Après
le bétonnage systématique des bords de Seine, le Maire s'attaque
au Fort d'Issy. Dernier grand espace libre de toute spéculation
immobilière,
Il envisage de réaliser un millier de logements de standing.
Naturellement, pour faire bonne figure, quelques logements sociaux sont
prévus.
Ainsi, la politique de la table rase se poursuit. Les 80 familles d'un
immeuble riverain sont mêmes priées de déguerpir pour
faire place nette. Priorité à la valeur ajoutée des
promoteurs.
Et naturellement, comme le Maire ne peut ignorer que circuler à
Issy est devenu un ENFER, des ingénieurs ont imaginé un
téléphérique. Cette solution, très séduisante
sur le papier, ne résoudra rien : au bout des travaux, c'est encore
plus de pollutions et de nuisances qui attendent les habitants des Hauts
d'Issy. Leur tranquillité ne pèse pas lourd face aux bilans
comptables des majors du BTP.
Reste la faisabilité de ce projet : des milliers d'obus datant
des combats de la Commune de Paris, non explosés, sont enterrés
à quelques mètres sous le sol. Combien de familles du quartier
faudra t-il évacuer pour assurer leur sécurité et
pendant combien de jours ?
Tout cela est démesuré, pharaonique. Si l'armée tient
absolument à partir, réalisons un grand espace vert et les
logements sociaux qui manquent à Issy. Un peu d'espace pour respirer
et vivre, est-ce trop demander ?
Janvier
2006
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