TRANSPORTS : Les interventions

Paris, 18 décembre 2003

Budget régional 2004
Transports : les amendements communistes adoptés

pour une tarification plus juste en Ile-de-France

Mercredi 17 décembre, lors de la séance d'examen budgétaire, les Conseillers régionaux communistes ont apporté au débat sur le budget 2004 treize amendements, adoptés dans leur totalité par la majorité de gauche de l'assemblée régionale, la droite UMP-UDF ayant déserté l'hémicycle. Trois d'entre eux concernaient une des priorités de l'investissement régional sous cette mandature : les transports collectifs.

1) La Région s'implique pour la gratuité des transports pour les chômeurs et les jeunes en insertion sociale.

Les élus communistes, estimant que les dispositifs de tarification qui existent actuellement sont trop parcellaires, ont déposé un amendement pour impulser la mise en place d'une politique plus globale concernant les chômeurs et les jeunes en situation d'insertion sociale. Ceux-ci sont déjà fortement pénalisés par leur situation précaire. La gratuité des transports en commun participerait de la justice sociale. Elle leur offrirait de meilleures conditions dans la recherche d'un travail comme dans leur vie sociale en général. Cette gratuité doit intervenir le plus rapidement possible, au vu de la situation précaire de ces personnes et de l'aggravation de la situation économique et sociale en Ile-de-France. Pour autant, cette mesure n'est pas du ressort direct de la Région. Cependant, comme il l'avait fait au précédent budget pour le dézonage de la carte imagine'R, le groupe communiste a souhaité impliquer la Région dans ce dispositif. Il a ainsi fait voté un amendement qui mandate son Président afin de demander au STIF la mise en œuvre, après les études nécessaires, de la gratuité de circulation dans les transports en commun pour les chômeurs, dans un premier temps en fonction de critères des ressources, et des jeunes en situation d'insertion sociale.

2) La Région s'implique pour la mise en œuvre d'une zone unique de la carte orange sur le territoire francilien

Les usagers des transports collectifs subissent, depuis plusieurs années, des hausses importantes de tarifs, décidées par le gouvernement largement supérieures au coût de l'inflation. Cette politique accroît la part supportée par les usagers pour le financement des transports collectifs, part qui ne cesse d'augmenter depuis de nombreuses années. Elle pénalise en premier lieu les Franciliens habitant la " grande couronne ", alors qu'ils sont les premiers à subir les retards, l'inconfort, les pannes… Elle pénalise le pouvoir d'achat des Franciliens, notamment des plus bas salaires. Elle pénalise les transports collectifs, les rendant moins attractifs. Cette politique entre en totale contradiction avec l'action du Conseil régional en faveur de l'utilisation de ces modes de transports. Il est donc nécessaire d'engager une réflexion globale sur une politique tarifaire des transports collectifs, attractive et sociale, et sur son financement, quitte à recourir à des ressources nouvelles.

Pour se faire, le Groupe communiste a fait voter un amendement mandatant le Président de la Région " afin de demander au STIF une étude sur la mise en œuvre d'une tarification des transports plus attractive pour les Franciliens, plus juste socialement, plus solidaire territorialement et plus simple en réformant le système actuel de zonage de la carte orange ".

3) La Région travaille à la création d'une Autorité régionale du transport du fret.

La voie ferrée et la voie d'eau ne représentent aujourd'hui que 10% du tonnage de fret transporté en Ile-de-France.
L'objectif du PDU d'augmenter de 3% la part fluviale et ferroviaire pour le transport des marchandises, pour modeste qu'il soit, sera pourtant difficilement atteint.

RETOUR REGIONALES 2004
RETOUR ACCUEIL