Le
parti communiste a été fondé en 1920. Depuis
sa création, une vie militante communiste a vu le jour à
Issy-les-Moulineaux et perdure encore aujourd'hui.
Depuis plus d'un siècle maintenant, des hommes et des femmes
militent pour la justice sociale et la paix.
Leurs histoires sont intimement liées à la ville et
parfois même à l'histoire de la France. Militants,
élus municipaux, résistants, héros ou martyrs
de la Seconde guerre mondiale, cette rubrique retrace le parcours
de communistes isséens afin de préserver cette mémoire
collective.
OUDIN
Justin
Né
le 28 juin 1881 à Damparis (Jura), mort le 8 octobre 1950
à Issy-les-Moulineaux (Seine) ; employé de commerce
; maire socialiste, communiste puis socialiste-communiste d’Issy-les-Moulineaux.
Fils
d’un tailleur de pierre, petit propriétaire dont il
fut vite orphelin, Justin Oudin vint à l’âge
de treize ans à Paris et fit son apprentissage dans le commerce
de nouveautés. Oudin se fixa à Paris vers 1899 et
entra en 1903, comme employé de commerce, au magasin du Louvre
où il devint secrétaire adjoint de l’Union centrale
des sections d’employés.
Ayant milité en faveur de Dreyfus, il adhéra en 1905
au Parti socialiste.
Après la Première Guerre mondiale, il reconstitua
le syndicat des employés du Louvre et organisa une grève
qui lui valut d’être révoqué le 16 novembre
1919.
Domicilié
depuis longtemps déjà à Issy-les-Moulineaux,
Justin Oudin se présenta aux élections municipales
de 1919 sur la liste du Parti socialiste et fut élu le 7
décembre.
Quelques jours plus tard, la nouvelle assemblée municipale
composée majoritairement de socialistes le désigna
comme maire de la commune.
Après avoir signé la motion Longuet en faveur de l’adhésion
avec réserves à la IIIe Internationale, il rallia
les rangs de la SFIC, dynamisant la jeune
section communiste locale qui annonça au congrès
fédéral d’avril 1922 la remise de 200 cartes
et de 1 700 timbres.
Mais très vite, Justin Oudin, membre du Comité directeur,
s’opposa à la politique préconisée
par le PC.
J. Humbert-Droz le qualifia de "résistant dissident"
au congrès de Paris en octobre 1922. Signataire
de la déclaration du Comité de défense communiste
qui s’opposait aux décisions du IVe congrès
de l’Internationale communiste, il fut
exclu du PC comme l’annonça l’Humanité
du 18 janvier 1923.
Conjointement,
de vives tensions qui agitaient la municipalité amenèrent
le 26 février 1923 la dissolution du conseil.
Peu d’édiles suivirent le maire et se présentèrent
sur sa liste "communiste unitaire"
qui triompha.
Justin Oudin retrouva son fauteuil de maire.
Il le conserva à l’issue des élections de mai
1925 et de mai 1929, conduisant chaque fois une liste socialiste-communiste.
Mais, en mai 1935, la liste du Parti d’unité prolétarienne
qu’il menait fut battue par la liste du Bloc ouvrier et paysan
(voir Victor Cresson*).
Justin Oudin avait été élu conseiller général
de la deuxième circonscription de Vanves en juin 1925 et
en juin 1929. Il brigua en vain à nouveau en 1935 un siège
au conseil général de la Seine.
Justin Oudin mourut le
8 octobre 1950 à Issy-les-Moulineaux.
:
Source : https://maitron.fr/spip.php?article124496,
notice OUDIN Justin par Claude Pennetier, Nathalie Viet-Depaule,
version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification
le 29 décembre 2012.