|
|
Paris, le 15 décembre 2003, La SNCF joue contre les usagers, l'emploi et la sécurité. Depuis hier, dimanche 14 décembre, la direction de la SNCF entend réorganiser les lignes SNCF " Mantes-la-Jolie / Conflans-Sainte-Honorine " et " Mantes-la-Jolie / Paris-Saint-Lazare " par Poissy. Prenant prétexte de l'arrivée d'un nouveau matériel roulant, l'entreprise a décidé de fermer, dès 21 h, 10 gares* de ces lignes et répartir leurs agents au remplacement des contrôleurs qui accompagnent les trains de ces deux lignes en grande soirée. Une nouvelle organisation qui aboutira, à terme, à la suppression de 12 agents des gares et de 30 contrôleurs. Une décision que les élus communistes régionaux dénoncent et jugent aberrante : la région développe une politique volontariste de promotion des transports collectifs. Elle dépense des dizaines de millions d'euros pour augmenter l'offre et l'attractivité de ces transports, subventionne la rénovation de rames et de gares (programme Transilien), passe des conventions avec la SNCF : celle-ci encaisse l'argent, fait réaliser les travaux et met ensuite en uvre une politique dont les buts et les effets entre en totale contradiction avec la politique que nous menons au sein du Conseil régional. Et l'expérimentation qui commence aujourd'hui dans les Yvelines n'est qu'un début : la direction de la SNCF prévoit de généraliser cette opération à l'ensemble de l'Ile-de-France. Dans un courrier adressé à M. Thierry Hoppley, secrétaire national du Syndicat CGT des cheminots de Mantes et Vexin, Daniel Brunel, président du groupe communiste, républicain et Citoyen et Gabriel Massou, président de la commission transport du conseil régional ont apporté leur soutien aux agents SNCF en colère et en complet désaccord avec cette mesure. " Cette décision est en effet particulièrement grave, expliquent les deux élus communistes, elle constitue un véritable non-sens, aussi bien en matière économique et sociale qu'en terme de sécurité. L'insécurité va de nouveau se développer. Tous les bénéfices obtenus grâce à la politique de réhumanisation de 1998, politique qui s'est traduite par la création de 2000 emplois sur le réseau Transilien et une présence humaine jusqu'au dernier train dans 232 gares d'Ile-de-France, seront bientôt caduques. " Non sens en effet puisque les agents des gares n'ont pas vocation à être contrôleurs : n'étant pas assermentés, il n'ont aucun moyen d'intervenir ni de sanctionner en cas d'infraction. Cette décision se traduira par une baisse de fréquentation et le risque de suppression des derniers trains. Elle est synonyme de casse de l'emploi et du service public. L'argumentation de la direction de la SNCF selon laquelle une telle politique sera source d'économies n'est donc pas recevable. La décision de fermer des gares ne pourra être mise en échec, selon nous, que par une forte mobilisation des cheminots, des usagers, des élus, de toutes les forces attachées à la sécurité des personnes, au développement économique et régional, à la défense et à la promotion du service public. Les élus du groupe communiste, républicain et citoyen entendent, bien évidemment, prendre toute leur place dans cette lutte, dans le cadre de leurs responsabilités. Nous allons donc faire part aux responsables de cette décision, la SNCF et le ministère des Transports, de notre opposition à toute fermeture de gares à partir de 21 heures. Nous allons informer les Franciliens
de l'existence de cette grave menace et demander à l'exécutif
régional de prendre position contre cette décision.
* Les 10 gares concernées
: Villennes sur Seine, Vernouillet-Verneuil, les Clairières
de Verneuil, Aubergenville - Elisabethville, Epône-Mézières,
Maurecourt, Andrésy, |