l'ensemble des acteurs concernés (les salariés, les syndicats, les Comités d'entreprise, le mouvement associatif, les élus, les employeurs, les représentants des banques, des pouvoirs publics) avec la possibilité de contre-propositions de la part des salariés et de leurs représentants, des citoyens et de leurs élus.
Dans l'immédiat, nous examinerons de quelle manière la politique régionale
Peut s'opposer à la disparition quasi totale des moyens de vivre de centaines de milliers de chômeurs et précaires par la suppression de leurs allocations
Peut contrer la mise en place de mesures telles le RMA qui sont destructrices des garanties de tous les salariés et des chômeurs en particulier.

4-5 Se réaliser pleinement

4-5-1 Culture

Une des grandes questions à laquelle nous sommes confrontés est celle de la connaissance, de la culture et de l'accès aux arts. Nous proposons de travailler au développement de la vie culturelle de notre région en :
créant un centre régional du livre et de la lecture,
facilitant la venue d'artistes et d'écrivains dans les lycées,
adaptant et augmentant les aides que nous apportons aux ateliers d'artistes,
mettant en place un conseil du développement culturel chargé du développement de la création dans toute sa diversité et du rapprochement entre les artistes, les publics et les habitants.
Nous voulons une intervention publique forte autour du développement culturel.
La Région peut y contribuer à deux conditions :
 Ne pas permettre le désengagement de l'Etat. A ce propos, la proposition " d'expérimentation " de gestion régionale des crédits consacrés à la création n'est pas acceptable. Il est nécessaire de proposer des structures de gestion de l'effort culturel permettant la mutualisation des crédits publics.
Promouvoir l'indépendance des créateurs et la participation des publics et des habitants. La " tutelle " de l'Etat ne doit pas être remplacée par une autre " tutelle " territoriale. Il faut donc développer la démocratie. Les crédits publics devraient être décidés et leur utilisation contrôlée à posteriori par des organismes rassemblant avec l'Etat et les élus locaux, des professionnels de la culture (représentation syndicale et création) les représentants des publics et des citoyens.

