Il ne s’agit
ici que de prendre acte du rapport présenté au comité
du Sedif. Un rapport très complet et détaillé
sur l’ensemble des prestations du syndicat et sur les coûts
de chacune de ces activités. Cet effort de lisibilité
et de transparence ne permet toutefois pas d’aborder quelques
questions pourtant essentielles pour les usagers du Sedif (4 millions
d’habitants) et pour l’avenir de la distribution de
l’eau en région parisienne.
- le contrat
qui lie le syndicat à Véolia prend fin dans 2 ans.
Pourquoi ne pas évoquer la possibilité d’un
changement de gestion, comme de nombreuses collectivités
en France en ont décidé. Quelle implication des
élus dans cette période, quel débat public
proposez-vous d’initier avec les usagers, pour leur donner
tous les éléments du débat et aboutir à
une décision motivée par l’ensemble des acteurs
concernés ?
- comment expliquez-vous une différence de coût si
grande avec d’autres syndicats des eaux, y compris celui
de Paris ?
- le rapport ne mentionne pas, à ma connaissance, la rémunération
du contractant, en l’occurrence Véolia. Or il semble
bien que la réduction de ses marges serait un élément
déterminant de la réduction du coût de l’eau
pour les usagers du Sedif.
Sans prendre
les études de Que Choisir pour argent comptant, on ne saurait
faire comme si elles n’existaient pas, d’autant qu’elles
sont largement étayées et qu’elles prennent
en compte aujourd’hui des données plus précises.
Leur affirmation selon laquelle « plus de 90 millions d’euros
peuvent être économisés sur les seules dépenses
qui concernent l’activité du présent régisseur
» ne peut être prise à la légère.
Il me semble
que si l’accès à l’eau est un droit,
un bien universel, seule une gestion entièrement publique
peut le garantir. D’autant que le Sedif est un syndicat
très important, qui a la capacité d’une gestion
directe d’une telle activité. Faut-il recomposer
le périmètre du Sedif, ce n’est pas à
moi d’en décider. Mais en tout état de cause,
le débat sur le mode de gestion ne saurait rester l’apanage
de quelques-uns.
La concertation
avec les usagers devrait d’ailleurs se faire tout au long
du contrat, à la fois sur les questions de qualité,
de coût et de mode de gestion.