GRAND PARIS  

 

 

Ce mercredi 21 juillet, André Santini a été élu à la tête de la Société du Grand Paris (SGP), en dépit des protestations des élus locaux.  

Cette élection est une très mauvaise nouvelle et n’a d’élection que le nom. En vérité, il s’agit d’un coup de force de l’Etat contre les élus franciliens. Nicolas Sarkozy voulait André Santini à la tête de la SGP : pour cela, il a fait aménager la loi (par un amendement présenté au Sénat repoussant l’âge limite du capitaine à 70 ans au lieu de 65), il a fait nommer par décret le député d’Issy-les-Moulineaux au Conseil de Surveillance et il a fait voter les représentants de l’Etat contre les élus locaux. Ce dont il rêvait à l’EPAD pour son fils, il le fait à la SGP pour l’un de ses alliés. 

Plus grave, cette élection entretient l’idée de cour et le copinage au sein des institutions républicaines. D’un coup de force, il en fait deux, puisqu’à l’Assemblée Nationale, en echange, André Santini laisse son fauteuil au fidèle Frédéric Lefebvre. Les intérêts des Isséens et des Franciliens n'ont manifestement rien à voir avec cette nomination.

(André Santini, maire, conseiller régional, président du Sedif et de l’agence de bassin Seine-Normandie, vice-président de la nouvelle communauté d’agglo GPSO, ancien ministre, toujours mis en examen dans l'affaire Hamon de l'Ile Saint Germain, 70 ans, cumule ces nombreuses fonctions avec la présidence de la nouvelle Société du Grand Paris. N’en jetez plus ! Quelle conception de la démocratie et du partage des pouvoirs !)

(NDLR: Depuis la redaction de cet article, André Santini a démissionné, comme la loi l'oblige, d'un de ses 3 mandats d'élu . Comme en 2004, il a choisi de démissionner de son mandat de conseiller régional. Cependant il continu de cumuler tous les autres mandats)


 

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