ESPACE PUBLIC DE LA DEFENSE

CONSEIL GENERAL
DES HAUTS-DE-SEINE

REPUBLIQUE FRANCAISE
LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE
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SEANCE DU CONSEIL GENERAL
DU 24 OCTOBRE 2003

 

RAPPORT N° 03.239

ETUDE D'EXPERTISE POUR LE DEVENIR DES ESPACES PUBLICS DE LA DEFENSE

 

INTERVENTION DE MICHEL LAUBIER

 

 

Monsieur le Président, cher(e)s collègues,

Vous nous proposez aujourd'hui d'engager le Département dans la réalisation d'une étude sur l'avenir du site de la Défense, et sur l'avenir de sa gestion à partir de fin 2007, date à laquelle s'achèvera la mission de l'Etablissement Public d'Aménagement de la Défense.

Il est louable que l'on cherche à y voir plus clair sur ce dossier épineux. Cette préoccupation est également celle de la ville de Nanterre, ainsi que, je le sais, celle des communes de Puteaux et de Courbevoie.

Comment pourtant ne pas dénoncer l'attitude de l'Etat dans cette affaire, qui a su piocher à plusieurs reprises dans les caisses de l'EPAD !

Un Etat qui, je le rappelle, a su se montrer très autoritaire lorsqu'il s'est agi de construire à l'Ouest de Paris une cité d'affaire à vocation européenne sur des territoires habités, n'hésitant pas, notamment, à exproprier plusieurs milliers d'habitations.

Un Etat qui, 30 ans plus tard, s'est montré tout aussi brutal quand il a cherché à imposer la réalisation jusqu'à la Seine d'une " Défense bis ", sur le territoire de Nanterre, contre l'avis de ses habitants et de ses élus. Il a fallu alors une formidable mobilisation de la population de Nanterre pour imposer un aménagement à taille humaine sur ce territoire de 320 hectares.

Or, aujourd'hui, l'Etat choisit de se désengager purement et simplement, de liquider l'EPAD et de laisser aux collectivités territoriales le soin de " se débrouiller " et de reprendre la gestion très coûteuse des infrastructures et des espaces publics.

Ce n'est plus de la décentralisation, c'est un désengagement inacceptable.

Au regard de l'Histoire de ce site, l'Etat se doit de prendre les responsabilités qui sont les siennes. Quand on décide, on assume !

Que le Conseil Général soit associé à la démarche nous semble cohérent. Mais qu'il se trouve conduit à prendre à sa charge une étude sur la sortie d'une opération d'aménagement qu'il n'a pas décidé n'est pas normal, même s'il y trouve un intérêt en faisant travailler sa SEM.

Le groupe communiste s'abstiendra donc sur ce dossier.

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