Un constat s'impose
: la question des déplacements des personnes avec une
offre insuffisante de transports collectifs demeure un des problèmes
les plus aigus. Elle est au cur des difficultés
de nos concitoyens, notamment en Petite Couronne. Malgré
des choix nouveaux effectués par l'exécutif régional
en faveur des transports en commun, qui ont infléchi
les orientations précédentes, des tendances
lourdes demeurent.
Elles résultent
pour une large part, des choix effectués durant des décennies
par des exécutifs de droite et le patronat, avec le bouleversement
des lieux de production dans le but de rentabilité maximum,
une politique ségrégative d'habitat repoussant
toujours plus loin certaines populations. Ces
politiques ont eu comme conséquences : l'éclatement
des territoires, l'éloignement entre habitat et activité,
un accroissement considérable de la mobilité,
qui appelait de développer les transports en commun.
Face à
ce besoin, la réponse de la droite a été
pendant des années de privilégier l'investissement
routier en délaissant les transports collectifs, notamment
de banlieue à banlieue. La majorité
UMP-UDF du Conseil général a été
particulièrement a contre courant de ces besoins en faisant
le choix du projet MUSE, projet à dominante auto routière,
ségrégatif et ruineux pour les finances départementales.
Certains de ses membres, parlant même en
séance de "tramwaymania", à l'égard
de la proposition alternative des élus communistes de
doter le 92 d'un véritable maillage en rocades de transport
en commun avec l'utilisation, notamment, du tramway.
Dans la "charte
2000" des Hauts-de-Seine, on peut lire : "Muse est
la seule solution à terme pour régler les problèmes
les plus lourds de trafic et de transit à l'intérieur
du département".
Les conseillers
généraux communistes ont combattu avec pugnacité
ce choix ségrégatif : tournant le dos à toute synergie
avec les départements voisins ayant déjà
des réseaux routiers surchargés, et ne répondant
pas à la multiplicité et à la diversité
des déplacements de courtes distances en progression à
l'intérieur du département.
Aujourd'hui,
l'action des conseillers généraux communistes, conjuguée à
celle des populations et associations a payé !
Le projet MUSE est caduc. Le Conseil général
s'est "converti" avec retard au tramway et participe
aux décisions du XII° Contrat de Plan impulsé
par le Conseil régional d'Ile de France.
La réponse
efficace à confirmer est bien celle d'un développement
complémentaire entre des transports collectifs, type tramway,
bus, pour de courtes et moyennes distances à l'intérieur
du département et des transports collectifs lourds, sûrs
et rapides (métro, RER) en rocades.
C'est une exigence
pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens,
dans leurs déplacements de travail, de loisirs avec les
évolutions des modes de vie en Ile de France aujourd'hui.
Pour ces objectifs,
le groupe communiste propose de réaliser ce qui a été
décidé et de dégager des options et des
financements pour préparer l'avenir et aller plus loin.
Réaliser complètement et dans les délais
prévus les grands projets structurants de transport en
commun concernant le Nord et le Sud des Hauts-de-Seine
décidés au XII° Contrat de Plan. Il s'agit
de projets importants pour les populations concernées.
D'où l'exigence et l'inquiétude à l'égard
de l'Etat pour qu'il respecte ses engagements.
Se situer dans une vision d'avenir avec la perspective
du doublement de la demande de transport à l'intérieur
de la banlieue à l'horizon 2015. C'est un développement
énorme de l'offre de transport en commun en banlieue qu'il
faudra réaliser. Des pistes sont à avancer : prolongation
de T1 vers Rueil, une liaison reliant Issy-Plaine, via Chatenay
à Antony, remettre en discussion la proposition ancienne
du SDRIF de doter la Petite Couronne d'une rocade en métro.
Dégager des moyens financiers nouveaux. La réalisation
et le développement des transports collectifs en dépendent.
C'est ce que propose notamment le groupe communiste au Conseil
régional d'Ile de France avec la restitution d'une partie
de la taxe sur les produits pétroliers et une contribution
plus forte des entreprises.
Le Conseil général doit contribuer à
étendre le bénéfice de l'aide de la carte
"Imagin R" aux étudiants. Ce ne serait que
justice au regard de ce qu'il dépense pour le Pôle
Léonard de Vinci.
|