Mémoire isséenne et communiste


 

 

Le parti communiste a été fondé en 1920. Depuis sa création, une vie militante communiste a vu le jour à Issy-les-Moulineaux et perdure encore aujourd'hui.
Depuis plus d'un siècle maintenant, des hommes et des femmes militent pour la justice sociale et la paix.
Leurs histoires sont intimement liées à la ville et parfois même à l'histoire de la France. Militants, élus municipaux, résistants, héros ou martyrs de la Seconde guerre mondiale, cette rubrique retrace le parcours de communistes isséens afin de préserver cette mémoire collective.

 

GEORGES MARCHAIS

Né le 7 juin 1920 à La Hoguette (Calvados), mort le 16 novembre 1997 à Paris (Xe arr.) ;

ajusteur ; secrétaire de l’USTM de la Seine ; secrétaire de la fédération Seine-Sud du PCF (1955-1961), membre du comité central (1956-1997) puis du bureau politique (1959-1996), secrétaire à l’organisation (1961-1970) puis secrétaire général du PCF (1970-1994) ; député du Val-de-Marne (1973-1997), député européen (1979-1989), candidat du PCF à l’élection présidentielle en 1981.

Nous n'abordons ici que son passage à Issy les Moulineaux

Le retour de Georges Marchais en région parisienne et dans l’industrie aéronautique sont également mal connues. Peut-être travailla-t-il à la SNECMA de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ?
Sans doute déjà membre de la CGT, il entra à l’usine Voisin d’Issy-les-Moulineaux au début de l’année 1948 et s’y imposa comme un militant particulièrement dynamique et combattif.

Tous les documents du PCF, y compris son questionnaire biographique, datent son adhésion de 1947 mais elle intervint plus vraisemblablement après son arrivée chez Voisin, sur l’encouragement des responsables communistes locaux qui avaient repéré son activité dans l’usine, en particulier Guy Ducoloné et Madeleine Vincent.

Chez Voisin, Georges Marchais s’imposa en effet comme un militant syndical particulièrement dynamique et combatif, rapidement repéré par les dirigeants de l’Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie (USTM) de la Seine et par les responsables locaux du PCF, en particulier Paul Esnault, secrétaire de la fédération Seine-Sud entre 1944 et 1946.

Délégué du personnel à partir de 1949, secrétaire du syndicat CGT de l’usine l’année suivante, il fut également secrétaire du syndicat des Métaux CGT d’Issy-les-Moulineaux à partir de 1950.
Parallèlement, il entra au comité puis au bureau de la section communiste d’Issy-les-Moulineaux.

En août 1951, il quitta l’usine pour devenir permanent de l’USTM.
Deux ans plus tard, Georges Marchais intégra la nouvelle équipe du secrétariat de l’USTM, mise en place sous l’égide d’André Lunet. Gilbert Vergonzane, promu à la même époque, présentait un profil similaire. Contrairement à ce qu’indiquent diverses biographies, Georges Marchais ne fut pas élu au comité fédéral de la Seine avant sa décentralisation en 1953.
À l’issue de celle-ci, en décembre 1953, les membres du secrétariat de l’USTM se répartirent dans les nouvelles fédérations.

Un temps proposé pour le comité fédéral de Seine-Sud, où siégea finalement Gilbert Vergonzane, Georges Marchais fut affecté au comité fédéral de Paris.

Dans ces années décisives, les qualités que démontrait Georges Marchais dans ses responsabilités syndicales le faisaient apparaître comme un cadre d’avenir pour le Parti communiste.

 

https://maitron.fr/spip.php?article74007, notice MARCHAIS Georges, René, Louis par Paul Boulland, version mise en ligne le 14 septembre 2009, dernière modification le 17 février 2022.

 

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