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4-5-2 Education

Une politique régionale doit être renforcée pour contribuer à la gratuité de l'enseignement, à la qualité de l'accueil, à la réussite scolaire et aux échanges internationaux entre étudiants.
Nous voulons créer un observatoire régional des inégalités scolaires pour partager les informations entre l'Etat, les élus, les personnels, les enseignants, les parents, les syndicats, les associations et nous donner les moyens de combattre ces inégalités en contribuant à l'école de la réussite pour tous.
La réalisation du lycée du 21ème siècle doit répondre aux besoins exprimés par la communauté scolaire en adoptant une conception nouvelle de l'établissement, de son fonctionnement et du rôle de chacun de ses acteurs. Dans cet esprit, il convient de réaliser les lieux de vie et d'internat nécessaires dans ces établissements ; de poursuivre dans le sens de la gratuité des manuels scolaires et des supports pédagogiques " consommables " pour tous les lycées publics et privés ; d'accélérer la mise en réseau informatique des établissements en demandant à l'état la création des postes nécessaires à la gestion de ce parc.
Nous pensons indispensable, dans le cadre de la poursuite de la rénovation des lycées et des créations de lycées nécessaires, d'entamer un plan régional de création et d'aménagement des installations pour la pratique de l'éducation physique et sportive dans tous les lycées.
Enfin, pour que chaque jeune puisse construire son projet professionnel, nous jouerons un rôle dynamique dans la mise en place d'une carte des formations. ,
Le mouvement social de mai et juin a constitué un moment important. Il a porté une exigence forte de réussite pour tous, en affirmant : "Dans tous les quartiers, dans toutes les régions, une seule et même éducation". L'éducation doit rester nationale. Dans ce cadre, une politique régionale pourrait contribuer à la gratuité de l'enseignement, à la réussite scolaire, à la démocratisation de l'école et de l'université. Les échanges internationaux entre étudiants doivent être favorisés.
Au plan régional, nous proposons :
Les menaces concernant la "décentralisation" des Conseillers d'Orientation Psychologues et des assistantes sociales, ont été pour l'instant écartées. Par contre, le gouvernement persiste à vouloir décentraliser les personnels de service de l'Education Nationale, (les TOS qui sont 91 000 en France et 16 000 en Ile de France) et les médecins scolaires. Nous nous opposons à ces mesures. Il faut également maintenir et renforcer le rôle des centres d'information et d'orientation scolaires (CIO et CIO départementaux) au sein des établissements scolaires.
La politique régionale qui compte des avancées sociales significatives (carte ImaginR, quotient familial pour la restauration scolaire) doit être renforcée pour contribuer à la gratuité de l'enseignement, par une prise en charge globale des dépenses d'éducation et de formation en partenariat avec l'Etat.
L'école est obligatoire pour tous les jeunes jusqu'à 16 ans et pourtant les inégalités sociales et territoriales face à l'école demeurent, comme avant. Nous voulons créer un observatoire régional des inégalités scolaires pour partager les informations entre l'Etat, les enseignants, les parents, les élus, les personnels, les syndicats, les associations et nous donner les moyens de combattre ces inégalités en contribuant à l'école de la réussite pour tous.
15 000 jeunes Franciliens sortent chaque année du système scolaire sans diplômes.
Pour que chaque jeune puisse construire son projet professionnel, la région doit :
      jouer un rôle dynamique dans la mise en place d'une carte des formations pour un tissu plus dense et mieux réparti de l'offre de formation dans les huit départements.
       favoriser la poursuite des études (aides, mises à niveau, passerelles entre filières) en particulier pour les bacs pro.
     Favoriser la mise en synergie de tous les acteurs de la formation professionnelle ;
     nscrire dans une démarche de mission régionale de la formation et de l'emploi, en liaison avec tous les acteurs du monde de l'économie, direction d'entreprises, comités d'entreprises et organisations de salariés, collectivités territoriales, la nécessité d'une évaluation permanente des besoins, des actions de formations et de leur contenu, de la validation des acquis obtenus et des offres d'emplois qui peuvent en découler.

Dans cet objectif, notamment, les éléments recueillis par l'observatoire contre les inégalités à l'école et ceux avancés par la conférence régionale sur l'industrie et les services (voir chapitre 3) permettront de peser sur le schéma régional des formations (Etat/Région) en desserrant la pression du MEDEF et ses exigences de formations courtes et à court terme

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4-5-3-Recherche

En s'appuyant sur le conseil consultatif régional de la recherche (CCRRESTI), il faut d'un même mouvement, contribuer au développement de la recherche fondamentale, de l'innovation et constituer des pôles mixtes à prédominance publique et sociale avec le privé permettant de maintenir et développer toutes les formes de recherches (en particulier préserver le site de recherche pharmaceutique d'Aventis à Romainville).

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.4-5-4 Sport

Tout en poursuivant le soutien au mouvement sportif régional sous la forme de conventions d'objectifs, la Région pourrait notamment développer sa politique dans deux directions :
tout d'abord, elle pourrait engager une concertation avec les Conseils généraux pour mutualiser des fonds qui permettraient de financer des "chèques transports jeunes" destinés à rembourser les bénévoles qui accompagnent des jeunes sur les lieux de compétition avec leur propre voitures pour l'ensemble des compétitions sportives, régionales mais aussi départementales.
ensuite, elle devrait promotionner les pratiques sportives dans l'ensemble des dispositions concernant la "politique de la ville".
Le sport est un vecteur d'insertion reconnu qu'il faut développer en liaison étroite avec le mouvement sportif lui-même puisque les clubs sont des lieux éducatifs sans équivalents. Une politique d'insertion par le sport doit donc aider à la fois les communes et les clubs sportifs par la réalisation d'équipements permettant d'accueillir plus de jeunes et par un effort important de formation de nouveaux éducateurs. Les villes butent sur le coût de rénovation ou de construction des équipements sportifs.
La Région pourrait financer à 100% des équipements nouveaux (hors piscines et patinoires dont le financement peut être envisagé dans le cadre du droit commun régional et dans le cadre intercommunal) dans tous les sites "politique de la ville". Une mutualisation des crédits avec certaines initiatives de fédération sportive est envisageable (fonds Sastre pour le Foot par exemple).
Nous souhaitons ainsi faire du sport, un instrument déterminant de la politique d'insertion et du développement de la personnalité des jeunes.

