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AGRICULTURE, SOUVERAINETÉ
ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRES
Au
regard de la situation de la faim et de la malnutrition à
l’échelle planétaire, il est urgent de défendre
les agricultures du monde pour oeuvrer dans le sens de la souveraineté
et de la sécurité alimentaires.
La mission de l’agriculture est de nourrir les êtres
humains.
Les objectifs d’une agriculture sûre et de qualité,
productive et non productiviste, rémunératrice
du travail, respectueuse des hommes et de l’environnement
et répartie sur l’ensemble des territoires, sont
plus que jamais d’actualité.
La
souveraineté et la qualité alimentaires sont des
biens de portée universelle, nécessitant une régulation
et des interventions publiques.
Elles
doivent être à la base de toutes négociations
internationales.
JE
PROPOSE PLUSIEURS MESURES IMMÉDIATES :
Permettre
à chaque pays de protéger son agriculture.
Instaurer
des prix minimums garantis pour toutes les productions
et garantir la rémunération du travail paysan
par la suppression des marges arrière menées par
la grande distribution.
Prohiber
tout dumping sur les prix agricoles dans les
échanges internationaux et privilégier les échanges
sur
la base d’un commerce issu d’accords de coopération.
L’exigence
d’un nouveau développement agricole et alimentaire
est à l’ordre du jour pour que tous les paysans puissent
vivre de leur travail dans le cadre d’une agriculture socialement
équitable, économiquement viable et respecrespectueuse
de l’environnement :
Favoriser
l’accès à la terre pour chaque paysan par
une politique permettant d’endiguer la spéculation
sur les terres agricoles.
Donner
aux collectivités locales et à des organismes
publics de gestion des territoires (SAFER), les moyens de résister
à la spéculation.
Lutter
pour le statut particulier de l’agriculture
au niveau de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce).
Cette question de fond est valable pour l’ensemble des
pays de notre planète.
Une
ambition européenne appelle des coopérations
avec
les autres régions du monde.
S’affranchir des seuls rapports de domination
découlant des marchés organisés entre groupes
de l’agro-alimentaire est nécessaire pour créer
les conditions d’une construction européenne porteuse
d’objectifs de progrès et d’un développement
durable et solidaire.
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