Laurent
Wauquiez qui ne doit pas savoir ce qui signifie perdre son emploi
et devoir survivre avec 460 euros par mois propose
de "plafonner le cumul de tous les minima sociaux" et
faire travailler gratuitement, 5 heures par semaine, celles et ceux
qui se trouvent exclus du marché du travail.
Au moment même où le gouvernement peaufine sa réforme de l'ISF dont
1 900 foyers sortiront grands bénéficiaires avec un gain de 300
millions d'euros, le ministre n'affiche d'ambitions sociales
que pour les priviligiés, actionnaires, rentiers et très hauts revenus.
La crise financière et la politique de Nicolas Sarkozy aux ordres
des directives de l'Europe libérale ont cassé des centaines de milliers
d'emplois et quand la situation exige d'augmenter significativement
les salaires - et les minimas sociaux -, de créer des emplois stables,
ce gouvernement cherche à opposer les travailleurs sans emploi aux
travailleurs précaires et les travailleurs français aux travailleurs
étrangers, en suggérant de priver de protection sociale pendant
5 ans les travailleurs immigrés légaux.
Cette dernière "proposition" est aussi illégitime que
scandaleuse et n'est rien d'autre qu'une incitation au travail non
déclaré dont les premières victimes seront tous les travailleurs.
Ce qu'il faut plafonner sont les très hauts revenus et les
revenus du capital.
Le PCF propose :
- l'augmentation immédiate du SMIC à 1600 euros bruts et l'augmentation
significative des salaires et minima sociaux, d'abord en diminuant
drastiquement la part des profits des entreprises qui est aujourd'hui
captée par la finance,
- l'interdiction de tout licenciement aux entreprises qui distribuent
des dividendes,
- la création de nouveaux pouvoirs d'intervention pour les salariés
dans leur entreprise pour leur permettre de décider de l'utilisation
des profits dégagés par son activité,
- un changement des critères du crédit bancaire et des aides publiques
pour réorienter l'argent au service des besoins humains,
- une réforme de la fiscalité réellement progressive qui augmente
la contribution des revenus du capital et des plus hauts revenus.