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4-5-5 Santé

La canicule de l'été 2003 a mis en évidence les dégâts occasionnés par la politique de compression des dépenses publiques dans les domaines de la santé et de la solidarité. Cette politique menée depuis des années a détérioré profondément l'hôpital qui est le cœur même de notre système de santé et plus largement l'ensemble de la chaîne de santé.

Les projets gouvernementaux à venir sont pires encore. Le budget 2004 confirme les restrictions budgétaires et les premières ordonnances du " plan hôpital 2007 " expriment la volonté de mettre en concurrence le public et le privé, les hôpitaux entre eux et les services entre eux. La marchandisation de la santé est en route.

C'est cette logique qu'il faut inverser. La santé doit être un droit pour tous. Elle ne souffre pas de trop de dépenses mais de pas assez de recettes.

L'Etat a la responsabilité principale de répondre au besoin de santé. La Région peut contribuer à cette démarche en s'appuyant en particulier sur les missions d'observation, d'étude et d'analyse de l'observatoire régional de santé.

Au plan régional nous proposons :
Un moratoire sur la restructuration de l'APHP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) et sur toute restructuration conduisant à la fermeture de lits et de services, pour débattre avec l'ensemble des intéressés de l'avenir des hôpitaux.
Une contribution active de la Région à un plan d'urgence pour l'embauche et la formation de toutes les professions hospitalières (infirmières, aides soignantes, sages-femmes..) : réouverture des écoles fermées, paiement des études avec contrat dans le service public, revalorisation du métier, aide à l'accès au logement.
D'organiser les Etats Généraux régionaux de la Santé en 2004
D'engager une réflexion sur l'aide que pourrait apporter le Conseil Régional aux Maisons Médicales et à tous les lieux d'accès aux soins en matière d'investissement, étant entendu que le fonctionnement de ces établissements, doit rester un financement par les cotisations sociales En matière de santé au féminin, le rôle des centres de santé de proximitédans le dépistage du cancer du sein, de prévention de la maternité, de contraception et d'IVG doit être soutenu.
D'engager une politique de prévention dans les établissements scolaires les entreprises et le quartiers tout en refusant la " décentralisation " des médecins scolaires.
D'amplifier et accélérer le dépistage des logements plombés.

Au plan national, avec les parlementaires communistes républicains et citoyens, nous agirons pour :
La suppression des ARH et l'installation d'une Agence Régionale de la Santé (ARS) comprenant aux côtés de l'Etat et de l'assurance maladie, les représentants des assurés sociaux, les mutuelles, des associations de malades, des professionnels de la santé, des experts, des élus. Elle aurait pour mission d'organiser l'analyse des besoins, de déterminer les priorités régionales et d'élaborer un schéma régional d'organisation sanitaire (SROS) dont les élus locaux sont aujourd'hui exclus.
Le plan d'urgence pour l'embauche et la formation de toutes les professions hospitalières évoqués auparavant et la suppression du numerus clausus qui limite le nombre de médecins. Ce sont 40000 emplois paramédicaux par an pendant 5 ans qu'il faut créer au plan national pour répondre à tous les besoins actuels.
Le retrait du plan hôpital 2007 de M. Mattéi et la réalisation à la place d'une grande réforme de l'hôpital public et de la sécurité sociale garantissant des moyens à la hauteur des besoins d'aujourd'hui : suppression des taxes et impôts que l'état prélève sur les hôpitaux (TVA, taxes sur les salaires…) pour financer les créations d'emplois nécessaires ; retour aux emprunts à taux 0 garanti par l'Etat pour développer l'investissement
pour le financement de la Sécu : instaurer une cotisation sur les revenus des placements financiers des entreprises, des secteurs bancaires et financiers ; réformer le mode de calcul des cotisations sociales en prenant en compte, dans la valeur ajoutée, la part de la masse salariale pour favoriser l'emploi.

