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Silence, on casse ! Ce vendredi 28 novembre, les conseillers régionaux communistes se sont rendus en délégation devant le siège de l'AP/HP, avenue Victoria, pour soutenir les personnels de l'assistance publique. Ces derniers manifestent contre l'application du plan hôpital 2007 dont l'objectif, clairement avoué, est de transformer l'hôpital public en entreprise avec les mêmes règles de gestion : mise en concurrence ouverte entre public et privé, mise en compétition des établissements entre eux, avec comme corollaire la sélection des risques et des patients. L'Assistance Publique a été choisie pour montrer la voie ! 240 millions d'euros d'économie en 4 ans sur le budget de l'Assistance Publique, c'est le prix à payer pour éponger le " déficit " ! Avec cette marchandisation de la santé, ce sont des disparitions de services et d'hôpitaux qui se dessinent alors que la situation sanitaire en IIe-de-France est dramatique. La catastrophe sanitaire de cet été a pourtant montré de manière dramatique que la proximité de l'offre de soins restait essentielle pour que tous puissent se soigner, et en particulier les plus fragiles et les plus démunis. Pour une meilleure prévention et efficacité, la sécurité sanitaire passe par le maintien de lits d'hospitalisation de proximité et, de manière prioritaire, du nombre de professionnels de santé, médecins, soignants, autour des malades et des personnels techniques et administratifs dans les structures. Aujourd'hui, cette sécurité est remise en cause, dans les hôpitaux publics d'Ile-de-France, et jusqu'aux cliniques privées. Pour les communistes, le service public a besoin de se développer pour être en capacité de répondre aux besoins actuels et à venir. Nous réclamons l'organisation d'un réel débat démocratique pour construire un projet alternatif pour l'AP/HP basé sur les besoins de la population et non sur des objectifs de réduction des dépenses publiques. La santé ne souffre pas de trop de dépenses, mais de recettes insuffisantes. Pour combattre la marchandisation de la santé nous proposons, à l'occasion du débat budgétaire régional des 18 et 19 décembre prochain : - d'organiser des Etats Généraux de la santé en 2004. - de contribuer activement à l'élaboration d'un plan d'urgence pour le recrutement et la formation de toutes les professions hospitalières (infirmières, aides soignantes, sages-femmes) : réouverture des écoles fermées, paiement des études avec contrat dans le service public, revalorisation du métier, aide à l'accès au logement, en permettant que les efforts de la région contribuent à être un levier afin que l'Etat ne se désengage pas. |