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DES HAUTS-DE-SEINE LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE ____________ _________ DU 24 OCTOBRE 2003
RAPPORT N° 03.238 ACTIONS EN FAVEUR DES JEUNES ENTREPRISES
Monsieur le Président, Chers Collègues, Le groupe communiste votera ce
rapport en faveur des jeunes entreprises. J'observe que notre collègue Bary a changé de discours depuis plusieurs mois. Un discours qui ne s'est pas adapté à la réalité mais à la politique. En effet, jusqu'ici il glorifiait l'action du département sur l'emploi pour mieux vilipender celle du gouvernement quand il était de gauche ! Ce qui était de la responsabilité du gouvernement devient étrangement celui d'une conjoncture internationale ! Dans le Parisien du 24 juin dernier, vous avez fait passer un encart à l'occasion des 40 ans des Hauts-de-Seine. Sous le titre Bonne santé de l'emploi : vous écriviez : " Les Hauts de Seine restent
un territoire convoité par les entreprises à tel Comme le dirait notre collègue Bary : la conjoncture change, mais notre département ne fait pas la preuve d'une meilleure efficacité de résistance en terme de remonté du chômage ! Pour aller vite, nous payons ici comme ailleurs la politique libéral du gouvernement et les choix patronaux exclusifs en matière de rentabilité financière. Ainsi le Parisien d'hier nous annonce des licenciements ou délocalisations partout dans le département : 260 à Alstom Levallois, 169 à Aventis Antony, 100 à Canon Courbevoie, 180 à Kodak Bagneux, 130 à Débitel Chaville, 250 à Dolphin Meudon,167 à Locatel plus des délocalisations de production à la Snecma Gennevilliers. Mais ici, nous ne résistons pas, nous ne cherchons pas à modifier la situation, nous l'accompagnons. C'est cela que nous contestons dans votre politique comme dans celle du gouvernement, c'est justement la démission du politique devant les intérêts financiers. C'est même la soumission à ceux-ci. A plusieurs reprises, les élus communistes de cette assemblée sont intervenus pour que nous cherchions collectivement à jouer un rôle contre la désindustrialisation du département. Nous avons prêché dans le désert. Certains ici, comme une théorie
en vogue, pensant que la mondialisation amenait forcément
un départ des entreprises de production et qu'il nous
fallait nous concentrer sur du travail demandant beaucoup de
qualification, de savoir-faire, de technicité. Mais cela
c'est de la fuite en avant. Demain, très rapidement, le
savoir-faire, la technicité va aussi s'exporter. Comme
le soulignait un article des Echos, il n'y a aucune raison, pour
que les actionnaires qui recherchent des taux de 15% de rentabilité,
gardent une seule entreprise en France. Il faudra bien un jour
regarder cette réalité en face, pour qu'à
tous les niveaux de la société, et donc aussi au
niveau du département, des mesures, des initiatives soient
prises contre cette financiarisation croissante des entreprises. |