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4-5-7. Alimentation

Dans leur vie quotidienne, les Franciliens sont sensibles et attentifs à la qualité de leur alimentation. Ils supportent de moins en moins la " mal bouffe " liée à la disparition d'une agriculture de qualité et à la domination des grandes sociétés agroalimentaires.

Plusieurs axes d'action devraient être mis en œuvre :
Que le nouveau schéma directeur pour l'Ile de France (SDRIF) inscrive la préservation des espaces agricoles dans ses actes,
Inscrire le MIN de Rungis (Marché d'intérêt régional) dans ses priorités en valorisant les métiers de bouche et en intervenant pour obtenir des moyens pour les contrôles sanitaires.
Considérer l'agriculture comme un axe à part entière de la politique économique de la région, encourager le maintien d'une agriculture de qualité et les circuits de commerce équitable
Mettre en relation les producteurs d'une agriculture de qualité notamment franciliens et les organismes de gestion de la restauration scolaire des lycées (compétence régionale) pour une éducation au goût et des repas de qualité.

Concernant les OGM, le principe de précaution est central. Nous demandons un moratoire international sur la culture commerciale des OGM et un encadrement sécurisé pour la recherche, notamment au niveau de l'impact santé. Au regard des objectifs avancés (lutte contre la faim…), l'introduction des OGM dans l'alimentation est plus que discutable. De plus, ils créent une dépendance des agriculteurs envers les multinationales détentrices des brevets, la réutilisation des semences étant impossible ou interdite. Nous sommes contre le brevetage du vivant. La région pourrait être à l'initiative d'un grand débat public et citoyen sur les biotechnologies.

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4-5-8. Commerces

Le commerce de bonne qualité et le choix commercial font partie des conditions d'une bonne qualité de vie.

La région devra impulser:
une réorientation des schémas départementaux de commerce, afin de maîtriser davantage encore
l'expansion des grandes concentrations commerciales, tout particulièrement des hypermarchés,
leur insertion dans leur environnement à travers de véritables projets d'aménagement global
une aide conséquente au développement du commerce de proximité, en favorisant des circuits d'achats de qualité, des locaux adaptés et pas chers, ainsi que par une politique d'apprentissage pour préparer la relève,
un véritable plan de développement du commerce équitable en :
      privilégiant les critères de commerce équitable pour ses marchés internes,
      aidant la connaissance et la promotion des objectifs et pratiques du commerce équitable

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4-5-9 Tourisme et loisirs

La région Ile-de-France est la première région touristique en France et en Europe. Une bonne part de son rayonnement tient de cela. La politique régionale d'initiative et d'aide doit viser à développer et orienter le tourisme vers une appropriation des sites et des lieux au détriment de son aspect purement marchand et consumériste, destructrice de la vie locale.

Nous sommes contre la muséification de la ville et la transformation des territoires en centres de loisirs permanents au détriment de la vie et des activités de leurs habitants.

Les loisirs prennent une part de plus en plus prépondérante dans la vie quotidienne de nos concitoyens.

Nous agirons pour des loisirs :
de qualité, comme une dimension essentielle de la réalisation de soi et de la relation aux autres
accessibles à tous
mieux répartis à travers le territoire et mieux intégrés dans des aménagements locaux

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