UNE AUTRE POLITIQUE A GAUCHE
LE PROGRAMME

I
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III

GARANTIR LES DROITS QUI PERMETTENT
DE VIVRE, TOUT SIMPLEMENT

Le droit à un travail utile socialement et pas seulement à un emploi souvent précaire, au rabais et sans intérêt. Le droit au logement et le droit à l’éducation. Le droit à la santé et à la solidarité de la société en matière de protection sociale.

AMÉLIORER LES REVENUS ET LE NIVEAU DE VIE

LUTTER CONTRE L’EMPLOI PRÉCAIRE
Le CDI à temps complet doit être la règle. L’emploi statutaire sera la norme dans les fonctions publiques et les emplois précaires résorbés rapidement.
Un salarié sous temps partiel aura droit à la transformation de son contrat en temps plein au même salaire horaire. Le CNE, le CDE, la loi sur “les services de proximité” et celle appelée cyniquement “sur l’égalité des chances” seront abrogés. La sous-traitance sera encadrée pour responsabiliser les donneurs d’ordre. Le statut des stagiaires fera l’objet d’un examen afin qu’aucun stage ne remplace un emploi.

SÉCURISER LES PARCOURS DE TRAVAIL ET DE VIE
Un nouveau statut du salariat sera proposé, assurant au salarié la continuité de son contrat de travail, garantissant son salaire et les droits associés (protection sociale, retraite, formation ...). Ce système fonctionnerasur le principe de la mobilité choisie par le salarié. Il sera assuré par un financement mutualisé à la charge des employeurs et géré sous contrôle des partenaires sociaux en intégrant les associations de chômeurs.
Les primo-demandeurs d’emploi bénéficieront d’un statut semblable. Les procédures de licenciement et de délocalisation seront strictement réglementées et les droits d’intervention des salariés seront étendus. Les licenciements seront interdits pour les entreprises qui réalisent des profits. Les élus du personnel disposeront d’un droit de veto suspensif sur les décisions de licenciement collectif et de délocalisation. Les solutions alternatives devront être examinées par la direction de l’entreprise.
La contestation devant le juge d’un licenciement suspend celui-ci. Toute personne devra bénéficier d’un service public de l’emploi, qui disposera du monopole de placement et dont les moyens et la gestion devront-être améliorés.

POURSUIVRE LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL
On agira contre l’actuel projet de directive européenne sur le temps de
travail. On mettra en chantier une nouvelle loi qui généralisera les 35h
à toutes les entreprises, avec les 32 heures pour perspective, sans perte de salaire ni aggravation de la flexibilité ou des conditions de travail.
L’annualisation sera remise en cause et les heures supplémentaires seront strictement limitées. La baisse du temps de travail s’accompagnera d’une obligation correspondante de créations d’emplois y compris dans les fonctions publiques.

AMÉLIORER LE DROIT DU TRAVAIL
On abrogera les mesures régressives en matière de droit du travail. La validation des accords collectifs nécessitera la signature d’organisations syndicales représentant la majorité des salariés. L’inspection du travail sera renforcée.

RESTAURER ET DÉVELOPPER LA PROTECTION SOCIALE
On abrogera les textes démantelant la protection sociale : lois Fillon, décrets Balladur-Veil, loi Douste-Blazy. On établira la prise en charge à 100% de la prévention et des soins de santé et des médicaments. Pas de retraite en dessous du SMIC. On rétablira le droit à la retraite àtaux plein à 60 ans, sur la base de 37,5 annuités et des 10 meilleures années. L’atteinte de ces 37,5 annuités avant l’âge de 60 ans donne le droit à la retraite à temps plein. On préservera les acquis des régimes spéciaux en tant que référence progressiste pour l’ensemble des régimes de retraite. On remettra en question les exonérations de cotisations
patronales et on affirmera le besoin d’une augmentation de ces prélèvements.
L’élection des administrateurs salariés de la Sécurité Sociale sera rétablie.

Cette politique de progrès social ira de pair avec un nouveau type de développement.

PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT

On dotera le ministère de l’environnement de réels moyens en constituant un service public. On remettra en cause le principe des “droits à polluer”.
Les transports publics seront développés. Avec notamment la rénovation des infrastructures ferroviaires, la priorité donnée au ferroutage sur le transport routier, des sillons réservés, l’unification et développement du réseau européen, la promotion de la voie d’eau, etc. On cherchera à maîtriser et à contrôler la croissance du transport aérien. Un pôle public du transport sera créé afin d’harmoniser l’organisation globale de ceux-ci.
Le débat sur le nucléaire et la politique énergétique doit être soumis à référendum. Nous proposons d’engager un grand effort de recherche en deux directions. Premièrement, en direction de toutes les énergies renouvelables ; deuxièmement, pour un nucléaire sécurisé et durable.
L’EPR et les générateurs de la quatrième génération ainsi que ITER pour la fusion devront contribuer à cet effort de recherche.

