ASSURÉS SOCIAUX
la ponction de Douste-Blazy


Le ministre de la Santé, M. Douste-Blazy, vient de dévoiler une partie de sa réforme.
La note va être salée pour les assurés sociaux et les retraités
:
forfait d'un euro par consultation
hausse du forfait hospitalier: il a augmenté cette année de 10,67 euros à 13 euros, et passerait à 16 euros en 2007
augmentation de 0,4 % de la CSG pour les retraites imposables.
La logique commune au Medef et au gouvernement Raffarin est toujours la même: prendre dans la poche des salariés, des retraités, des chômeurs, dédouaner les entreprises, la bourse, les actionnaires de toute responsabilité, de toute contribution conséquente.

Des mesures injustes et inefficaces
C'est une politique dangereuse car injuste. Le nombre de ceux qui renoncent à se soigner pour raisons financières va encore augmenter. Les inégalités en matière de santé vont se creuser.
La baisse du pouvoir d'achat des salaires, et particulièrement celui des retraites, va se poursuivre, empêchant toute relance économique: inefficace. Aucun problème rencontré par notre système de santé ne va être résolu: pénurie du personnel soignant, moyens insuffisants pour l'hôpital public, course au profit des laboratoires pharmaceutiques…
Les mesures de financements proposées sont loin d'être à la hauteur des enjeux et ne permettront ni de diminuer les dépenses de santé, ni de résoudre le déficit: hypocrite.
Le ministre n'annonce pas clairement ses intentions de privatisation de la protection sociale. Peut-être attend-il les élections européennes, de peur d'une nouvelle sanction populaire. Il prépare en douce, notamment par le biais des déremboursements, une place de plus en plus grande des assurances privées.
En tout cas, ce projet a tout pour séduire le Medef.

Une grande réforme nécessaire
Une grande réforme progressiste s'impose, qui aurait pour objectif: une grande politique de prévention, d'aller vers l'accès gratuit des soins pour tous, de donner les moyens humains et financiers nécessaires au développement de l'hôpital public, le contrôle public et citoyen du médicament mettant ainsi en cause la logique financière des grands laboratoires pharmaceutiques.
Une telle ambition nécessite une grande réforme de la Sécu fondée sur la solidarité:
une réforme démocratique, qui rende la Sécu aux assurés sociaux par l'élection immédiate des administrateurs des caisses;
une réforme financière qui assure des financements durables.


Urgence d'un grand mouvement populaire
Les projets du Medef et du gouvernement sont extrêmement dangereux. Seule une grande mobilisation populaire peut les faire reculer. Ce rassemblement est en construction. Les comités "Touche pas à ma Sécu !" se multiplient. Des centaines d'initiatives ont lieu dans tout le pays.
La journée d'action du 5 juin pour défendre la Sécu, proposée par la CGT, la FSU, l'UNSA, sera décisive.
Les communistes appellent toutes celles et tous ceux qui veulent défendre la Sécurité sociale solidaire à contribuer à la réussite de cette mobilisation.
Les communistes demandent le report à l'automne du débat parlementaire. Les enjeux sont considérables. La réforme de la Sécu ne peut être discuté en catimini au Parlement au mois de juillet, au moment où les Français s'apprêtent à partir en vacances. Un débat national s'impose. C'est pourquoi nous proposons la tenue d'états généraux à l'automne, suivis d'un débat au Parlement.

Les propositions des communistes
Une mesure immédiate pour combler le déficit: relever les cotisations patronales
. Depuis des années, nous versons toujours plus et les entreprises toujours moins. C'est un échec: le chômage grimpe et la Sécu est en crise.


Des financements durables:
en développant l'emploi, avec une modulation des cotisations patronales permettant de faire la différence entre les entreprises qui embauchent et celles qui spéculent; 100 000 embauches, c'est 1,3 milliards d'euros par an;
en augmentant les salaires; 1 % d'augmentation des salaires, c'est 2,5 milliards d'euros
en taxant les revenus financiers - 165 milliards d'euros en 2002 ! - au même niveau que les salaires: cela rapporterait 20 milliards d'euros par an.

 

Pour signer la Pétition : ici

 

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