Subventions
aux organisations syndicales
Le jeudi 10 juillet
2003
Séance mouvementée,
jeudi 10 juillet, lors de l'examen en commission permanente du
Conseil régional d'Ile-de-France, des dotations annuelles
de soutien aux structures régionales des organisations
syndicales : la droite (UMP-UDF) et les deux groupes d'extrême
droite (FN et MNR) ont décidé de s'unir, en représailles
des mouvements sociaux, pour couper les vivres aux structures
régionales des organisations syndicales et annuler, ainsi,
le budget global de 1 081 707 euros prévus.
Ce vote s'effectuait dans le cadre d'une mise en uvre de
la loi de modernisation sociale qui autorise les régions,
qui le souhaitent, à attribuer des subventions de fonctionnement
aux structures locales des organisations syndicales représentatives.
Pour s'opposer à l'expression syndicale, la majorité
d'opposition UMP-UDF-MNR et FN n'a pas lésiné sur
les effets de manche, avec en toile de fond la crainte non dissimulée
d'une amplification des mouvements sociaux pour la prochaine
rentrée. Ce déni de démocratie
a été fustigé par les élus communistes.
Face à l'attitude de l'opposition de droite, Jean-François
Boyé estime : " oui, ce dossier est politique, car
la région a choisi, conformément à la loi,
d'aider ces structures syndicales. Cet exercice n'a rien d'obligatoire.C'est
conforme à notre démarche qui consiste, depuis
1998, à associer les syndicats sur l'ensemble des dossiers
qui les concernent. Je pense à l'agence régionale
de développement, au conseil consultatif de la jeunesse,
à l'élaboration du schéma des formations,
au plan pour l'emploi, aux états généraux
de l'emploi, initiatives ou projets co-élaborés,
amendés, réfléchis avec les syndicats. C'est
évidemment une autre culture de gestion des affaires publiques
que celle du diktat actuel du gouvernement Seillière-Raffarin
qui traite avec le même mépris que l'opposition
régionale, ces organisations qu'elles souhaiteraient plus
vassalisées et beaucoup moins combatives
".
Voici, les sommes prévues qui ne seront
pas attribuées :
Une part fixe de 50 000 euros pour chaque organisation avait
été retenue, s'y ajoutant une part variable en
fonction de leur audience régionale
C.G.T : 271 951 Euros C.F.D.T : 208 537 Euros
C.G.T - F.O : 160 976 Euros C.F.E
- C.G.C : 97 561 Euros C.F.T.C : 97 561 Euros
U.N.S.A : 81 707 Euros F.S.U:
81 707 Euros Groupe de 10: 81 707 Euros |