DÉVELOPPER LES SERVICES PUBLICS ET L’APPROPRIATION SOCIALE
Un plan d’abrogation de toutes les lois qui ont privatisé des entreprises publiques sera élaboré. On arrêtera toute nouvelle privatisation. L’amélioration du fonctionnement des services publics passera par un pouvoir de contrôle et de décision des élus, des usagers et des salariés, ainsi que par le maintien et l’amélioration du statut des personnels. De nouveaux services publics seront créés : habitat, petite enfance, médicament, aide aux personnes âgées, aide aux personnes dépendantes, aide aux personnes handicapées, traitement des déchets. On créera un pôle public de l’eau. Un pôle public de l’énergie (électricité, gaz, pétrole, charbon et énergies renouvelables) sera créé. EDF et GDF seront rendus au secteur public à 100% et fusionnés.
Avec la mise en place du service public de l’habitat, les pouvoirs publics seront progressivement dans l’obligation d’assurer le droit au logement et la spéculation foncière sera combattue y compris par la réquisition de logements vides. 600.000 logements sociaux seront construits en 5 ans ;
la maîtrise publique du sol sera renforcée ; la charge locative totale sera limitée à 20 % du revenu ; les municipalités refusant d’appliquer la loi sur les logements sociaux seront mises sous tutelle.
Dans la petite enfance, un million de places d’accueil collectif seront créées en 15 ans ( 150.000 emplois) ; gratuité immédiate pour les familles à bas revenus, vers une gratuité pour tous. Coût estimé : 12 milliards d’euros par an répartis entre l’État, les collectivités locales, la CAF, les entreprises et les familles payantes. Un service public de l’enfance sera créé pour l’accueil pédagogique des enfants. Son financement sera assuré par une dotation spéciale aux communes.

Il faudra assurer un accès égal à une médecine de qualité et de proximité.
Ce qui suppose d’abroger la réforme Douste-Blazy et toutes celles qui organisent une médecine à plusieurs vitesses, fait le lit des assurances et des grands groupes de cliniques privées. Garantir l’accès aux soins passera par une sécurité sociale universelle, ouverte à tous, mettant la santé hors de portée des assurances privées. Le plan hôpital 2007 et la ratification à l’activité doivent être abandonnés. Un pôle public et citoyen du médicament doit être créé, pour écarter les logiques du profit. La Sécurité sociale doit être démocratisée, l’élection de ses administrateurs
salariés par les assurés rétablie et ses moyens accrus grâce à l’augmentation
de cotisations patronales modulées et une cotisation additionnelle sur les revenus financiers des entreprises et des banques.
L’accès à tout ce qui permet une vie sociale et professionnelle doit être développée pour les personnes en situation de handicap.

On agira pour une ville et des territoires solidaires
. Cela passe parun plan d’urgence pour éradiquer la pauvreté: logement des sans-abri en usant du droit à la réquisition et favorisant la création de maisons d’accueil; l’interdiction des saisies, des expulsions, des coupures d’eau, de gaz et d’électricité; la résorption de l’habitat insalubre; la mise hors la loi des marchands de sommeil; le relèvement systématique des revenus des plus démunis pour qu’aucun foyer ne vive dans notre pays en dessous du seuil de pauvreté ; un plan national de protection des enfants dans des situations de pauvreté, le développement des services publics dans tous
les quartiers.
La politique libérale organise la mise en concurrence des territoires.
Pour répondre aux besoins de solidarité, une nouvelle politique d’aménagement du territoire sera mise en oeuvre. En milieu rural, le maintien des activités doit être soutenu et la présence de services publics de qualité développés.

DÉVELOPPER L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
Un statut de l’économie sociale et solidaire sera créé. Un soutien sera apporté à l’initiative citoyenne de création d’activités : aide aux projets et au fonctionnement ; soutien à la transformation d’entreprises en SCOP ou SCIC. Le secteur associatif sera mieux reconnu.

UNE VÉRITABLE POLITIQUE INDUSTRIELLE ET DE SERVICES
L’Agence des participations de l’État aura deux missions : le développement de l’investissement ainsi que la promotion de l’emploi, de la formation et de la recherche dans les entreprises au capital desquelles l’État participe ; le développement des territoires. Les grands acteurs publics nationaux seront incités à contribuer à l’émergence de véritables réseaux européens d’entreprises publiques. De grands programmes de coproduction seront impulsés au plan national et recherchés au plan européen.
Un pôle financier public apportera une contribution majeure au financement et à la réorientation du crédit vers les activités socialement utiles.
Il devra être au minimum constitué de la Banque de France, de la Caisse des dépôts et consignations, du Groupe Caisses d’épargne, du Crédit foncier, de la Banque postale, d’OSEO, d’UBI-France, de la COFACE, dela CNP et de l’AFD. Le contrôle des fonds publics sera démocratisé.
Sera restaurée et étendue la loi portant création d’une “commission de contrôle nationale et décentralisée des fonds publics accordés aux entreprises” abrogée par la droite.

Le développement agricole et alimentaire dont le monde a aujourd’hui besoin implique que les paysans puissent vivre de leur travail dans le cadre d’une agriculture socialement équitable, économiquement viable et respectueuse de l’environnement. La souveraineté alimentaire doit être la base à laquelle est adossée toute négociation internationale. Il faut prohiber le dumping sur les prix agricoles dans les échanges internationaux.
La stratégie dite des « marges arrières » menée par la grande distribution et visant à tirer les prix à la production vers le niveau le plus bas par un chantage à la commercialisation des produits doit être supprimée.
La pêche sera soutenue.


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CINQ CHANTIERS POUR
TRANSFORMER LA SOCIÉTÉ



2. VIVRE SANS DISCRIMINATIONS

3. DÉVELOPPER LA DÉMOCRATIE

4.SAVOIRS PARTAGÉS

5. RELEVER LES DÉFIS DE LA PLANÈTE

1. GARANTIR LES DROITS QUI PERMETTENT
DE VIVRE, TOUT SIMPLEMENT

 

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