TRANSPORTS : Les interventions


Prolongement du Tramway T1:
bravo, mais à quand une amélioration de la qualité de service ?

Paris/Bobigny, le 16 décembre 2003

Après deux ans de travaux, le tramway T1, mis en service en 1992, accueille depuis le 15 décembre ses premiers voyageurs sur le prolongement Bobigny - Noisy-le-Sec. Ces trois kilomètres et cinq stations nouvelles auront coûté plus de 80 millions d'euros. Un investissement nécessaire pour favoriser des déplacements collectifs silencieux, réguliers et non polluant.

Le Contrat de plan Etat-Région qui court jusqu'en 2006 prévoit de prolonger le T1 de Saint-Denis à Asnières, Gennevilliers à l'ouest et jusqu'à Montreuil, au sud, dans les prochaines années. A condition que la mairie de droite de Noisy-le Sec le laisse passer ! De nouvelles batailles sont à prévoir pour balayer ces orientations rétrogrades.

Les élus communistes, républicains, citoyens et partenaires se félicitent de cette nouvelle offre de transports en commun qui contribue au développement économique du département comme de la région et à la qualité de vie de ses habitants. Ce prolongement de ligne s'inscrit dans une politique régionale donnant la priorité aux lignes de rocade répondant à la forte croissance des déplacements de banlieue à banlieue.

Ainsi, en Seine-Saint-Denis, c'est environ 1 milliard d'euros, au titre du Contrat de plan, qui doivent être investis pour offrir une alternative à l'automobile, structurer le département en facilitant l'accès à la ville préfecture (Bobigny) avec le souci constant d'améliorer la qualité du service offert aux voyageurs. Mais le retard pris et le non respect par l'Etat de ses engagements entravent cette perspective.

Pourtant, la question des déplacements des personnes, avec une offre insuffisante de transports collectifs, demeure un des problèmes les plus aigus de notre région. Elle est au cœur des difficultés de nos concitoyens, notamment en Petite Couronne. Les moyens doivent être réellement donné au " T1 ", pour qu'il soit un facilitateur de vie pour les lycéens, les retraités, les demandeurs d'emploi… pour qu'il réponde à tous les besoins de la vie quotidienne. Il doit pouvoir remplir encore mieux son rôle de service public de qualité : plus de rames, diminution du temps d'attente, plus de régularité. Bientôt 100 000 voyageurs, par jour, dans le tramway : la qualité devra être au rendez-vous !

Malgré des choix nouveaux effectués par les exécutifs régional et départemental en faveur des transports en commun, des tendances lourdes demeurent. Elles résultent pour une large part, des choix effectués durant des décennies par des exécutifs de droite et le patronat. Avec le bouleversement des lieux de production dans le but de rentabilité maximum, une politique ségrégative d'habitat repoussant toujours plus loin certaines populations a ainsi été mise en place. Ces politiques ont eu comme conséquences : l'éclatement et l'inégalité des territoires, l'éloignement entre logement et travail, un frein mis au droit fondamental à la mobilité. S'y opposer, c'est développer considérablement les transports en commun. Face à ce besoin, la réponse de la droite a été pendant des années de privilégier l'investissement routier en délaissant les transports collectifs, notamment de banlieue à banlieue. Demain, si on laissait faire à nouveau la droite, ce serait la même politique.

Face à cela, il nous faut innover. Pour améliorer la qualité de service, les élus communistes départementaux et régionaux proposent de contraindre l'Etat à réaliser l'ensemble du Contrat de plan et réclament le dégel de l'ensemble des crédits supprimés par le ministère des transports. Mais il faut aller plus loin en dégageant des moyens financiers nouveaux pour préparer l'avenir. La réalisation et le développement des transports collectifs en dépendent. Les communistes d'Ile-de-France proposent l'utilisation pour les transports collectifs d'une partie de la taxe sur les produits pétroliers et une contribution plus forte des entreprises. D'autres propositions sont soumises au débat : imposer les revenus financiers, obtenir le doublement des crédits consacrés au développement des infrastructures et un fonctionnement démocratisé du syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) avec la présence de syndicalistes, représentants d'associations et d'usagers , personnalités… Sans attendre, le groupe communiste à la Région a demandé l'inscription au budget 2004 d'une étude pour créer, à terme, une zone unique à 46 euros (sur lesquels s'appliquerait la carte Orange et toutes les réductions) pour toute l'Ile-de -France en remplacement des zones actuelles, et de s'inscrire dans un processus de gratuité des transports pour les chômeurs et les jeunes en insertion.

Infrastructures de transports multipliées, qualité de service améliorée et tarifs accessibles ou gratuité, tels sont nos objectifs avec la population et les salariés.

Pour présenter ces mesures,
les groupes communistes du Conseil régional
et du Conseil général de Seine Saint-Denis, l'association départementale
des élus communistes et républicains (ADECR) organisent
un point de presse
Vendredi 19 décembre à 16 h ,
à Bobigny, station Pablo Picasso (Préfecture)

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