Conseil municipal du jeudi 2 octobre 2008

Délibération N°2

Présentation du rapport d’activité 2007 du Syndicat des eaux d’Ile de France (SEDIF) et du rapport annuel sur le prix et la qualité du service public de l’eau potable

 

Il ne s’agit ici que de prendre acte du rapport présenté au comité du Sedif. Un rapport très complet et détaillé sur l’ensemble des prestations du syndicat et sur les coûts de chacune de ces activités. Cet effort de lisibilité et de transparence ne permet toutefois pas d’aborder quelques questions pourtant essentielles pour les usagers du Sedif (4 millions d’habitants) et pour l’avenir de la distribution de l’eau en région parisienne.

- le contrat qui lie le syndicat à Véolia prend fin dans 2 ans. Pourquoi ne pas évoquer la possibilité d’un changement de gestion, comme de nombreuses collectivités en France en ont décidé. Quelle implication des élus dans cette période, quel débat public proposez-vous d’initier avec les usagers, pour leur donner tous les éléments du débat et aboutir à une décision motivée par l’ensemble des acteurs concernés ?
- comment expliquez-vous une différence de coût si grande avec d’autres syndicats des eaux, y compris celui de Paris ?
- le rapport ne mentionne pas, à ma connaissance, la rémunération du contractant, en l’occurrence Véolia. Or il semble bien que la réduction de ses marges serait un élément déterminant de la réduction du coût de l’eau pour les usagers du Sedif.

Sans prendre les études de Que Choisir pour argent comptant, on ne saurait faire comme si elles n’existaient pas, d’autant qu’elles sont largement étayées et qu’elles prennent en compte aujourd’hui des données plus précises. Leur affirmation selon laquelle « plus de 90 millions d’euros peuvent être économisés sur les seules dépenses qui concernent l’activité du présent régisseur » ne peut être prise à la légère.

Il me semble que si l’accès à l’eau est un droit, un bien universel, seule une gestion entièrement publique peut le garantir. D’autant que le Sedif est un syndicat très important, qui a la capacité d’une gestion directe d’une telle activité. Faut-il recomposer le périmètre du Sedif, ce n’est pas à moi d’en décider. Mais en tout état de cause, le débat sur le mode de gestion ne saurait rester l’apanage de quelques-uns.

La concertation avec les usagers devrait d’ailleurs se faire tout au long du contrat, à la fois sur les questions de qualité, de coût et de mode de gestion.